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portée de vous rejoindre et de vous faire une puissante diversion.

Au reste, je vous expédierai ce soir un courrier par lequel je vous ferai connaître toutes les dispositions que je vais prendre pour que l'armée du Rhin vous seconde autant que possible.

Je ne sais pas si vous avez donné l'ordre à mes bagages de partir pour Genève : je donne cet ordre par ce courrier, pour qu'ils soient à Genève le 18, où je me trouverai aussi.

Un million part demain pour Genève.

Signé BONAPARTE.

Paris, le 15 floréal an 8. (5 mai 1800.)

J'APPRENDS à l'instant par le télégraphe, citoyen général, que Moreau a eu à Stokach une affaire avec l'ennemi; qu'il a fait 7,000 prisonniers, pris neuf pièces de canon et des magasins considérables.

Le ministre de la guerre part dans une demiheure.

Je pars à minuit : vous pouvez calculer quand je serai à Genève; je ne m'arrêterai que quelques heures à Dijon.

Tout va ici au parfait.

L'aide-de-camp de Masséna arrive: il m'assure

qu'il a des vivres pour vingt-cinq jours à partir depuis le 5 du mois de floréal (25 avril): ainsi vous voyez qu'il faut qu'il soit dégagé dans la dernière décade du mois. Faites marcher à force.

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JE pars, citoyen général, demain matin : j'arriverai le 17 à Dijon, et le 18 au soir à Genève.

J'espère ne m'arrêter qu'un jour à Genève, et me rendre de suite à Filleneuve.

Le ministre de la guerre part aujourd'hui pour se rendre à l'armée du Rhin, avec le projet d'arrêté et les instructions que vous trouverez ci-joints. Il sera de retour le 22 ou le 25 à Lausanne ou Villeneuve.

Le million que je vous ai annoncé par mon dernier courrier n'est parti que ce matin par la messagerie. Il arrivera à Genève le 25: il faudra avoir des

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moyens de transport tout prêts pour faire suivre l'armée. Faites aligner un peu la solde de ces malheureux bataillons de l'armée d'Orient.

Vous trouverez ci-joint un arrêté pour le Fallais. Envoyez promptement un général de division, si vous en avez sous la main, pour commander au Simplon, prendre connaissance du local et des troupes

qui s'y trouvent. Celles qui se trouvent au Simplon et au Saint-Bernard sont très-utiles, parce qu'elles connaissent parfaitement le local; elles pourront guider les colonnes.

Signé BONAPARTE.

Extraits des registres des délibérations des Consuls de la république.

Paris, le 15 floréal an 8. (5 maj.)

LES Consuls de la république arrêtent ce qui suit :

ART. 1er.

Le Vallais fera partie de l'armée de réserve.

ART. 2.

Les officiers généraux, les employés, l'artillerie et les troupes qui s'y trouvent feront également par tie de l'armée de réserve.

ART. 3.

Le ministre de la guerre donnera directement les ordres par un courrier extraordinaire au général commandant en Helvétie, de completter sur le champ

jusqu'à 3,500 hommes les troupes destinées à garder

le Simplon.

Le Premier Consul,

Signé BONAPARTE.

Par le Premier Consul, le secrétaire d'état,

Signé HUGUES MARET.

Paris, le 15 floréal an 8. (5 mai 1800.)

LES Consuls de la république, vu la situation critique où se trouve l'armée d'Italie, la nécessité de ne pas laisser entamer le territoire français, et de sauver les départemens du Midi menacés par terre et par mer, arrêtent ce qui suit :

ART. 1er.

Le détachement que l'armée du Rhin devait faire en conséquence de l'article de l'arrêté du en Italie, lorsqu'elle aurait poussé l'ennemi à dix journées, aura lieu sur le champ. A cet effet, une colonne de 25,000 hommes, infanterie, cavalerie, artillerie comprise, pénétrera par le Saint-Gothard et le Simplon pour agir sous les ordres du général en chef de l'armée de réserve, et conformément aux instructions particulières que donnera le ministre de guerre.

la

ART. 2.

Le ministre de la guerre partira dans la journée pour se rendre au quartier-général de l'armée du Rhin, se concerter pour ce mouvement avec le général en chef, donner toutes les instructions nécessaires, et prendre tous les renseignemens sur la situation des armées.

ART. 3.

Aussitôt les ordres donnés, le ministre de la guerre se rendra à Genève près le premier Consul.

ART. 4.

Le présent arrêté ne sera pas imprimé.

Le Premier Consul,

Signé BONAPARTE.

Par le Premier Consul, le secrétaire d'état,
Signé HUGUES MARET.

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