Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

la Lusace et la Silésie; en sacrifiant ainsi le Brandebourg et la capitale des Prussiens à l'avantage de rester appuyés sur la Bohème, les alliés ne révèlent que trop les espérances que l'Autriche leur a données. Il est juste d'ajouter que c'est aussi dans cette direction qu'ils doivent trouver les renforts que le général Barclay de Tolly leur amène.

Le duc de Tarente est à la tête de notre avantgarde, et les poursuit sur la route de Bautzen; le duc de Raguse, le général Bertrand et le duc de Reggio, marchent derrière lui par les trois routes qui, de Dresde, vont déboucher sur Bautzen.

On s'est battu le 12 à Bischoffswerda, et cette malheureuse petite ville a été la victime du combat. Soit que les Russes, en se retirant, aient voulu, fidèles à leur système de 1812, mettre le feu à leurs magasins, soit que dans le tumulte de l'action un accident inconnu ait allumé les

vertes de manière que le I I au matin, vers dix heures, toute l'armée du vice-roi put y passer, et même son artillerie !.... Napoléon ne quitta pas de tout le jour le pont, sur lequel il vit défiler les troupes du vice-roi, celles du général Bertrand, et une partie du corps de Marmont. (Voir l'ouvrage du major saxon d'Odeleben, témoin oculaire, tom. I , pag. 74.)

premières étincelles de l'incendie, cette ville vient d'être la proie des flammes.

Le duc de Tarente est arrivé aux portes de Bautzen;

Le maréchal Ney, avec une autre partie de l'armée, continue sa marche sur Berlin; il est avec le troisième corps déjà en pointe vers Luckau.

Le général Lauriston soutient le maréchal Ney dans la direction de Dowbrilug.

Le général Regnier doit réunir à la division Durutte une nouvelle division saxonne, qu'il trouvera à Torgau. Il réorganisera ainsi le septième corps et s'avancera sur la rive droite; ce corps `d'armée sera le troisième échelon de la marche offensive que dirige le maréchal Ney.

Le duc de Bellune et le général Sébastiani forment, à Wittenberg, une réserve qui garde les ponts de l'Elbe.

Le duc de Trévise en forme une autre du côté de Konigsbruk. Sa cavalerie et ses voltigeurs, qui battent le pays entre l'Elbe et l'Elsterwerda, achèvent de le purger des traîneurs cosaques et prussiens que l'arrière-garde de Platow et de Kleitz y a laissés en se retirant sur Bautzen.

Tandis que nos corps sont en grande manoeuvre, l'empereur est resté à Dresde.

Recevoir le roi de Saxe dans son palais, ras

surer la Westphalie où l'apparition des cosaques, a suffi pour tout ébranler; presser d'un regard la soumission de Hambourg et des bouches de l'Elbe, que les fanfares de Lutzen et la voix ferme du prince d'Eckmulh font rentrer dans le devoir; tranquilliser l'Italie sur l'avenir en lui renvoyant le prince Eugène, tracer autour de Dresde un système de fortifications qui nous assure la possession de ce grand dépôt pour tout le reste de la campagne, faire l'inspection des renforts que la route de Mayence fournit d'heure en heure, et les distribuer dans l'armée, donner

I

Quartier-général de Dresde, 14 mai 1813.

Voulant donner une preuve éclatante et signalée de notre satisfaction à notre bien-aimé fils, le prince Eugène Napoléon, vice-roi de notre royaume d'Italie, pour les constantes preuves d'attachement qu'il nous a données et les services qu'il nous a rendus,

Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :

Notre palais de Bologne et la terre de Galliera, appartenant à notre domaine privé, sont érigés en duché, et ledit duché de Galliera est donné en toute propriété à la princesse de Bologne, Joséphine-Maximilienne-EugénieNapoléone, fille aînée du prince vice-roi, pour en jouir, elle et ses héritiers mâles, par ordre de primogéniture ; et la princesse venant à décéder sans héritiers mâles, où sa descendance venant à s'éteindre, ledit duché fera retour à notre domaine privé, etc.

audience à un nouvel envoyé de l'Autriche; enfin, préparer les événemens et ne rien négliger de ce qui peut les maîtriser; telle est la tâche du vainqueur de Lutzen. Huit jours à Dresde vont y suffire !....

[graphic][merged small][merged small]

mi

CHAPITRE V.

PREMIER SÉJOUR A DResde.

Au premier mot de l'aide de camp Montesquiou, le roi de Saxe a donné une satisfaction entière; tout s'est arrangé, et l'empereur est resté convaincu que ce prince, tourmenté un instant par les prétentions de l'Autriche, n'en est pas moins le plus fidèle de nos alliés 1.

Le 12,

le roi de Saxe rentre dans ses états, après avoir erré plus de deux mois de Dresde à Plauen, de Plauen à Ratisbonne, de Ratisbonne à Lintz et de Lintz à Prague. C'est dans ce dernier asile qu'il a reçu le courrier parti des champs de Lutzen, et, dès qu'il a su que Dresde était évacué par l'ennemi, il s'est mis en route pour y revenir.

Le général Thielman, gouverneur de Torgau, apprenant que le roi persiste dans l'alliance de la France, se décide à passer au service de la Russie. Cette démarche laisse dans l'armée saxonne des germes de défection que les temps difficiles ne manqueront pas de développer.

« ZurückWeiter »