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Le gouverne

ment russe demande à être autorisé à commander des armes à Châtellerault. Bon accueil fait à cette demande. Les officiers russes au ministère de la Guerre. -Services rendus par M. de Freycinet. M. Ribot ministre des Affaires étrangères. Caractère de son admi- • nistration. Les nihilistes et M. Constans. Les craintes de M. de Mohreinheim. Les nibilistes arrêtés. — Gratitude du Tsar.

II. - Les préliminaires de Cronstadt. La visite de l'escadre, admise en principe, ajournée à 1891. M. Carnot reçoit le grand cordon de Saint-André. rens à Moscou.

M. Flou

Persévérance des sentiments de l'Empereur. Confiance qu'il accorde au gouvernement français. Démission de M. de Laboulaye. Ses causes et ses suites. Un mot de M. Drouin de Lhuys. — M. de Laboulaye retourne en Russie avec l'escadre.

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de Cronstadt.

Ce qu'en pense l'Europe.

- Les fêtes

La flotte

française en Angleterre.

Signification pacifique des

fêtes de Cronstadt.

III.

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Pourparlers entre MM. de Giers et de Laboulaye. Nécessité de créer un instrument diplomatique. — Opinion attribuée à M. Ribot. Le baron de Mohreinheim appelé à Saint-Pétersbourg. Conclusion des arrangements. Leur caractère probable. — M. de Giers à Paris. - Le grand duc Constantin à Nancy. Les marins russes en France. Conclusion.

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I

Tandis que les préparatifs de la campagne des emprunts rendaient plus confiants et plus étroits les rapports du gouvernement français et du gouvernement russe, ce dernier manifestait encore sous une autre forme son désir de se lier à nous. En même temps qu'il se décidait à faire appel aux capitaux français, il s'adressait à la France pour résoudre diverses questions militaires qu'il avait mises à l'étude.

M. de Freycinet était rentré aux affaires le 3 avril 1888, en acceptant dans le ministère

Floquet le portefeuille de la Guerre. La prise de possession de la direction de l'armée par un ministre civil, constituait une innovation redoutée par les uns, souhaitée par les autres. Le cabinet de Saint-Pétersbourg parut en concevoir d'abord quelque inquiétude, non qu'il blâmàt l'innovation, mais parce qu'il craignait que le ministre qui l'inaugurait fùt par trop enclin à subir l'influence du parti avancé, et plus spécialement, celle de M. Clémenceau.

Le chef de l'extrême gauche passait pour toutpuissant dans le gouvernement, tout aussi puissant que s'il en eùt fait partie. On le savait, en outre, plus favorable à une politique anglaise et en relations d'amitié avec M. de Freycinet.

Il faut croire cependant que celui-ci, mis au courant des défiances dont il était l'objet et que ne justifiaient que trop divers de ses actes dans le passé, trouva une occasion de fournir des explications rassurantes, car il devint bientôt évident que cette première impression ne durait pas et s'effaçait.

M. de Freycinet reçut même, au bout de quel

ques jours, l'assurance que son retour au gouvernement et son entrée au ministère de la Guerre étaient vus avec satisfaction par I'Empereur.

Cette assurance ne tarda pas à être sanctionnée par une démarche officieuse et secrète que fit auprès de lui l'ambassade de Russie à Paris, à l'effet de savoir si le gouvernement français serait disposé à autoriser sa manufacture d'armes de Châtellerault à fabriquer des fusils pour le compte du gouvernement impérial.

A cette ouverture, dont M. de Freycinet saisit aussitôt le conseil des ministres en se prononçant énergiquement pour l'affirmative et en justifiant son opinion par les plus hautes raisons politiques, on répondit ainsi que le souhaitait la Russie. Si la décision du conseil fut rendue à l'unanimité, si elle ne fut prise qu'à la suite d'un long débat, c'est une question sur laquelle il n'y a pas lieu de s'appesantir et que chacun est libre, d'ailleurs, de résoudre à son gré, en considérant de quels personnages se composait alors le gouvernement, et l'opinion de chacun d'eux quant

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