Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

lois, et une combinaison plus heureuse des contributions publiques.

Les consuls déclarent encore, que la liberté des cultes est garantic par la constitution; qu'aucun magistrat ne peut y porter atteinte, qu'aucun homme ne peut dire à un autre homme: Tu exerceras un tel culte, tu ne l'exerceras qu'un tel jour. La loi du 11 prairial an 3, qui laisse aux citoyens l'usage des édifices déstinés au culte religieux, sera exécutée. Tous les départemens doivent être également soumis à l'empire des lois générales; mais les premiers magistrats accorderont toujours, et des soins et un intérêt plus marqué à l'agriculture, aux fabriques, et au commerce, dans ceux qui ont éprouvé de plus grandes calamités. Le gouvernement pardonnera; il fera grâce au repentir; l'indulgence sera entière et absolue; mais il frappera quiconque, après cette déclaration, oseroit encore résister à la souveraineté nationale.

François, habitans des départemens de l'Ouest, ralliez-vous autour d'une constitution, qui donne aux magistrats qu'elle a créés, la force, comme le devoir de protéger les citoyens, qui les garantit également, et de l'instabilité, et de l'intempérance des lois. Que ceux, qui

[ocr errors]

veulent le bonheur de la France, se séparent des hommes, qui persisteroient à vouloir les égarer, pour les livrer au fer de la tyrannie, ou à la domination de l'étranger. Que les bons habitans des campagnes rentrent dans leurs foyers, et reprennent leurs utiles travaux; qu'ils se défendent des insinuations de ceux, qui voudront les ramener à la servitude féodale. Si, malgré toutes les mesures, que vient de prendre le gouvernement, il étoit encore des hommes, qui osassent provoquer la guerre civile; il ne resteroit aux premiers magistrats qu'un devoir triste, mais nécessaire à remplir, celui de les subjuguer par la force. Mais non, tous ne connoissent plus qu'un sentiment, l'amour de la patrie, Les ministres d'un Dieu de paix, seront les premiers moteurs de la réconciliation et de la concorde; qu'ils parlent aux coeurs le langage qu'ils apprirent à l'école de leur maître; qu'ils aillent dans ces temples qui se r'ouvrent pour eux, offrir avec leurs conci-toyens le sacrifice, qui expiera les crimes de la guerre, et le sang qu'elle a fait verser.

SECONDE PARTIE.

1800-180 4.

1 8 0 0.

1.

[ocr errors]

Voici encore une pièce, relative aux troubles dans les départemens de l'Ouest. (11 Janvier).

PROCLAMATION.

Aux habitans des départemens de l'Ouest. Tout ce que la raison a pu conseiller, le gouvernement l'a fait pour ramener le calme et la paix, au sein de vos foyers; après de longs délais, un délai nouveau a été donné pour le repentir. Un grand nombre de citoyens a reconnu ses erreurs, et s'est rallié au gouvernement, qui, sans haine et sans vengeance, sans crainte et sans soupcons, protège également tous les citoyens, et punit ceux qui en méconnoissent les devoirs. Il ne peut plus rester armés contre la France que des hommes sans foi, comme sans

patrie, de perfides instrumens d'un ennemi étranger, ou des brigands noircis de crimes, que l'indulgence même ne sauroit pardonner. La sûreté de l'état, et la sécurité des citoyens veulent, 'que de pareils hommes périssent par le fer, et tombent sous le glaive de la force nationale; une plus longue patience seroit le triomphe des ennemis de la république, Des forces redoutables n'attendent que le signal, pour disperser et détruire ces brigands; que le signal soit donné.

[ocr errors]

Gardes nationales, joignez l'effort de vos bras à celui des troupes de ligne. Si vous connoissez parmi vous des hommes partisans des brigands, arrêtez-les; que

eux.

nulle

part

ils ne trou

vent d'asyle contre le soldat, qui va les poursuivre; et s'il étoit des traîtres, qui osassent les recevoir et les défendre, qu'ils périssent avec Habitans des départemens de l'Ouest, de ce dernier effort dépend la tranquillité de votre pays, la sécurité de vos familles, la sûreté de vos propriétés. D'un même coup, vous terrasserez et les scélérats qui vous dépouillent, et l'ennemi qui achète et paie leurs forfaits.

[ocr errors][merged small][merged small]

a.

CIRCULAIRE.

adressée aux préfets de départemens.

Le voeu et l'espoir du gouvernement, citoyens, étoient que votre entrée dans l'administration fut marquée par la paix. Ses démarches pour l'obtenir, sont connues de l'Europe, il l'a voulue avee franchise, et il la voudra toujours, quand elle sera digne de la nation. Et en effet, après des succès, qu'avouent ses ennemis, quelle autre ambition peut rester au premier Consul, que celle de rendre à la France son antique prospérité, d'y ramener les arts et les vertus de la paix, de guérir les blessures, qu'a faites une révolution trop prolongée, et d'arracher enfin l'humanité toute entière au fléau, qui la dévore depuis tant d'années. Tels étoient ses sentimens et ses voeux, lorsqu'il signoit le traité de CampoFormio; ils n'ont pu que s'accroître et se fortifier depuis qu'une confiance honorable l'a porté à la première magistrature, et lui a imposé le devoir plus étroit de travailler au bonheur des François.

Cependant, ses désirs ne se sont point accomplis. L'Angleterre respire encore la guerre et l'humiliation de la France. Les autres puissances, pour se déterminer, attendent quelle sera

« ZurückWeiter »