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battre que pour la paix, et pour le bonheur du monde.

2.

Députation du corps législatif, admise à l'audience du premier Consul, le 13 Fevrier. Voici la réponse de Bonaparte au discours, qui lui fut adressé par le président.

a.

DISCOURS.

Le gouvernement reçoit avec plaisir la députation du corps législatif. Le peuple ne goûtera pas encore tous les bienfaits de la paix, tant qu'elle ne sera pas faite avec l'Angleterre; mais un esprit de vertige s'est emparé de ce gouvernement, qui ne connoît plus rien de sacré. Sa conduite est injuste, non seulement envers le peuple françois, mais encore envers toutes les puissances du continent; et lorsque les gouvernemens ne sont pas justes, leur prospérité n'est que passagère. Toutes les puissances du continent feront rentrer l'Angleterre dans le chemin de la modération, de l'équité, et de la raison. Mais la paix intérieure a précédé la paix extérieure. Dans le voyage, que je viens de faire dans plusieurs départemens, j'ai été touché de l'accord et de l'union, qui régnoient entre tous les citoyens.

On ne doit attacher aucune importance aux harangues inconsidérées de quelques hommes. Le gouvernement se plaît à rendre justice au zèle du corps législatif, pour la prospérité du peuple françois, et à son attachement pour le gouvernement. En mon particulier, je désire, que vous lui fassiez connoître la confiance, que j'ai en lui, et combien je suis sensible à cette démarche spontanée, et au discours, que vient m'adresser son président.

Les Belges, qui sont membres du corps législatif, parlèrent ensuite. Ils se félicitèrent d'appartenir définitivement à la république françoise. Voici la réponse du premier Consul.

ს.

DISCOURS.

il n'étoit plus au pouvoir du gouvernement, de transiger pour les neuf départemens, qui formoient autrefois la Belgique, puisque, depuis leur réunion, ils font partie intégrante du territoire françois. Il est cependant vrai de dire, que le droit public, tel qu'il existoit alors en Europe, a pu autoriser des individus, qui regardoient Sa Majesté l'Empereur pour leur légitime souverain, à ne pas se reconnoître comme François. Mais depuis le traité de Campo Formio,

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tout habitant de la Belgique, qui a continué à reconnoître l'Empereur pour son souverain, et est resté à son service, a par cela seul, trahi son devoir et sa patrie. Depuis le traité de Campo Formio, les Belges sont donc François, comme le sont les Normands, les Languedociens, les Bourguignons. Dans la guerre, qui a suivi ce traité, les armées ont éprouvé quelques revers; mais l'ennemi eût-il eu son quartier général au faubourg Saint-Antoine; le peuple françois n'eût jamais cédé ses droits, et renoncé à la réunion de la Belgique.

3.

Voici la proclamation du premier Consul, adressée à la nation, au sujet de la paix générale du continent. (21 Mars.)

PROCLAMATION.

guerre du continent.

François, une paix glorieuse a terminé la Vos frontières sont reportées aux limites, que leur avoit marquées la nature. Des peuples long-temps séparés de vous, se rejoignent à leurs frères, et accroissent d'un sixième votre population, votre territoire, et vos forces. Ces succès, vous les devez surtout au courage de nos guerriers, à leur patience dans les travaux, à leur passion pour la gloire,

à leur amour pour la liberté, pour la pátrie; mais vous les devez aussi à Pheureux retour de la concorde, et à cette union de sentiment d'intérêts, qui plus d'une fois sauva la France de sa ruine. Tant que vous fûtes divisés, vos ennemis n'espérèrent pas de vous vaincre; ils espérèrent, que vous seriez vaincus par vous-mêmes, et que cette, puissance, qui avoit triomphe de tous leurs efforts, s'écrouleroit dans les convulsions de la discorde et de l'anarchie.

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Lenr espoir a été trompé; que cet espoir ne renaisse jamais! Soyez éternellement unis par le souvenir de vos malheurs domestiques, par le sentiment de votre grandeur et de vos forces; craiguez d'avilir, par de lâches passions, un nom que tant d'exploits ont consacré à la gloire et à l'immortalité. Qu'une généreuse émulation féconde nos arts et notre industrie! Que d'utiles travaux embellissent cette France, que les peuples ne nommeront plus qu'avec respect et admiration! Que l'étranger, qui s'empressera de la visiter, retrouve parmi vous, ces vertus douces et hospitalières, qui caractérisèrent vos ayeux! Que toutes les professions s'élèvent à la dignité du nom françois! Que le commerce, en reformant ses relations avec les autres peuples, y

porte cette fidélité, qui fixe la confiance, et qui asseoit la fortune, non sur des spéculations hasardées et fugitives,mais sur des rapports constans, dont l'estime et l'intérêt mutuel garantissent la force et la durée. Ainsi notre commerce reprendra le rang, qui lui est dû. Ainsi se fortifieront les liens, qui attachent à notre cause, les peuples éclairés du continent de l'Europe. Ainsi cette nation même, qui est eucore armée contre la France, abjurera des prétentions excessives, et sentira enfin, qu'il n'est pour les peuples comme pour les individus, de bonheur véritable, que dans la prospérité de tous.

4.

Capitulation du fort d'Aboukir (19 Mars). La garnison retourne en France. Les sousofficiers écrivent au premier Consul, pour justifier leur conduite.

mandans etc.

la garnison.

Consul

Interrogatoire des com

Le résultat est favorable pour
Voici la réponse du premier

LETTRE.

Soldats, j'ai lu votre lettre, je me suis fait rendre compte de votre conduite; je vous reconnois pour de dignes enfans de la 61e.

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