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blanche, pour contribuer à la restauration de leurs maîtres légitimes. Les places demandent à se rendre à Louis XVIII. Toute la France demande à se lever; et si l'on y met des entraves, elle ne s'en affranchira pas moins elle-même.

Le premier jour de l'entrée de MONSIEUR en France, nous avons fait trente-deux lieues dans le domaine de ses augustes ancêtres ce seroit un ange descendu du ciel, qu'on ne mettroit pas plus d'empressement à venir le voir.

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LIVRE X.

No. XL.

Dépêche du colonel Lowe.

Au quartier-général de l'armée de Silésie, Anglure, le 28 février, à 8 heures du soir.

Monsieur,

Le feld-maréchal Blucher a jeté ce matin trois ponts sur l'Aube, près de Baudemont, et a fait passer toute son armée, étant venu de devant Méry avec elle, durant la nuit, sans avoir été aperçu par l'ennemi. Elle bivouaque cette nuit dans cette ville et le voisinage; et elle se portera vraisemblablement demain matin vers Sézanne. Sui

vant des rapports reçus, on a vu l'ennemi avec une force que l'on conjecture être d'environ dix mille hommes, sous le maréchal Marmont, en marche de Sézanne vers Châlons, et le mouvement mentionné ci-dessus est réglé sur cela. II. LOWE, colonel.

J'ai l'honneur, etc.

Dépêche du colonel Lowe.

Au quartier-général de l'armée de Silésie, à La
Ferté-sous-Jouarre, le 27 février 18:4.

Monsieur,

Vous aurez appris, par quelques lignes que je vous ai adressées le 25, dans l'après midi, que le maréchal Marmont s'étoit retiré de Sézanne, et que cette armée-ci étoit à sa poursuite, avec le dessein de le suivre le lendemain jusqu'à la Ferté-Gaucher. En arrivant à la Ferté-Gaucher, le feld-maréchal Blucher apprit que l'ennemi s'étoit dirigé sur Rebais, où il le suivit, et il y passa la nuit. Le maréchal Marmont avoit continué sa route jusqu'à la Fertésous-Jouarre ; les paysans disent qu'il fuyoit en désordre, et que ses troupes se réfugioient dans les bois; mais on apprit à Rebais que le maréchal Mortier, avec la jeune garde, étoit parti de Château-Thierry, où il avoit été pendant ce temps, observant le général Wintzingerode, pour former sa jonction avec le maréchal Marmont, leurs forces réunies montant à-peu-près de seize à vingt mille hommes. En conséquence, le passage de la Marne, en présence d'une telle force, et vu la probabilité que Buonaparte, en apprenant la marche de l'armée de Silésie dans cette direction, détacheroit un corps sur ses derrières, devenoit une opération très-délicate. Les dispositions suivantes furent faites : les corps du général baron Sacken et du général comte de Langeron reçurent l'ordre de marcher sur Coulommiers et Chaillé, et de poursuivre

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ce matin leur marche vers Meaux. Il fut ordonné aux corps du général York et du général Kleist, après s'être arrêté pour la nuit à Rebais et dans le voisinage, d'aller ce matin à la Ferté-sous-Jouarre. Le général Korf, avec une réserve de trois mille hommes de cavalerie, formoit l'arrière-garde à la Ferté-Gaucher. La démonstration vers Meaux eut tout l'effet désiré. Les deux maréchaux français, qui avoient réuni leurs forces à la Ferté-sous-Jouarre, abandonnèrent précipitamment la ville, laissant la facilité d'établir des ponts de bateaux sur la rivière qui est en avant. Quelques chasseurs passèrent sur de petits bateaux, et s'emparèrent de la ville. Si l'ennemi avoit tenu ferme à ce point, le passage auroit été effectué à Meaux ou à Triport, dans ses environs, cette armée-ci, par ses dispositions, étant également préparée à passer à l'un ou l'autre endroit.

Deux ponts de bateaux ont été jetés sur la rivière, sur laquelle l'armée est déjà à cheval. Les dispositions pour demain seront faites d'après les rapports qui seront reçus durant la nuit. Dans ces entrefaites, on a appris que le général Wintzingerode et le général Bulow étoient sur le point de former leur jonction, et l'on suppose qu'ils sont actuellement, l'un et l'autre, près de Soissons. Le général Wintzingerode avoit envoyé deux mille hommes à Arcissur-Aube.

L'avant-garde du corps du général baron Sacken occupe les faubourgs de Meaux qui sont sur la rive gauche de la rivière. L'ennemi, suivant les rapports, a abandonné le côté de la rivière opposé à Triport, où le général baron Sacken a à présent son quartier-général. De fortes reconnoissances de cavalerie se font de tous côtés sur les derrières. J'ai l'honneur, etc. H. LOWE, colonel,

Le

Dépêche du colonel Lowe.

Au quartier-général de l'armée de Silésie, à la
Ferté-sous-Jouarre, le 28 février 1814.

Monsieur,

passage de la Marne a été effectué sans difficulté ni obstacle, du moins la plus grande partie des troupes est déjà de ce côté-ci de la rivière, et a la facilité de commu→ niquer avec l'autre, si cela est jugé convenable.

Le général Wintzingerode, suivant les derniers rapports, étoit à Rheims; il avoit envoyé un corps en avant, à Château-Thierry, ville qui est maintenant occupée par les alliés. Le général Kleist est à Legg-sur-Ourcq.

J'ai l'honneur d'être, etc.

H. LowE, colonel.

N. XLI.

Proclamation du général baron Wintzingerode, datée de Namur, le 5 février 1814.

Nous entrons sur vos anciennes frontières; le prince royal de Suède nous suit avec toutes ses armées. Pour la gloire de la Russie et pour la délivrance de l'Allemagne, le ciel a béni nos armes; il achèvera son ouvrage et forcera l'empereur Napoléon à vous rendre la paix que vous souhaitez tous. Lisez la proclamation des souverains alliés, et vous verrez que leur volonté est la paix. De

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