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voie dans ce ressouvenir et dans ce cadeau, qui lui sera d'autant plus précieux, que c'est son gouverneur, qui commandoit nos troupes au combat de Wertingen, l'amour que nous lui portons! Cette lettre n'étant à d'autre fin, nous prions Dieu etc. etc. Au quartier impérial d'Augsbourg, ce 10 Octobre.

20.

Voici la proclamation de S. M. l'Empereur et Roi à l'armée d'Italie.

PROCLAMATION.

Soldats d'Italie! La guerre de la troisième coalition a commencé. L'armée autrichienne a passé l'Inn, envahi Munich, et chassé de sa capitale l'Electeur de Bavière, notre allié. Vous avez dû accourir en marches forcées pour la défense de l'Adige. Soldats d'Italie, vous êtes sur le même champ de bataille, où par une poignée d'hommes l'aigle autrichien fut constamment humilié, un contre trois nous avons toujours été victorieux. Vous serez dignes de la première armée d'Italie. Nous ne ferons plus de paix sans garantie; notre générosité ne trompera plus notre politique. Votre Empereur est en Allemagne, au milieu de l'armée, dont vous

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formez la droite. Le général qui vous commande, a toute ma confiance; environnez-le de la vôtre. Quelles que soient les fatigues, que vous aurez ad supporter, les marches forcées, que vous aurez à faire, les privations, que vous aurez à souffrir; rappelez vous, que par ce chemin seul on arrive à la gloire. Soldats d'Italie! Qu'il n'y ait plus de repos pour vous, avant d'avoir été vainqueurs; que je n'entende parler de vous, que pour apprendre les victoires que vous avez remportées, le nombre des prisonniers que vous avez faits, les pays que vous avez conquis. (Publiée le 17 Octobre)

21.

Voici encore un message de S. M. Empereur au sénat.

MESSAGE.

Sénateurs, je vous envoie quarante drapeaux, conquis par mon armée dans les différens combats, qui ont eu lieu depuis celui de Wertingen. C'est un hommage que moi et mon armée faisons aux sages de l'Empire, c'est un présent que des enfans font à leurs pères, Sénateurs, voyez-y une preuve de ma satisfaction, pour la manière dont vous m'avez constamment secondé dans les affaires les plus importantes de l'Empire. Et vous, François, faites marcher vos frères; faites

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qu'ils accourent combattre à nos côtés, afin que sans effusion de sang, sans efforts, nous puissions repousser loin de nous toutes les armées, que forme l'or de l'Angleterre, et confondre les auxiliaires des oppresseurs des mers.

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Sénateurs, il n'y a pas encore un mois, qué je vous ai dit, que votre Empereur et son armée feroient leur devoir, il me tarde de pou voir dire, mon peuple a fait le sien. Depuis mon entrée en campagne, j'ai dispersé une armée de cent mille hommes, j'en ai fait près de la moitié prisonnière; le reste est tué, blessé, ou déserté et réduit à la plus grande consterna➡ tion. Ces succès éclatans, je les dois à l'amour de mes soldats, à leur constance à supporter la fatigue. Je n'ai pas perdu quinze cents hommes tués ou blessés. Sénateurs, le premier objet de la guerre est déja rempli, l'Electeur de Bavière est rétabli sur son trône. Les injustes agresseurs ont été frappés comme de la foudre, et avec l'aide de Dieu, j'espère dans un court espace de temps, triompher de mes autres ennemis. De mon camp impérial d'Elchingen, le 18 Octobre.

22.

Le 21 Octobre, avant de partir d'Elchin

gen; Empereur adressa à l'armée la procla

mation suivante.

PROCLAMATION.

Mais

Soldats de la grande armée, en quinze jours nous avons fait une campagne. Ce que nous nous proposions, est rempli. Nous avons chassé les troupes de la maison d'Autriche de la Bavière, et rétabli notre allié dans la souveraineté 'de ses états. Cette armée qui avec autant d'ostentation que d'imprudence, étoit venue se placer sur nos frontières, est anéantie. qu'importe à l'Angleterre? Son but est rempli, nous ne sommes plus à Boulogne et son subside ne sera ni plus, ni moins grand. De cent mille hommes, qui composoient cette armée, 60,000 sont prisonniers, ils iront remplacer nos conscrit dans les travaux de nos campagnes; 200 pièces de canon, tout le parc, go drapeaux, tous les généraux sont en notre pouvoir; il ne s'est échappé de cette armée 15,000 hommes. Soldats, je vous avois annoncé une grande bataille; mais grâces aux mauvaises combinaisons de l'ennemi, j'ai pu obtenir les mêmes succès sans courir aucune chance, et ce qui est sans exemple dans l'histoire des nations, un aussi grand ré→

sultat ne nous affoiblit pas de plus de 1500 hom mes hors de combat.

Soldats! Ce succès est dû à votre confiance sans bornes dans votre Empereur, à votre patience à supporter les fatigues et les privations de toute espèce, à votre rare intrépidité. Mais nous ne nous arrêterons pas là; vous attendez avec impatience l'ouverture d'une seconde campagne. Cette armée russe, que l'or de l'Angleterre a amenée des contrées les plus éloignées du monde, éprouvera le même sort. Dans cette lutte, l'infanterie surtout pourra se distinguer honorablement, et la question, si l'infanterie françoise tient le second ou le premier rang en Europe, sera décidée pour la seconde fois, ainsi qu'elle l'a été pour la première fois eu Suisse et en Hollande. Dans cette armée il n'y a point de généraux, vis-à-vis desquels je pourrois acquérir de l'honneur. Je n'aurai en conséquence d'autre soin, que d'acheter la victoire avec peu de sang. Mes soldats sont mes enfans.

23.

Voici la proclamation, que l'Empereur fit mettre à l'ordre, le 1 Décembre, veille de la bataille d'Austerlitz:

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