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appelle aux hommes justes et purs qui ont sauvé les principes conservateurs au milieu d'un naufrage où tant de biens précieux ont péri; il en appelle aux sentiments, à la religion, et à la conscience de tous les Français.

« Le Roi ne s'abaissera pas à relever les calomnies et les injures auxquelles l'embarras de leur position, et la faiblesse absolue de leur cause ont réduit la plupart des personnes qui ont eu la tâche pénible de justifier ce dernier attentat. Mais, parmi les sophismes malheureux qu'ils ont mis en avant pour fournir leur triste carrière, il en est un auquel Sa Majesté ne dédaignera point de répondre. Ils ont dit que la restauration de la monarchie entraînerait l'anéantissement de tout ce qui a été fait depuis le mois de mai 1789, l'expropriation des acquéreurs des biens qu'on appelle nationaux, la proscription et le supplice de tous ceux qui ont coopéré à la Révolution, des vengeances cruelles, des bouleversements interminables. Ils ne cessent de peindre cette restauration comme une véritable révolution nouvelle, accompagnée de tous les fléaux dont la France a été ravagée pendant la suspension du gouvernement légitime. Le Roi se contentera d'opposer à ces perfides représentations une déclaration simple des principes qui l'auraient invariablement guidé et qui le guideront toujours dans un événement pareil.

« Les malheurs de la Révolution ont été si universels, ses erreurs et ses fautes ont été partagées par tant de personnes, et ses résultats sont tellement confondus avec toutes les relations civiles et sociales, que vouloir aujourd'hui rechercher et punir des actes quelconques tenant à cette Révolution, ou effacer la totalité de ses effets, serait le projet le plus insensé qui pût jamais être conçu par un homme. Un voile éternel serait tiré sur le passé; et quant au déplacement des biens, un nombre très-considérable de ceux qui en ont été dépouillés, étant déjà rentrés dans le pays, et s'étant arrangés à l'amiable avec les nouveaux possesseurs, le problème de fixer définitivement l'état des propriétés serait exclusivement résolu par des moyens pacifiques et équitables. Il n'y aurait donc ni proscription, ni punition, ni expropriation forcée, ni bouleversement quelconque. La justice, la prospérité générale et la paix voilà les instruments de vengeance qui entoureraient le gouvernement. Conserver soigneusement tout le bien que la Providence aura fait germer au milieu même des décombres de la Révolution, raffermir la religion et les

mœurs, ranimer et protéger l'industrie, faire renaître le commerce de ses cendres, détruire tout ce qu'il y a d'onéreux dans le régime des impositions, changer ou abolir le système de la conscription militaire, remplacer enfin, sans toucher aux lauriers qui couvrent le front du soldat, le délire de l'ambition et les rêves funestes d'une domination universelle par une politique également honorable et sage, qui mettrait un terme aux agitations et aux craintes de l'Europe, qui rendrait l'indépendance à nos voisins, qui rassurerait toutes les puissances, qui nous rendrait la confiance de l'univers, et qui nous ferait jouir d'une paix assez longue et assez profonde pour cicatriser toutes les plaies de la France : voilà la contre-révolution telle que le Roi l'a conçue, et telle qu'avec l'aide de Dieu elle sera consommée tôt ou tard. Car, s'il n'était plus réservé à Sa Majesté de voir finir ces jours de deuil et d'infortune, ceux qui lui succéderont se conformeront à ses volontés. Héritiers de ses principes comme de ses droits, ils auront à regarder un jour les maximes consignées dans cette déclaration comme les conditions fondamentales de leur pouvoir, comme un engagement formel et sacré qui les lie d'avance à tout ce qu'exigera le bien public, comme l'acte d'amnistie le plus efficace et le plus définitif, comme le dédommagement de toutes leurs peines passées, comme le gage le plus certain de leur bonheur et de leur gloire future, comme la garantie la plus puissante de leurs droits, et comme la base la plus solide de leur trône. »

FIN.

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Antago-

nisme absolu du parti du droit divin et du parti du droit humain.
Origine de cette scission et quelle doit être sa fin. Caractères
distinctifs des deux partis. L'un prétend constituer chaque
société sous la forme d'une Monarchie, en créant une théocratie
générale des États; l'autre prétend constituer chaque société sous
la forme d'une République, en créant une fédération générale des
États. Chacun d'eux exprime un principe de vérité, mais non
pas la vérité elle-même. Ils cherchent à fonder leur domination
exclusive; et c'est ce qui forme le caractère sinistre de la Révolu-
tion. L'antagonisme des deux partis est le résultat d'une erreur.

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La vérité seule peut les rapprocher, et c'est ce qui formera le
caractère providentiel de la Révolution française. Cet idéal in-
défini explique le zèle que la Nation déploya pour elle, et non pour
les odieux événements qui ont été produits en son nom. Si-
tuation de la Maison royale de France envers toutes les autres
Maisons royales de l'Europe, avant et pendant la Révolution.
Les Monarchies européennes et la République française. - Pre-
mière Coalition. Les Rois du Midi veulent relever le Trône de
saint Louis; mais ceux du Nord veulent se partager la France.
Guerre civile et guerre étrangère. Fautes de la Coalition. —At-
titude formidable prise par la Convention. Les royalistes de
France repoussent les Rois de l'Europe. Les Conventionnels se
proscrivent réciproquement, pour que nul d'entre eux ne puisse
usurper la dictature. Le 9 thermidor.
songent à rétablir eux-mêmes la Royauté, avec Louis XVII.
Les difficultés de cette restauration proviennent de leurs propres
crimes. Le Comité de salut public traite contradictoirement

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Les Conventionnels

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avec Charette, avec le Roi de Prusse et avec le Roi d'Espagne. Paix de Bâle. Mort de Louis XVII. La Convention, forte de ses alliances en Europe, de ses conquêtes et de ses principes, ne veut plus rétablir la Monarchie. Louis XVIII proclamé roi de France à Belleville, quartier-général de la Vendée.-Proclamation de Vérone.-Louis XVIII demande à l'Angleterre un vaisseau pour se rendre en Vendée. Le comte d'Artois sur les côtes du BasPoitou, avec une flotte. L'amiral Bridport ne le laisse pas débarquer. C'est ce qui sauve la République. remplir le rôle de Monck. Constitution de l'an III.

Pichegru veut
Massacre

du 13 vendémiaire.· - Le Directoire aux prises avec la Révolution et la contre-Révolution. Campagnes de Bonaparte en Italie.

Ses victoires et ses traités de paix.— Pichegru chef de la majorité royaliste des Assemblées. Barras se concerte avec Bonaparte

· Congrès de Rastadt.

pour faire le coup d'État du 18 fructidor. Traité de Campo-Formio. Expédition d'Égypte. - Deuxième Coalition. Paul Ier, Empereur de Russie, et François II, Empereur d'Autriche. Revers de la France.

nisme.

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Explosion du JacobiCoups d'État successifs. Bonaparte revient d'Égypte. Le 18 brumaire. Toutes les Monarchies européennes sont humiliées par la République française.

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LA FRANCE RÉPUBLICAINE DICTE

DES LOIS A L'EUROPE MONARCHIQUE.

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du Consulat. · Nouvelle Constitution ayant pour but de donner une forme définitive au principe de la Souveraineté du Peuple. Conduite de Bonaparte vis-à-vis des partis sociaux. réparatrices. - Le Premier Consul, ayant réconcilié la France avec elle-même, veut la réconcilier avec l'Europe. Impossibilité

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de cette noble tentative. - Diplomatie adroite de Bonaparte auprès de l'Empereur de Russie. Nouvelle campagne d'Italie. Bataille de Marengo. - L'Italie reconquise.

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qui devient l'origine de tous nos malheurs et de toutes nos gloires. -Ce traité confirme l'indépendance des Républiques batave, helvétique, cisalpine et ligurienne. Le Roi de Naples est sauvé; mais le Roi de Sardaigne est sacrifié, malgré l'intervention de l'Empereur

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de Russie et la foi jurée par le Premier Consul. - Coalition des États neutres du Nord contre l'Angleterre. Mort de Paul Ier, Empereur de Russie, et avénement d'Alexandre Ier. Caractère du nouvel Empereur. Le Concordat. Servitude générale de l'Église et de l'État, où Bonaparte n'introduit que le dogme de l'obéissance passive. Le Code civil. Bonaparte n'en est pas l'auteur, mais l'inspirateur. Asservissement, par Bonaparte, des quatre Républiques dont le traité de Lunéville consacre l'inPaix d'Amiens. Les ministres anglais sont

dépendance. conspués.

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Sécularisation

· Bonaparte devient Consul à vie. Remaniement de la Constitution au profit du nouveau Dictateur. des États ecclésiastiques d'Allemagne. Bonaparte aspire à la domination universelle. L'Angleterre et le Premier Consul. Guerre de plume et guerre de tribune. Rupture de la paix d'Amiens. - Camp de Boulogne. Bonaparte sollicite le titre d'Empereur auprès de tous les Souverains. Admirable réponse de Louis XVIII et des Princes de la Maison de Bourbon. Tergiversations des divers Cabinets. Rapprochement des Royalistes et des Républicains. · Commissions militaires. Georges Cadoudal et Pichegru à Paris. Leur arrestation et celle de Moreau. Enlèvement et assassinat du duc d'Enghien. Aspect sinistre de Paris et de l'Europe. Manoeuvres de Bonaparte pour préparer son avénement à l'Empire. Sénatus-consulte du 18 mai 1804. Rois de l'Europe qui donnent leur adhésion; Rois Sacre de Napoléon par le Pape. qui la refusent. Pitt. – Préludes d'une guerre générale.

CHAPITRE XXX.

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Napoléon et

LES ROIS DE L'Europe dÉTRONÉS

PAR NAPOLÉON EMPEREUR DES FRANÇAIS.

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Dictature de Napoléon, Empereur des Français. Catéchisme impérial. - Origine de toutes les guerres entre la France et l'Europe, sous l'Empire. Napoléon, ne pouvant être l'égal des Rois, veut devenir leur supérieur. Coalition de l'Angleterre, de la Russie, de l'Autriche et de la Suède contre la France napoléonienne. Bataille d'Austerlitz. Traité de Presbourg entre la France et l'Autriche. Création du Royaume de Bavière et du Royaume de Wurtemberg. Napoléon ne reconnaît plus ni la Constitution, ni l'Empereur d'Allemagne. François II, Empereur d'Allemagne, dévient Empereur d'Autriche, sous le noin de François Ier. Confédération du Rhin. Napoléon en est le pro

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