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nique avoit envoyée au secours des Portugais, il a eu lè temps de connoître parfaitement le caractère de cette nation; et il croit avoir donné, en acceptant le commandement, une preuve évidente de la haute estime que ce caractère lui a inspirée. Il déclare avec franchise que le commandement en chef de l'armée portugaise ne pouvoit être confié à un officier aussi sincèrement convaincu qu'il l'est des talens militaires et des qualités des Portugais, auxquels il ne manque que l'expérience et une bonne direction de leurs efforts valeureux pour faire voir qu'ils sont encore ce qu'ils ont toujours été, sinon les meilleurs de tous les soldats, néanmoins égaux aux troupes les plus braves et les plus belliqueuses. Le feld-maréchal commandant en chef s'efforcera de donner à l'essor de ces qualités, par une discipline exacte et bien dirigée, tout l'effet possible. On reconnoît géné→ ralement que les Portugais montrent une soumission entière aux autorités légales, et qu'ils supportent sans murmurer les privations et les incommodités auxquelles des armées sont si fréquemment obligées de se soumettre. Portugais! aucune nation n'est plus propre que vous à fournir des soldats distingués. Le feld maréchal commandant en chef, pleinement convaincu de cette vérité, se réjouit beaucoup de ses liaisons intimes avec votre nation. Officier portugais, il confie aux Portugais son caractère et son honneur, bien sûr que l'un et l'autre seront conservés sans tache. Le feld-maréchal commandant en chef croit nécessaire de donner l'assurance qu'il regardera toujours comme son premier devoir de reconnoître et de récompenser le mérite partout où il le rencontrera, et que les seules recommandations auxquelles

il aura égard seront l'activité, l'expérience, la bravoure et le patriotisme : ces qualités trouveront toujours en lui un vrai et zélé protecteur. Le feld-maréchal commandant en chef recommandé à l'attention de tous les généraux et des officiers l'ordre actuel et les améliorations qu'il éprouvera, bien convaincu que la meilleure méthode pour introduire une bonne discipline et pour faire exactement observer tous les devoirs militaires consiste dans l'exemple que les officiers donnent à leurs subalternes; il nourrit l'espérance qu'ils donneront toujours à leurs soldats une instruction si nécessaire et si importante. Le feldmaréchal commandant en chef sent le besoin de saisir

la première occasion pour faire passer la revue aux différens corps qui sont déjà en campagne, ainsi qu'au reste de l'armée: il saisira avec empressement chaque occasion d'accroître la satisfaction, let lustre et le bien-être des officiers et des soldats confiés à sa sollicitude.

Donné au quartier-général de Lisbonne, le : 13 mars 1809.

Peu de jours après la publication de cette proclamation, le 25 mars, le général portugais Silveira prit Chaves, où se trouvoit une garnison ennemie de 10,000 hommes.

En 1809, le Portugal obtint de l'Angleterre un secours de 600,000 liv. st. 1. Son armée fut portée à 40,000 hommes; et, pour donner plus

La convention conclue pour cela le 21 avril 1809 n'est connue que pour être citée dans le traité de Vienne, du 22 janvier 1815, dont il sera question au Vol. XI. ·

Janeiro du 19 fé

vrier 1810.

d'énergie au gouvernement, un décret, daté du 6 juillet, réduisit la régence à trois membres; savoir le patriarche de Lisbonne, le marquis das Minas et le marquis de Monteiro-Mor. Wellington fut nommé feld-maréchal-général de toutes les forces portugaises, ayant sous lui Béresford comme commandant en chef l'armée de terre. La régence eut ordre de ne faire aucune disposition relative à l'armée et à la défense du pays, sans l'avis et le consentement de Wellington.

Traité de Rio La liaison entre la Grande-Bretagne et le Portugal devint plus intime encore en 1810. Le 19 février 1810 il fut conclu, dans la ville de Rio Janeiro, entre lord Parky Chaton Sidney, vicomte de Strangford, ministre de la GrandeBretagne, et don Rodrigues de Souza Cotinho, comte de Linhares, ministre des affaires étrangères du prince-régent de Portugal, un traité d'amitié et d'alliance motivé, d'après le préambule, sur le sentiment des avantages qu'ont procurés aux deux couronnes la parfaite harmonie et l'amitié qui ont subsisté entre elles depuis quatre siècles d'une manière si honorable pour la modération et la justice des deux parties. Le prince - régent déclare, dans ce même préambule, qu'il est fermement attaché à la cause de la Grande-Bretagne, autant par ses propres principes que par l'exemple de ses augustes ancêtres; il reconnoît qu'il a continuellement reçu du roi de la Grande-Bretagne

l'assistance et les secours les plus désintéressés, tant en Portugal que dans ses autres états 1.

Par l'art. 1, les deux parties arrêtent une amitié ferme, perpétuelle et inaltérable, une alliance défensive, une union étroite et inviolable; le tout conformément aux traités existans qui sont renouvelés..

En conséquence elles promettent, par l'article 2, d'agir de concert pour le maintien de la paix, et, en cas que l'une d'elles soit menacée d'une attaque, de prendre les moyens les plus efficaces pour prévenir les hostilités.

« Conformément à cette déclaration, dit l'art. 3, S. M. Britannique consent à renouveler et à confirmer, et par ces présentes renouvelle et confirme à S. A. R. le prince-régent de Portugal l'engagement contenu dans l'art. 6 de la convention signée à Londres le 22 octobre 1807 par les plénipotentiaires respectifs; lequel article est pour cet effet ci-joint, en omettant cependant ces mots: peu de temps avant son départ pour le Brésil, lesquels suivent immédiatement ceux-ci: que S. A. R. pourroit établir en Portugal.

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Arrêtons-nous un instant avant de continuer

1 M. de MARTENS ayant inséré ce traité dans le Vol. XII de son Recueil, p. 245, nous nous dispensons de le placer ici en entier. Nous observons toutefois que la traduction dont ce publiciste a fait usage, diffère en quelques phrases non essentielles de celle que nous avons suivic.

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l'article. Après les assurances d'amitié et d'union intime renfermées dans le 1er article, on est sur

pris que l'assistance que les deux parties se pro

mettent dans le 2e soit exprimée en termes si vagues et si généraux que les possessions du prince-régent sur le continent de l'Europe, pour lesquelles il étoit dans le cas de réclamer l'assistance et la garantie de son allié, n'y sont pas seulement nommées. Tout cela ne nous étonneroit probablement pas, si nous connoissions la convention de Londres du 22 octobre 1807, et notamment son article 6, qui paroît renfermer à cet égard un engagement solennel de la part de la Grande-Bretagne.

L'art. 3 continue ensuite en ces termes : « Le siége de la monarchie portugaise ayant été transporté au Brésil, S. M. Britannique promet, en son nom et en celui de ses héritiers et successeurs, de ne jamais reconnoître comme roi de Portugal aucun prince autre que l'héritier et le représentant légitime de la maison royale de Bragance; et S. M. s'engage également à renouveler et à maintenir, avec la régence que S. A. R. pourra établir en Portugal, les relations d'amitié qui ont depuis si long-temps uni les couronnes de la Grande-Bretagne et du Portugal; et les hautes parties contractantes renouvellent et confirment les articles additionnels relatifs à l'île de Madère qui ont été signés à Londres le 15 mars 1808, et s'engagent à remplir fidèlement ceux qui n'auroient pas encore été exécutés, »

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