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ville de vive force, lorsqu'on découvrit une poterne qui tenoit à un collége, et ouvroit dans les murs de la ville.

On jeta cette porte en dedans, mais on trouva un adossement maçonné tout fraîchement, et tout le collége rempli de troupes qui firent un feu roulant sur notre quatrième régiment d'infanterie qui s'avançoit. Néanmoins ce régiment, joint au no 6 du prince royal, pénétra par une petite ouverture qui fut faite dans la cour du collége. De nouveaux obstacles arrêtèrent encore nos braves; la communication avec la ville étoit fermée par une porte de fer, et une grille, derrière lesquelles l'ennemi se défendoit avec résolution; mais le régiment no 4 surmonta toutes difficultés, prit d'assaut le bâtiment, et se rendit maître de l'entrée de la ville. Aussitôt les trois régimens, nos 4,' 9 et 10, assaillirent par trois endroits de ce côté-ci de l'Yonne, et nos troupes furent maîtresses de la porte; elles pénétrèrent dans la ville, malgré l'ennemi qui faisoit feu sur elles, de toutes les maisons. L'ennemi fut rejeté de l'autre côté de l'Yonne; mais, comme le pont étoit miné on ne se hasarda pas à traverser la rivière. Nous avons pris un colonel chef d'état-major, un aide-de-camp d'Alix, plusieurs officiers et une centaine de soldats.

No. XXXII.

Dépêche de lord Burghersh, datée de Troyes
le 13 février 1814.

Milord,

L'armée sous les ordres immédiats du prince Schwart

zenberg a continué le mouvement dout j'ai eu l'honneur de vous transmettre les détails dans ma dernière dépêche. Le prince royal de Wirtemberg somma le 11 de ce mois, le commandant de Sens de se rendre; sur le refus de cet officier, les barricades de la ville furent forcées, et elle fut prise après une vigoureuse résistance.

Le prince royal dirigea ensuite ses forces sur Pont-sur Yonne, d'où il marcha sur Bray, Le 9 au soir, il fut reçu un rapport du général Wittgenstein, qui étoit à Méry, annonçant que Villeneuve étoit occupée par un corps considérable, et que Buonaparte y étoit en personne. Le prince Schwartzenberg y alla lui-même le lendemain, pour reconnoître Nogent, et faire sur cette ville un mouvement qui pût attirer l'attention de l'ennemi,

Le 9, le général Hardeg avoit attaqué l'arrière-garde de l'ennemi, dans une position entre Romilly et SaintHilaire, et l'avoit repoussé vers Nogent avec quelque perte. Le prince Schwartzenberg, en arrivant près de cette ville, fit faire une autre attaque sur cette arrièregarde qui occupoit une position entre Marnay, SaintAubin et Mâcon. Le général Hardeg attaqua sur la route de Saint-Aubin, et l'avant-garde du général Wittgenstein sur la route de Marnay. L'ennemi fut délogé de sa position, et obligé de se retirer à Nogent. Le comte Hardeg le poursuivit dans cette ville, dans une partie de laquelle il s'établit le 10.

Le général Wittgenstein reçut l'ordre de rassembler son corps près de Pont-sur-Seine, et le général Wrede celui de marcher de Nogent vers Bray. En conséquence de ces mouvemens, l'ennemi abandonna la rive gauche de la Seine et détruisit le pont sur cette rivière. En exécution

des ordres du prince Schwartzenberg, le général Wittgenstein a déjà passé la Seine, près de Pont. Le général Wrede a rétabli le pont de Bray, a fait passer une partie de son corps sur la rive droite de cette rivière, et l'a dirigée sur Provins.

Le général Bianchi marche sur Montereau; le général Giulay le soutiendra; le reste de l'armée du prince Schwartzenberg sera rassemblé sur la rive gauche de la

Seine.

Votre Seigneurie aura dejà été informée que Buonaparte a marché avec une grande partie de son armée contre le corps sous les ordres du maréchal Blucher. Vous aurez su le résultat de ses opérations. Je crains qu'elles n'aient été jusqu'à un certain point défavorables aux alliés. La sépa ration de l'armée de Silésie de celle qui est sous les ordres du prince Schwartzenberg, serà vraisemblablement la conséquence des efforts de Buonaparte.

Mais dans la vue de l'arrêter dans la poursuite des avan tages qu'il peut avoir obtenus, le prince Schwartzenberg s'est déterminé à envoyer les corps des généraux Wrede et Wittgenstein et du prince royal de Wittemberg à Provins et Villeneuve. Les corps de réserve russes seront portés entre Mery et Nogent, et toute l'armée sera en position, la droite à Méry, la gauche à Montereau, et les corps de Provins et Villeneuve prêts à marcher en avant, s'il est nécessaire, derrière la ligne actuelle des opérations de Buonaparte, ou à portée de soutenir les mouvemens de l'armée du prince Schwartzenberg le long de la rive gauche de la Seine, vers Fontainebleau.

Le prince Lubomirsky occupe Sézanne avec un corps

I.

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de cavalerie. Plancy est occupé par un détachement dut

corps de réserve.

J'ai l'honneur, etc.

Signé BURGHERSH.

Au très-honorable vicomte Castlereagh, etc.

Extrait d'une dépêche de lord Burghersh, datée de Nogent, le 14 février 1814.

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Depuis que j'ai eu l'honneur de vous écrire hier au soir, le prince Schwartzenberg a reçu un rapport du général Debitch, contenant la nouvelle satisfaisante que le maréchal Blucher à repoussé l'ennemi qui marchoit contre lúi au-delà d'Etoges. Le général Debitch étoit déjà en communication avec le maréchal Blucher, et à la date de sa dépêche on n'avoit aucun doute sur la retraite de l'ennemi. En conséquence de ses informations, le prince Schwartzenberg a suspendu l'opérationdont je vous ai envoyé le détail dans ma dernière dépêche, et il reprendra le mouvement offensif qui s'exécutoit auparavant. Le quartier-général sera transféré aujourd'hui à Bray. Les corps des généraux Wrede et Wittgenstein s'avanceront par Nangis vers Melun. Le général Bianchi se portera en avant sur la route de Fontainebleau.

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No. XXXIV.

Paris, le 18 février 1814.

S. M. l'impératrice-reine et régente a reçu les nouvelles suivantes de l'armée jusqu'au 17 dans la matinée :

L'empereur, en partant de Nogent le 9, pour manoeu vrer contre le corps de l'ennemi qui marchoit sur Paris par la Ferté et Meaux, laissa les corps du duc de Bellune (Victor) et du général Girard dans Nogent, le septième corps et le duc de Reggio à Provins, chargé de la défense des ponts de Bray et Montereau, et le général Pajol près de Montereau et Melun.

Le duc de Bellune, ayant été informé que plusieurs divisions de l'armée autrichienne étoient parties de Troyes dans la journée du 10, pour marcher sur Nogent, fit repasser la Seine à son corps d'armée, laissant le général Bourmont à Nogent, avec douze cents hommes, pour défendre la ville.

L'ennemi se présenta le 11 pour entrer à Nogent; il réitéra ses attaques durant toute la journée, et toujours en vain: il fut vivement repoussé avec perte de quinze cents hommes, tués et blessés. Le général Bourmont avoit barricadé les rues crénelé les maisons, et pris toutes les mesures possibles pour faire une vigoureuse défense. Ce général, qui est un officier de distinction, fut blessé au genou. Le colonel Ravière le remplaça. L'ennemi res nouvela l'attaque le 12, mais toujours sans effet. Nos

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