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ger était grand. Le vieil empereur ne veut plus de guerre; mais nous avons nous avons vu qu'il n'était pas au courant de ce qui se tramait autour de lui. Le prince de Bismarck la veut, et il est pressé de la faire du vivant de l'empereur Guillaume. Le prince impérial est un homme juste, pas du tout belliqueux, mais il est poursuivi de l'idée qu'il faut mettre la dernière main à l'unité allemande par la médiatisation des États qui conservent encore une apparence d'autonomie, et il croit qu'on ne peut arriver à ce résultat que par une guerre étrangère. Pour le présent, il s'agit de ne pas laisser circonvenir l'esprit du vieil empereur. L'Angleterre a des moyens de lui faire parvenir la vérité, et vous savez qu'elle en a usé. Pour le prince impérial, c'est plus difficile, puisque, malgré son antipathie contre la guerre, il arrive aux mêmes conclusions que Bismarck. L'Angleterre s'est entendue dans cette dernière crise avec la Russie et aussi avec l'Italie. Il est probable que nous continuerons à nous entendre avec la Russie, tant qu'Alexandre vivra. Il aspire au rôle de pacifica

teur de l'Europe, il ne rêve pas la conquête de Constantinople; il faut croire que sa sagesse l'emportera sur les aspirations du peuple russe et sur les perfides excitations du dehors, mais après lui?

Lord Derby confirma ensuite que l'Autriche n'avait rien fait. Était-ce par simple timidité, ou par secret espoir de s'entendre avec l'Allemagne?

D'autre part, M. Gavard recueillait de la bouche du duc de Cambridge les paroles que voici : -Quelle semaine nous venons de passer! Il est convenu que c'est fini et que c'est la Russie qui a sauvé la paix de l'Europe; mais je crois que rien n'est fini et que tout recommencera au premier jour, et je ne compte pas plus sur la Russie que sur les belles paroles de son ambassadeur.

Laissez-moi tout au moins compter sur l'Angleterre, répliqua M. Gavard qui n'était pas encore assez au courant des choses pour faire connaître au duc de Cambridge ce que la Russie avait fait.

Que puis-je vous dire de l'Angleterre? s'écria le généralissime anglais. Les tories sont au pouvoir, le danger est flagrant; tout le monde le reconnaît et on nous refuse l'argent sans lequel nous n'avons pas d'armée.

Devant la concordance de tant d'indéniables témoignages est-il possible de prétendre que M. de Bismarck n'avait pas poussé à la guerre et n'est-il pas évident qu'il l'avait voulue avec opiniâtreté?

CHAPITRE IV

ANNÉES PERDUES

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De 1875 à 1879. La politique d'Alexandre II. La conférence de Constantinople. - Chute du duc Decazes. – La politique française modifiée. Le Congrès de Berlin. Résultats de l'attitude de M. Waddington. M. Grévy succède au maréchal de Mac-Mahon. Ii rève l'isolement de la France. - Les patriotes français ne s'y

résignent pas. Incidents obscurs.

-

Les mou

II. Immobilité diplomatique de la Russie. vements nihilistes.-Événement de 1879.-Les lettres impériales. Émotion de l'empereur d'Allemagne. trevue d'Alexandrovo.

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L'en

Irritation de M. de Bismarck.

Il va à Vienne. Sa visite chez l'ambassadeur de France. Le traité du 7 octobre. L'affaire Hartmann.

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Le prince Orlof appelé à Saint-Pétersbourg.

retour. Assassinat d'Alexandre II.

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passé de ce prince. - Sur le trône, il observe une attitude de recueillement.

Retraite du prince Gortchakof.

M. de Giers, ministre des Affaires étrangères. - Démission

du général Chanzy, ambassadeur en Russie.

Ministère

Gambetta.

Le comte de Chaudordy nommé à SaintPétersbourg. Sa démission après la chute du grand L'amiral Jaurès va remplacer le général

ministère.

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Chanzy. Ses bévues.

-

M. Waddington au couronne

ment de l'Empereur. Démission de l'amiral Jaurès.

Le général Appert lui succède.

IV. L'ambassade du général Appert.

Le passé du nou

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faveur du général Appert à la cour de Russie.

Grande

Il at

ténue auprès du Tsar les effets de la politique intérieure de la France. L'Empereur chez l'ambassadeur de la

République.

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V. Chute du ministère Ferry.-M. de Freycinet ministre des Affaires étrangères. Il songe à rappeler le général Appert. Versions contradictoires. Une lettre de M. de Freycinet. - Mécontentement du général. - Son entrevue avec l'Empereur. Causes de l'irritation de ce dernier. Il refuse tout ambassadeur. M. de Mohreinheim quitte Paris. -Démission de M. Ternaux-Compans. Mission du comte d'Ormesson.-Ses heureux résultats.

I

De 1875 à 1879, il ne se produit aucun fait qui puisse faire croire que les grands résultats

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