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pris service dans les troupes portugaises ou angloises, avoient obtenu leur liberté. Ceux-ci devront être transportés hors de l'île. L'art. 11 statue que le Code Napoléon restera en vigueur dans l'île jusqu'à la paix.

Une conquête plus importante fut celle de la Martinique. Elle fut entreprise par le général Beckwith et le contre-amiral Cochrane, qui se concertèrent pour cette expédition. Ils partirent de la Barbade le 20 janvier 1809, et arrivèrent à la Martinique en deux divisions fortes ensemble de 11,000 hommes. Le capitaine-général Villaret-Joyeuse ne put leur opposer que 2400 hommes de troupes de ligne, 700 matelots et quelques bataillons de gardes nationales. Le général anglois Prevost ayant forcé, le 1er février, les hauteurs de Surcrey, et les forts Bourbon et de Saint-Pierre s'étant rendus, le capitaine-général capitula le 25 février. Il avoit demandé que la garnison fût transportée en France; mais on accorda seulement qu'elle fût traitée comme prisonnière de guerre et transportée à la baie de Quibéron, pour être échangée homme par homme. Le général Beck with et l'amiral Cochrane ajoutèrent cependant qu'à cause de la haute estime que le capitaine-général VillaretJoyeuse avoit généralement inspirée, il avoit été accordé que lui et ses aides-de-camp seroient entièrement libres et transportés en

France. Un article de la capitulation stipule le maintien de la religion catholique et des lois usitées dans l'île.

La flotte angloise de lord Gambier, qui bloquoit Brest, ayant été forcée par les tempêtes à se retirer à Torbay, le contre-amiral Villaumetz sortit, le 21 février, de Brest avec 8 vaisseaux de ligne et 3 frégates, et parut le même soir devant l'Orient pour s'y réunir à l'escadre du capitaine Troude. La marée l'en ayant empêché, il continua sa route jusqu'à la rade des Basques ou de l'île d'Aix, où il arriva le 24. L'amiral Gambier, instruit de ce qui s'étoit passé, quitta Torbay, muni de raquettes à la Congrève et de tout l'appareil nécessaire pour incendier la flotte françoise. Lord Cochrane fut chargé de cette expédition.

« La faveur du Tout-Puissant pour S. M. et la nation, c'est ainsi que commence le rapport qu'il fit sur l'affaire que nous allons rapporter, s'est manifestée par le succès qu'il lui a plu d'accorder à la flotte de S. M., confiée à mon commandement ». La flotte angloise étoit forte de 11 vaisseaux de ligne, 6 frégates, 11 corvettes et 52 brûlots celle des vice-amiraux Villaumez et l'Allemand comptoit 11 vaisseaux de ligne de 120 à 56 canons, et 4 de 36. Quatre de ces vaisseaux, un de 80, deux de 74 et un de 56 canons furent brûlés, se trouvant à l'anere. Les autres se firent échouer sur la côte. Cette affaire eut lieu le 11 avril; les deux gou

vernemens furent mécontens des résultats : les deux amiraux furent traduits devant des conseils de guerre.

Le major Marwell, commandant de l'île de Gorée, attaqua, au mois de juin, le fort françois du Sénégal, et s'en rendit maître.

Les François s'étoient toujours maintenus à Santo-Domingo, capitale de la partie ci-devant espagnole de Saint-Domingue. Le général Carmichael, parti le 7 juin de la Jamaïque pour les en expulser, aborda, le 28, à Poligne, à 10 lieues de cette ville. De concert avec un corps d'Espagnols venus de Porto-Rico, il attaqua le général Barquier qui commandoit à Santo-Domingo. Celui-ci fut obligé de capituler le 6 juillet. La garnison se rendit prisonnière de guerre, et fut transportée en France pour être échangée.

Le capitaine Rowley entreprit, le 20 septembre, de s'emparer de l'île de Bourbon; il ne réussit pas dans cette tentative, mais il détruisit les magasins qui étoient dans l'île, où les armateurs françois trouvoient auparavant tout ce dont ils avoient besoin pour se refaire, quand les tempêtes les forçoient à interrompre leurs courses.

Les François avoient à Toulon une flotte de 16 vaisseaux de ligne, dont un de 140, un de 130, et 2 de 120 canons, avec 8 fregates et d'autres vaisseaux. Le contre-amiral Baudin eut ordre d'escorter, avec trois vaisseaux de ligne

et plusieurs frégates, un convoi considérable destiné pour Barcelone, qu'assiégeoient les Espagnols. L'amiral Collingwood, qui comman→ doit dans la Méditerranée, ordonna au contre-> amiral Martin de poursuivre Baudin avec huit› de ses meilleurs voiliers. Celui-ci n'eut d'autre moyen, pour échapper aux Anglois, que de se faire échouer, le 24 octobre, à Frontignan, à l'embouchure du Rhône, et de brûler ses vaisseaux, pendant que les bâtimens de transport se sauvèrent dans la baie de Roses, où ils se crurent à l'abri sous le canon de la place. Mais les Anglois parvinrent à les détruire ou à s'en

emparer.

Enfin une escadre détachée de la flotte de l'amiral Collingwood, avec 1600 hommes de troupes tirées de la Sicile, sous les ordres du général Oswald, réussit, du 1 au 8 octobre, à se mettre en possession des îles de Céphalonie, de Zante, d'Ithaque et de Cerigo, qui font partie des îles Ioniennes.

ritime de 18in.

En 1810, les François et les Hollandois per Campagne madirent les colònies qui leur restoient encore dans les autres parties du monde. Le général Beckwith débarqua, vers la fin du mois de janvier 1810, à l'île de Guadeloupe, soutenu par l'amiral Cochrane. Le général françois Ernouf, qui commandoit dans cette île, ayant été battu le 3 février, conclut, le 8, une capitulation par laquelle la dernière possession des

François dans les Antilles tomba au pouvoir des Anglois.

Immédiatement après, le général Beckwith détacha le brigadier, Harcourt et le commodore Fahie, pour s'emparer des colonies hollandoises de Saint-Eustache et Saint-Martin, La dernière se rendit à discrétion, la première obtint une capitulation.

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Le 17 du même mois de février, le capitaine Tucker s'empara de l'île d'Amboïne, principal établissement des Hollandois dans les Molluques. Le gouverneur Henkelugt étoit décidé à se défendre à l'extrémité; mais il fut abandonné par la lâcheté de ses troupes. Avec Amboïne, les îles de Célèbes, Sapprona, Haronka, Nassa-Lant et Bouw-Manippa, ainsi que 7 vaisseaux de guerre et 47 vaisseaux marchands, tombèrent au pouvoir des Anglois; et, le 8 août, le capitaine Cole prit possession de

Banda.

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Enfin la France perdit cette année les îles de France et de Bourbon, qui, jusqu'alors, avoient servi de réfuge aux armateurs qui troubloient le commerce des Anglois. Lord Minto, gouverneur-général des établissemens anglois dans les Indes orientales, ordonna cette expédition; un corps de 1800 Européens et d'autant de Cipayes ou soldats indiens, parti de Madras, fut renforcé par 1000 hommes de la garnison de l'île de Rodriguez. Toutes ces

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