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terminé nos différends avec les états-unis d'Amé

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rique, de celui de Lunéville, qui a pacifié le continent, et dans ces derniers temps de celui d'Amiens, qui avoit rétabli la paix entre la France et l'Angleterre lé sénateur Joseph Bonaparte fût mis en mesure, de contribuer à la vengeance, que se promet le peuple françois pour la violation de se dernier traité, et se trouvât dans le cas, d'acquérir de plus en plus des titres à l'estime de la nation."

» Ayant déjà servi sous mes yeux dans les premières campagnes de la guerre, et donné des preuves de son courage, et de ses bonnes dispositions pour le métier des armes, dans le grade de chef de bataillon; je l'ai nommé colonel commandant le 4e régiment de ligne, l'un des corps les plus distingués de l'armée, et que l'on compte parmi ceux qui, toujours placés au poste le plus périlleux, n'ont jamais perdu leurs étendards, et ont très-souvent ramené ou décidé la victoire. Je désire en conséquence, que le sénat agrée la demande, que lui fera le sénateur Joseph Bonaparte, de pouvoir s'absenter de ses délibérations pendant le temps, où les occupations de la guerre le retiendront

à l'armée."

5.

Voici le texte d'un autre message, que le premier Consul adressa au sénat le 24 Avril:

MESSAGE.

>> Sénateurs, j'ai nommé le sénateur Serrurier gouverneur des invalides. Je désire que vous pensiez, que les fonctions de cette place ne sont point incompatibles avec celles de sénateur. Rien n'intéresse aussi vivement la patrie, que le bonheur de ces huit mille braves, couverts de tant d'honorables blessures, et échappés à tant de dangers. Eh! à qui pouvoit-il être mieux confié, qu'à un vieux soldat qui, dans les temps les plus difficiles, et en les conduisant à la victoire, leur donna toujours l'exemple d'une sévère discipline, et de cette froide intrépidité, première qualité du général? En voyant leur gouverneur assis parmi les membres d'un corps, qui veille à la conservation de cette patrie, à la prospérité de laquelle ils ont tant contribué; ils auront une nouvelle preuve de ma sollicitude pour tout ce qui peut rendre plus honorable et plus douce la fin de leur glorieuse carrière. “

le

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6.

Le sénat ayant présenté au premier Consul
Mars une adresse, dans laquelle, en té-

moignant ses craintes pour l'avenir, il émit son vocu pour l'hérédité; le premier Consul envoya à ce corps de l'état, le message suivant, daté du 25 Avril.

MESSAGE.

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>> Sénateurs, votre adresse du 27 Mars n'a pas cessé d'être présente à ma pensée. Elle e été l'objet de mes méditations les plus constantes. Vous avez jugé l'hérédité de la suprême magistrature nécessaire, pour mettre le peuple françois à l'abri des complots de nos ennemis, et des agitations, qui naitroient d'ambitions rivales. Plusieurs de nos institutions vous ont, en même temps, paru devoir être perfectionnées pour assurer sans retour, le triomphe de l'égalité et de la liberté publique, et offrir à la nation et au gouvernement la double garantie, dont ils ont besoin. Nous avons été constamment guidés par cette grande vérité: que la souveraineté réside dans le peuple françois, en ce sens, que tout, tout sans exception, doit être fait pour son intérêt, pour son bonheur, et pour sa gloire. C'est afin d'atteindre ce but, que la suprême magistrature, le sénat, le conseil d'état, le corps législatif, les collèges électoraux, et les diverses branches de l'administration, sont et doivent être institués.“

>>A mesure que j'ai arrêté mon attention sur ces grands objets, je me suis convaincu davantage de la vérité des sentimens que je vous ai exprimés, et j'ai senti de plus en plus, que dans une circonstance aussi nouvelle qu'importante, les conseils de votre sagesse et de votre expérience m'étoient nécessaires, pour fixer toutes mes idées. Je vous invite donc à me faire connoître votre pensée toute entière. Le peuple françois n'a rien à ajouter aux honneurs et à la gloire, dont il m'a environné; mais le devoir le plus sacré pour moi, comme le plus cher à mon coeur, est d'assurer à ses enfans les avantages, qu'il a acquis par cette révolution qui lui a tant coûté, surtout par les sacrifices de ce million de braves, morts pour la défense de ses droits.«

>>Je désire que nous puissions lui dire le 14 Juillet de cette année: Il y a quinze ans, par un mouvement spontané, vous courûtes aux armes, Vous acquîtes la liberté, l'égalité et la gloire. Aujourd'hui ces premiers biens des nations, assurés sans retour, sont à l'abri de toutes les tempêtes. Ils sont conservés à vous et à vos enfans; Des institutions conçues et commencées au sein des orages de la de la guerre intérieure et extérieure, développées avec constance, viennent se terminer, au bruit des attentats, et des complots de

nos plus mortels ennemis, par l'adoption de tout ce que l'expérience des siècles et des peuples a démontré propre à garantir les droits, que la nation avoit jugé nécessaires à sa diguité, à sa li-, berté, et à son bonheur. “

7.

Ce fut le 18 Mai, que le sénat, présidé par le consul Cambacérès, décréta le sénatus-consulte organique, qui défère le titre d'Empereur au premier Consul, et qui établit dans sa famille, l'hérédité de la dignité impériale. Le sénat arréta de se transporter sur l'heure à Saint-Cloud, à l'effet de présenter le sénatus - consulte organique à l'Empereur, se mit en marche immédiatement après la fin de la séance, et fut admis aussitôt à l'audience du chef de l'état. Le président, en présentant le sénatus - consulte organique au premier Consul, lui adressa un discours. L'Empereur répondit en ces termes.

DISCOUR S.

Tout ce qui peut contribuer au bien de la patrie, est essentiellement lié à mon bonheur. J'accepte le titre, que vous croyez utile à la gloire de la nation. Je soumets à la sanction du peuple la loi de l'hérédité. J'espère, que la France

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