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masse des contingens actuels de ces cantons sera répartie entr'eux, à partir de 1814, au prorata de leur allivrement cadastral réuni.

La discussion de ce projet de loi a été indiquée au 20

mars.

LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice se sont rendus, le 6 de ce mois, à une heure un quart, à l'hôtel des Invalides. La voiture de LL. MM. était précédée et suivie de plusieurs voitures de la cour, dans lesquelles étaient des dames d'honneur de S. M. l'Impératrice et autres personnes de distinction. LL. MM. ont été reçues par S. Exc. le ministre de la guerre, par M. le maréchal Serrurier, l'état-major, etc.

S. M. a fait la revue de l'état-major et de tous les officiers et soldats.

LL. MM. se sont rendues dans l'église, où l'on a chanté un Te Deum. Elles ont ensuite visité l'infirmerie, la boulangerie, la lingerie, la bibliothèque, le dépôt des plans; elles ont assisté au dîner de MM. les officiers.

S. M. a accordé un grand nombre de croix de la Légiond'Honneur à l'état-major, aux officiers et soldats. La joie éclatait dans les regards de ces braves invalides, à qui il ne reste qu'un regret, celui de ne pouvoir plus suivre leur auguste souverain au champ d'honneur; ils garderont éternellement le souvenir des marques d'intérêt que LL. MM. ont daigné leur accorder.

Les acclamations long-tems répétées de vive l'Empereur! vive l'Impératrice! vive le Roi de Rome! se sont fait entendre dans l'intérieur de l'hôtel ainsi qu'au-dehors, à l'arrivée et au retour de LL. MM. au palais des Tuileries, qui a eu lieu à quatre heures.

Des salves d'artillerie ont annoncé l'arrivée et la sortie de LL. MM.

LL. MM. sont parties depuis quelques jours pour Trianon. Leur retour est regardé comme très-prochain. S...

ANNONCES.

Jurisprudence sur la capacité personnelle et sur l'effet des contrats des femmes mariées, ou ayant des biens situés tant dans les ci-devant pays de droit civil, que dans quelques coutumes, principalement dans la ci-devant Normandie, avant et depuis la loi du 17 niyase

an II ( 6 janvier 1794); par J. B. M. Robert, ancien avocat au cidevant parlement de Rouen, avocat à la cour impériale de Paris. Ouvrage dédié à M. le baron Séguier, commandant la Légion'Honneur, maître des requêtes au conseil-d'état, et premier président de la cour impériale de Paris. Un vol. in-8o de 600 pages. Prix, 7 fr., et 8 fr. 50 c. franc de port. Chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23 ; et P. Gueffier, imprimeur-libraire, rue du Foin-Saint-Jacques, no 18.

L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, ou Observations sur les mœurs et les usages parisiens au commencement du dix-neuvième siècle. Deux vol. in-12. Prix, 7 fr. 25 c., et 8 fr. 30 c. franc de port. Le même, in-8°. Prix, 10 fr., et 12 fr. franc de port. Chez Pillet, imprimeurlibraire, rue Christine, no 5.

Avis aux anciens abonnés de la Décade philosophique, politique et littéraire.

UN littérateur se dispose à publier, en deux volumes in-8°, une Table de ce Journal, divisée en deux parties, l'une politique et l'autre littéraire. Cette Table a le double avantage d'offrir l'ordre méthodique et alphabétique pour les ouvrages, et l'ordre alphabétique pour les noms des auteurs avec des numéros qui renvoyent aux ouvrages.

Le prix des deux volumes sera de 12 francs.

On souscrit, en attendant, chez D. Colas, imprimeur du Mercure, et libraire, rue du Vieux-Colombier, no 26.*

Quand le nombre des souscripteurs sera suffisant, on commencera l'impression des deux volumes."

Le MERCURE DE FRANCE parait le Samedi de chaque semaine, par cahier de trois feuilles. Le prix de la souscription est de 48 france pour l'année, de 25 francs pour six mois, et de 13 francs pour un

trimestre.

Le MERCURE ÉTRANGER paraît à la fin de chaque mois, par cahier de quatre feuilles. Le prix de la souscription est de 20 francs pour l'année, et de 11 francs pour six mois. (Les abonnés au Mercure de France, ne paient que 18 fr. pour l'année, et 10 fr. pour six mois de souscription au Mercure Etranger.)

On souscrit tant pour le Mercure de France que pour le Mercure Étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez ez tous les directeurs des postes.

Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront être adressés, francs de port, à M. le Directeur-Général du Mercure, à Paris.

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MERCURE

DE FRANCE.

N° DCIX. -Samedi 20 Mars 1813.

POÉSIE.

Divers traits de l'histoire ancienne et de l'histoire moderne, mis en vers par C. EUGÈNE GOSSUIN, auditeur au Conseil-d'Etat.

Trait de courage de Cynégire, à la bataille de Marathon.

(Histoire grecque.)

DES bataillons persans la multitude immense,
Sûre de la victoire, avec orgueil s'avance;

Mais dans un défilé l'ennemi les attend,

Et contre sa valeur leur nombre est impuissant.

En vain d'un rang qui tombe un autre prend la place,
Au nombré renaissant le courage fait face.

Ils fuient.... Jusqu'à leur flotte en foule repoussés,
Ils tombent en courant, l'un sur l'autre entassés.
Un navire partait: ô ciel! comment décrire
L'héroïque action du vaillant Cynégire?
Fatigué du combat dont il sortait vainqueur,
L'espoir de vaincre encor ranime son ardeur.
Il s'élance au vaisseau, d'une main il l'arrête;
De l'autre, il soutient seul l'effort de la tempête.

Bientôt tombe le bras qui retient le vaisseau,
Il tombe et l'autre bras le retient de nouveau.
Il tombe encore: alors, tel qu'un lion terrible,
Plus il semble vaincu, plus il est invincible.
Dépourvu des deux bras, il tient avec ses dents
Le vaisseau tout chargé de mille combattans.
Par sa mort seulement l'ennemi se dégage,
Et déjà loin de lui fuit encor son courage.

Mort de Bertrand Duguesclin. (Histoire de France.)

DUGUESCLIN! à ce nom de mémoire chérie,
S'éveillent aussitôt la Gloire et la Patrie.

Duguesclin! que son nom est beau pour les Français !

Tous les jours de sa vie ont été des succès.

La mort, qui détruit tout, accrut encor sa gloire;
Après lui, son nom seul enfanta la victoire.

Les Anglais assiégés, pressés et sans secours,

Pour se rendre au vainqueur, imploraient quelques jours.
Duguesclin que jamais n'ébranla la Fortune,

Dans ses faveurs, l'écueil de toute ame commune,
Respectait l'ennemi qui tombe à ses genoux,
Ecoute la prière et suspend son courroux.
Mais au sein de la trève, un fièvre cruelle,
Vient frapper ce héros d'une atteinte mortelle.
Il le sait et regarde approcher le trépas,
Comme il a vu son sang couler dans les combats.
Tranquille, il dit aux siens que sa mort semble abattre :

Amis ! sans Duguesclin il vous faudra combattre,

» Il vous reste Clisson ; ce héros, après moi,

>> Saura bien soutenir l'honneur de notre roi.

» Ce que j'ai commencé, que mon ami l'achève;
> Pour vaincre les Anglais, je lui laisse le glaive
» Dont le prince honora mon bras long-tems heureux :
» Le remettre à Clisson, c'est prévenir vos vœux.
» Il devient votre chef, il va prendre ma place,
» Mais avant de mourir je demande une grace:
>> Soldats! vous allez vaincre en suivant ce héros,

» La guerre offre la gloire, écartez-en les maux.

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Chateauneuf de Randon en vos mains doit se rendre,

» De votre général ne troublez point la cendre ;

» Que des Anglais vaincus les jours soient respectés ;
» Que l'habitant soumis, sur la foi des traités,

Croie en chaque soldat ne rencontrer qu'un frère ; » Loin d'agraver leurs maux, partagez leur misère. » Sans la vertu, soldats, que peut être l'honneur ? » Et sans l'humanité qu'est-ce que la valeur ?

D

» Il n'est point de forfait

que le devoir excuse; » Ecoutez la raison, si l'honneur vous abuse. » Vous allez triompher, et je mourrai content, » Si vous suivez la voix de Duguesclin mourant: > En soumettant la force, épargnez la faiblesse ; » Respectez les enfans, les femmes, la vieillesse ; >> Sans arme et sans défense, ils vous tendent les mains >> Soyez-en les vainqueurs et non les assassins. » A ces mots que souvent la vertu lui fit dire, Au sein de la vertu le grand Guesclin expire. Tout le camp est en pleurs : dans cet instant fatal Le soldat perd l'espoir avec son général ; Pour la première fois il ressent des alarmes ; La trève va cesser, il ne court point aux armes ; De son chef qui n'est plus, il cherche le tombeau, Et tout prêt d'y mourir y plante son drapeau. Il attend le signal et l'ennemi le donne, Les traités sont rompus et la trompette sonne. Aussitôt se déploie, à la face du camp, Toute la garnison dans un ordre effrayant. Tandis que des deux parts règne un morne silence, Le gouverneur anglais vers le tombeau s'avance :

T

<< Bertrand n'est plus, dit-il, mais fidèle à l'honneur,
» Je viens me rendre à lui comme à mon seul vainqueur.
» Français, cette victoire est un dernier hommage

» Que nos bras invaincus rendent à son courage.

» Il avait notre foi : si ce héros n'est plus

» Il conserve sur nous l'empire des vertus. >>

Il dit et sur la tombe il pose son épée,

Des pleurs d'un ennemi si noblement trempée !

ÉNIGME.

JE ne me cite pas au nombre des merveilles ;

Mais je n'en ai pas moins trois pieds et trois oreilles ;
Je suis manchot, et dans mon ventre

Lecteur, il entre

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