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Du vorace Vitellius

Et des nouveaux Apicius,

Chez Méhot, chez Véry, je fais bonne figure;
Ma tête à bas, de Saturne et Mercure,
De Jupiter, de Mars et de Vénus,

A Greenwich, à Paris, j'observe la tournure.

V. B. ( d'Agen.)

CHARADE.

S'TL faut croire Fontenelle,

Lecteur, mon premier souvent

A fait tourner la cervelle

Au mortel le plus savant.

Mon dernier avec bas peut faire une antithèse,
Et mon entier, sans doute, était mal à son aise,
Lorsque sur un chameau,

Tout près des rives de la Saone,

(Le fait est vrai, mais le trait n'est pas beau)
Il lui fallut comparaître en personne.

V. B. (d'Agen.)

Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro.

Le mot de l'Enigme est Patins.

Celui du Logogriphe est Dénier, dans lequel on trouve : dîner»Celui de la Charade est Anson.

LITTÉRATURE ET BEAUX-ARTS.

LES PRINCES RIVAUX, ou Mémoires de mistress MaryAnne Clarke, favorite du duc d'Yorck, écrits par ellemême, où l'auteur dévoile le secret des intrigues du duc de Kent contre le duc d'Yorck son frère, etc. Un vol. in-8°, avec le portrait de mistress CLARKE. Paris, chez Buisson, libraire, rue Gilles-Cœur, no 10. On se rappelle les scandaleux débats qui eurent lieu,' il y a trois ans, dans le parlement d'Angleterre, où l'on reprocha publiquement au duc d'Yorck, généralissime de l'armée anglaise, d'avoir vendu les places et les faveurs dont cette espèce de ministère lui permettait de disposer. On produisit une mistress Clarke, l'une des maîtresses du duc, qui confessa en plein parlement qu'elle avait reçu de l'argent, et qu'elle avait partagé avec le prince. Le parlement fit une adresse au roi pour le prier de retirer au duc d'Yorck son commandement; ce qui fut fait.

Si le duc d'Yorck qui, malgré ses déprédations, était toujours obéré, avait pu fournir assez d'argent à sa maîtresse, il lui aurait fermé la bouche, ou bien elle aurait fait une déposition en sa faveur; et cela n'est point une supposition gratuite: elle avoue elle-même, sans trop se gêner, les nobles motifs qui la font agir (page 13); mais ce n'est pas tout: elle ne se trouve pas assez bien payée par ceux qui l'ont mise en jeu contre son ancien amant. « Comme j'avais fait, dit-elle, page » 198, au duc d'Yorck tout le mal dont nous étions » convenus, je croyais avoir droit, jusqu'au dernier sou, » à la rétribution qui m'avait été promise. » En conséquence, elle les cite en justice pour les forcer à exécuter leurs promesses prétendues; elle publie contre eux un libelle diffamatoire, honteux par son objet, dégoûtant par sa forme, et qui, tel quel, n'a pas laissé de trouver un traducteur. C'est ce libelle qu'on publie aujourd'hui.

En parlant d'un de ces Messieurs qui n'ont pas jugé à propos d'acheter són silence, elle dit de lui: «Il sied »bien à un tel gredin de parler de justice! Si elle n'avait » pas été aveugle, elle l'aurait fait pendre (page 179).n Ailleurs, après avoir révélé la manière dont deux amis du duc de Kent s'exprimaient sur le compte l'un de f'autre, elle ajoute: « Au surplus, si le lord Folkstone » est obligé d'aller sur le terrain avec le major Dodd ou » le colonel Wardle, je lui servirai de second avec » plaisir; et si par hasard it venait à trembler, jê dîri» gerais son bras, et je tirerais la gachette (page 216). »

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Tout cela est passablement nauséabonde, et le tiaducteur en plusieurs endroits en prend occasion de témoigner, avec raison, une sainte indignation contre les mœurs de la nation où de telles choses se passent. Cependant, comme par-tout il y a des motifs pour se consoler, n'y en a-t-il point ici pour prendre son parti sur le scandale? On se rappelle la réponse du tragédien Baron à ce seigneur qui trouvait scandaleux aussi qu'un histrion osât prendre avec lui un ton d'égalité. Comptezvous pour rien, Monseigneur, le droit de me le dire?

VIES DES POETES FRANÇAIS DU SIECLE DE LOUIS XIV; par M. F. GUIZOT. Première livraison. Cet ouvrage formera 3 vol. in-8° de 500 pages, et paraîtra en douzé livraisons qui se suivront de mois en mois. Prix, 18 fr. Paris, chez F. Schoell, libraire, rue des Fossés-Montmartre, n° 14.

Il n'est aucun de nos poëtes célèbres qui n'ait trouvé son biographe; leurs vies figurent ordinairement à la tête de leurs œuvres, et si toutes étaient également bien faites et bien écrites, peut-être serait-il inutile de les écrire de nouveau. Je dis peut-être, car je n'oserais pas l'assurer. Ces vies, en effet, étant l'ouvrage d'un grand nombre de plumes différentes ne peuvent avoir été composées dans un même esprit, et chacune pouvant l'avoir été par un admirateur particulier du poëte qui en est le héros, il peut en résulter que tous soient appréciés beau

coup plus haut qu'ils ne le méritent. Le biographe d'un seul poëte ressemble beaucoup au commentateur qui ne voit rien à comparer à l'ouvrage dont il s'occupe. Mais si l'on avoue qu'il serait encore permis de recommencer cette partie de notre histoire littéraire prise dans son ensemble, quand même' elle aurait déjà été traitée avec succès séparément, on conviendra qu'une telle entreprise n'est pas seulement permise, mais nécessaire, lorsque l'on sait que trop souvent nos poëtes n'ont trouvé que des biographes très-peu dignes d'eux. Il y a d'ailleurs un autre avantage à rassembler leurs vies dans un même cadre où elles se suivent chronologiquement. Leur réunion devient alors l'histoire de la poésie française. L'importance historique se joint à l'intérêt biographique. Des anecdotes qui n'avaient servi jusque-là qu'à peindre le caractère de tel homme, les habitudes de telle coterie, la physionomie de telle société, deviennent des traits saillans dans l'histoire de l'esprit humain, et acquièrent une utilité morale et philosophique. Ce fut probablement avec de pareilles vues que le célèbre Johnson entreprit de rassembler en un corps d'ouvrage les vies des poëtes anglais, et c'est sûrement dans cette intention que M. Guizot se fait aujourd'hui le biographe des poëtes du siècle de Louis XIV. Il porte un coup-d'œil philosophique sur tous les sujets dont il s'empare, et son Introduction que nous avons sous les yeux ne peut nous laisser aucun doute sur la manière dont il a considéré celui-ci.

Au reste, je ne dissimulerai point qu'il peut se trouver des lecteurs assez empressés d'arriver aux faits pour me demander si cette Introduction était vraiment nécessaire, si du moins elle n'est pas trop longue, puisqu'elle occupe le quart du premier volume dans un 'ouvrage qui n'en aura que trois. Les goûts sont quelquefois si différens que je trouverais plutôt à cette Introduction le défaut contraire; elle n'est point assez étendue pour le vaste sujet qu'elle traite, ou plutôt (disons-le franchement), l'auteur a pris son sujet d'un peu trop haut. Il n'était pas absolument nécessaire, pour nous préparer à lire les vies de Corneille et de Racine, de remonter à la manière

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