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Les motifs de ce rapport ont été, que la famille de Buonaparte a joui du droit de cité à Florence et à Lucques ; que plusieurs membres de cette famille avaient rempli l'emloi de vedut du collége, que d'autres ont eu des emlois au dehors; mais comme dans le temps San-Miniato 'avait pas de siégé épiscopal, et que par conséquent ces milles ne pouvaient, en vertu des statuts de l'ordre, être mises aux preuves judiciaires, à l'effet de prendre l'habit, près le chapitre 3 du même statut, « le candidat doit e de la nation et né dans la ville,» malgré l'application de principé aux autres quartiers de noblesse, la justice ne les étendre jusqu'au quartier de Buonaparte, c'est-à-dire ncienne et noble origine de Buonaparte gibellin et à ses urs, quoiqu'ils fussent dès-lors considérés conme grands. On voit en second lieu que la jouissance des emplois alléges mentionnée au susdit rapport, avec l'approbation int ordre militaire, qui l'admettait même comme preuve aire, concession semblable à celle faite à la famille Jeppi, it s'expliquer autrement que par les preuves fournies famille Buonaparte et par Beltramini, de la possession érogatives du grade noble de Florence. Or, suivant les lementaires de ce corps de noblesse, elle doit être plarang des patriciens.

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pour éclaircir davantage ce qui vient d'être exposé, nnerons l'assurance que les preuves des titres des Buo

faites par Beltramini dans la personne de Catherina li Benedetto Buonaparte, l'auteur commun, furent mme de famille florentine, sanctionnées par le saint ilitaire. Ceci fit reconnaître judiciairement le quartier aparte à Ridolfi, soixante-dix ans après les preuves amini. Si tel a été l'effet des preuves de Beltramini, te raison les Buonaparte ont le droit de demander à

On la voit ensuite transférée à San-Miniato, et y posséder un château, et, fidèle au parti qu'elle avait embrassé, offrir une nouvelle victime dans la personne de Leonardo Antonio del nostro moccio, décapité pour cette raison en 1441.

<< Toutes ces circonstances réunies établissent d'une manière péremptoire le dévouement de cette famille aux gibellins. Nous prouverons plus tard qu'elle jouissait d'une grande fortune, et que, si les honneurs et les dignités qui semblent devoir être l'apanage de ce rang, lui ont été refusés, il ne faut en accuser que les dissensions civiles qui la réduisirent enfin à cacher son

nom.

« On ne peut tirer d'aucune archive des preuves plus fortes pour constater l'origine des informans quant à leur auteur Buonaparte. Bien qu'elles soient très-concluantes, nous espérons que vos grandeurs voudront bien, dans leurs principes d'équité, prendre en considération la force de ces mêmes preuves, par l'impossibilité où se trouvent les informans de les compléter d'une manière plus satisfaisante.

Indépendamment de la réunion des conjectures, qui vient d'être établie par ce qui précède, nous croyons être encore à même de prouver que Touquin d'Oddo et ses descendans remontent sans nul doute à Buonaparte gibellin, ainsi que nous l'avons déjà avancé plusieurs fois. Nos conjectures sont d'autant plus fondées, que nous trouvons dans un ancien registre de la famille des exposans, du commencement de l'année 1518, avant l'érection de la principauté, à la page 20, une note dont copie authentique se trouvera à la suite de la présente instruction. La vérité qui jaillit de cette note émane d'une personne respectable; elle a eu lieu également dans un temps non suspect; il faut donc en conclure que ce document mérite la plus grande confiance, quoiqu'il ne soit au surplus qu'un complément des preuves de noblesse que nous sommes en état de donner. Il faut en conclure éga

lement que cette même noblesse est établie et confirmée par probabilités ou vraisemblances qui peuvent être rangées au nombre des choses légales et authentiques. Ces probabilités, outre les raisons précédemment alléguées, dérivent incontestablement de trouver réunis, à la même époque et dans le même grade, d'une part, le colonel messire Jacopo di Giorgio, jusqu'à Buonaparte gibellin, et de l'autre, notre colonel Giovanni di Jaccopo jusqu'au même Buonaparte: En suivant même la proportion des temps, il ne paraîtrait pas impossible que lesdits Jacopo et Gio soyent tous les deux descendans du même Buonaparte, et cette probabilité, disons plus, cette vérité, se fortifie par l'apparition seule des personnes, qui, ayant lieu dans le même temps, leur fait assigner avec beaucoup de vraisemblance une origine commune.

Mais quand même cette noble origine ne serait pas établie, comme elle l'est, n'y a-t-il pas lieu de reconnaître, en passant à l'examen de la seconde proposition, que la famille Buonaparte se trouve liée aux familles les plus considérées de Florence, en ligne directe. Son séjour ancien et habituel dans cette dernière ville, ses armoiries, en un mot, c'est-à-dire lerateau rouge avec la fleur de lys d'or, armoiries données aux familles nobles par le roi Charles I, ainsi que la croix du peuple florentin, dont elle est depuis long-temps eu possession, sont des preuves de sa noblesse qui attestent même qu'elle remónte au temps des gibellins.

«

A la vérité, les marques de noblesse données par le peuple ne s'accordèrent qu'aux familles d'un rang élevé, et le plus souvent, comme chacun le sait, à celles des mêmes familles. qui s'empressèrent d'abjurer le parti des gibellins pour acquérir de la popularité. Quelques-uns des nôtres ont fait cette abjuration au moment même où ils recevaient les armoiries, d'autres, depuis la décapitation du susdit Leonardi.

« Privée des honneurs populaires, cette famille s'est cou

sidérée comme déchue de sa grandeur, et fut en butte à toutes sortes de mauvais traitemens, jusqu'à l'érection de la principauté. Alors seulement, voulant ne pas laisser perdre une illustration justement acquise, elle a relevé pour elle-même des faits qui avaient été tenus secrets, non pas fant, peutêtré, pour en dissiper l'odieux que pour prouver qu'elle ne renonçait pas à ses droits, comme l'ont fait nombre d'autres familles, en refusant les armoiries et les alliances qui les auraient rendues agréables au peuple, en suivant l'impulsion

du pays.

<< Venons à l'autre point de notre exposé. Il est fondé sur ce que nous venons de dire, qu'en 1571, le chevalier Fausto Beltramini de Siena, voulant prendre la croix de St.-Etienne, non par grâce, mais d'après justice, établit le quartier de noblesse de Buonaparte par Catherina sa mère, fille de Gio, fils de notre Benedetto Buonaparte. Il prouva de même la noblesse d'Attavanti par la mère de Catherina, et en remon→ tant jusqu'au premier grade de noblesse de Buonaparte à Florence, dans le temps même de la république, preuves qui émanent des documens des magistrats de San-Miniato depuis 1576 jusqu'à 1571, où ils s'expriment ainsi qu'il suit, au sujet des auteurs des exposans: « c'est bien volontairement qu'ils s'en sont abstenus, à cause de leur droit de cité à Florence, » et comme l'atteste plus clairement encore le témoignage de mèssire Antonio de Gucci de San-Miniato.

« Prêmier témoin. Il se rappelle avoir vu ledit Gio-Buonaparte père de ladite Catherina, icelle mère dudit Fausto, en qualité de gentilhomme et homme d'armes de M. Valerio Orsini, aux appointemens de la république de Florence. Sur ces documens généraux, a été accordé le quartier de noblessé à Buonaparte par le conseil de Pise, avec une mention honorable sur le rapport qui en a été fait au sérénissime grandmaîtrc.

« Les motifs de ce rapport ont été, que la famille de Buonaparte a joui du droit de cité à Florence et à Lucques; que plusieurs membres de cette famille avaient rempli l'emploi de vedut du collège, que d'autres ont eu des em plois au dehors; mais comme dans le temps San-Miniato n'avait pas de siégé épiscopal, et que par conséquent ces familles ne pouvaient, en vertu des statuts de l'ordre, être admises aux preuves judiciaires, à l'effet de prendre l'habit, d'après le chapitre 3 du même statut, « le candidat doit être de la nation et né dans la ville,» malgré l'application de ce principé aux autres quartiers de noblesse, la justice ne put les étendre jusqu'au quartier de Buonaparte, c'est-à-dire à l'ancienne et noble origine de Buonaparte gibellin et à ses auteurs, quoiqu'ils fussent dès-lors considérés comme grands.

« On voit en second lieu que la jouissance des emplois des colléges mentionnée au susdit rapport, avec l'approbation du saint ordre militaire, qui l'admettait même comme preuve judiciaire, concession semblable à celle faite à la famille Jeppi, ne peut s'expliquer autrement que par les preuves fournies par la famille Buonaparte et par Beltramini, de la possession des prérogatives du grade noble de Florence. Or, suivant les lois réglementaires de ce corps de noblesse, elle doit être placée au rang des patriciens.

<< Mais pour éclaircir davantage ce qui vient d'être exposé, nous donnerons l'assurance que les preuves des titres des Buonaparte, faites par Beltramini dans la personne de Catherina di Gio di Benedetto Buonaparte, l'auteur commun, furent faites comme de famille florentine, sanctionnées par le saint ordre militaire. Ceci fit reconnaître judiciairement le quartier de Buonaparte à Ridolfi, soixante-dix ans après les preuves de Beltramini. Si tel a été l'effet des preuves de Beltramini, à plus forte raison les Buonaparte ont le droit de demander à

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