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matiques, publiés depuis le commencement de ce siècle (jusqu'en 1864) et disséminés dans les mémoires des sociétés savantes et dans les recueils périodiques du monde entier. (Cet immense Catalogue of scientific papers, comprenant six volumes in-4 (1867-72), se continue pour la période de 1864 à 1872.) Le but de l'auteur du Catalogue of scientific serials que nous avons entre les mains (ou plutôt le cadre tracé par le Comité institué à l'Université d'Harvard), quoique moins vaste, n'en est pas moins utile; c'est de faire connaître, dans un volume d'un format portatif et d'un prix accessible, toutes les collections relatives aux sciences physiques, naturelles et mathématiques, en indiquant leur titre exact, le format et le nombre des volumes, les dates extrêmes et le lieu d'édition. A côté des publications des sociétés savantes, les revues et autres périodiques scientifiques ont pris place dans cette énumération.

Mais, par un motif que nous ne nous expliquons qu'à demi, les publications spéciales à telle ou telle application des sciences, la médecine, la pharmacie, l'agriculture, la technologie, etc., ont été exclues, ainsi que celles qui concernent la philologie et l'histoire. Toutefois, prenant en considération les rapports fréquents de l'archéologie avec la géologie, pour ce qui touche à l'étude des temps préhistoriques, M. Scudder a fait une exception en faveur des publications archéologiques.

Malheureusement, malgré la richesse extraordinaire des bibliothèquès américaines qu'il lui a été donné de consulter, l'auteur a dû parfois se laisser guider par le titre seul du livre, et il a été amené à écarter quelques publications qui auraient mérité de figurer dans son catalogue, et à en comprendre d'autres que leur caractère exclusivement littéraire aurait dû faire exclure. Hâtons-nous d'ajouter que souvent, dans ce dernier cas, M. Scudder a cru devoir prévenir le lecteur, par un point d'interrogation, du doute dans lequel il se trouvait. L'ouvrage comprend les titres de 4,390 publications, qui se décomposent ainsi par pays : Publications internationales, 18; Grande-Bretagne et Irlande, 549; Danemark, Suède et Norwège, 149; Pays-Bas, 218; Belgique, 57; France, 715; Espagne et Portugal, 72; Italie, 333; Suisse, 103; Allemagne, 1,128; Autriche-Hongrie, 309; Russie, 107; Grèce et Roumanie, 7; Asie, 60; Australie, Tasmanie et NouvelleZélande, 27; Afrique, 9; Amérique du Sud, Mexique et Indes occidentales, 73; États-Unis d'Amérique, 427; et Amérique anglaise, 27.

Quel que soit le soin que l'on apporte aux travaux de bibliographie, les erreurs, les omissions sont impossibles à éviter. Ainsi, une révision des revues spéciales publiées en province permettrait, nous n'en doutons pas, d'ajouter encore au travail de M. Scudder un certain nombre de recueils rentrant dans son cadre, pour une partie au moins de leurs

travaux. La Picardie, le Vermandois, notamment, ont publié à diverses. reprises des études d'archéologie préhistorique. Une autre observation que nous croyons devoir faire porte sur le système consistant à placer les recueils indiqués au lieu de leur impression. Il est vrai que, le plus souvent, les publications des sociétés provinciales sont imprimées dans la ville même qui est le siège de la société; mais pour la France, du moins, ce fait n'est pas sans exceptions, et, depuis quelques années, certaines grandes imprimeries de province se sont fait une spécialité de ce genre de travail. Aussi n'est-ce pas sans étonnement que l'on voit figurer à Nogent-le-Rotrou, la Société des antiquaires de France, à Abbeville, la Conférence Tocqueville et la Science au foyer. Il est vrai que, dans l'appendice, l'auteur s'est efforcé de corriger celles de ces erreurs qui avaient pu lui être signalées.

Tel qu'il est, le livre de M. Scudder est appelé à rendre de réels services à toutes les personnes qui s'occupent de sciences, en leur faisant connaître un nombre considérable de publications qu'elles n'auraient pu songer à consulter, et nous devons remercier ce savant bibliographe d'avoir entrepris ce travail et de nous avoir donné, par exemple, une liste des publications des sociétés savantes françaises dont nous ne possédions encore que la moitié (les départements), et que M. Ulysse Robert n'a pu dresser qu'à grand' peine, en ayant cependant à sa disposition la Bibliothèque nationale et celle des Sociétés savantes, et en usant des moyens d'information dont dispose le ministère de l'Instruction publique. Signalons également les renseignements sur les anciens recueils scientifiques dont le Journal des savants est resté le modèle et qui furent si répandus aux deux derniers siècles.

Remercions aussi le Conseil de la Bibliothèque de l'Université d'Harvard et M. le professeur Justin Winsor d'avoir pris l'initiative de cette publication, qui inaugure la série des travaux spéciaux entrepris sous le patronage de la Bibliothèque d'Harvard.

En terminant, formons le vœu de voir M. Scudder élargir le cadre de son premier travail et nous donner, dans une prochaine édition, un catalogue complet des publications des sociétés savantes et des recueils périodiques. Le grand nombre de sociétés d'études diverses qui figurent déjà dans son catalogue font qu'il n'y aurait plus lieu qu'à des additions qui ne grossiraient pas (d'une manière bien sensible, si nous en jugeons par la France) ce recueil, de manière à le rendre complet. Puisque nous formons des vœux, il en est un dont nous ne nous dissimulons pas les difficultés, mais que nous n'hésitons pas à formuler cependant c'est celui de voir un jour la publication d'un répertoire complet de tous les mémoires insérés dans les recueils publiés par les sociétés savantes du monde entier. C'est seulement le jour où nous posséderons ce travail que nous connaîtrous exactement les ressources

dont nous pouvons disposer pour nos études. Nous avons rappelé, en commençant cet article, l'exemple donné par la publication du Catalogue of scientific papers, exécutée par la Société royale de Londres; ajoutons que déjà, aux réunions de l'Association des bibliothécaires anglais, des communications ont été faites sur les moyens d'arriver à l'entente nécessaire pour la réalisation de ce projet gigantesque et dont on ne saurait trop désirer la réussite. COMTE DE MARSY.

BULLETIN

Le Salut par l'Église. Conférences données à Rochefort-sur-Mer, par le R. P. V. GUIBÉ, S. J., offertes aux œuvres catholiques. Paris, OEuvre de Saint-Paul, 51, rue de Lille, 1879, in-18 de 283 p. -Prix: 1 fr. 50.

Nous venons, après beaucoup d'évêques, recommander cette apologie du catholicisme, à l'adresse des intelligences ordinaires, par la manière de l'auteur, la clarté de son exposition et la simplicité de son style. L'auteur procède par citations de textes et de faits plus que par raisonnements. Il montre, dans ses cinq conférences, l'Église salut des âmes, des familles, des peuples, ayant pour signe distinctif la papauté, et étant la véritable source du progrès. C'est avec l'Évangile qu'il établit que, hors de l'Église, il n'y a point de salut, et que la véritable Église est celle qui reconnaît pour chef le pape, successeur de Pierre. Il emprunte à l'antiquité et au temps actuel, les faits, aux journaux de notre temps, aux écrivains contemporains les plus en vue les citations pour établir les autres points de sa thèse. Il réfute ces étranges propositions dont ce contentent ceux qui aiment à se payer de mots : que toutes les religions sont également fausses suivant les uns, indifférentes suivant d'autres, bonnes d'après d'autres, ce qui est, en somme, la négation de la religion. C'est parce qu'elle inspire le respect conjugal, le véritable amour paternel, le sérieux amour filial que l'Église est le salut des familles. Elle sauve les peuples en leur apprenant à respecter Dieu, en améliorant les mœurs, en ordonnant le respect de l'autorité; en elle est la source du patriotisme, de la véritable fraternité, de l'amour du travail qui engendre la prospérité. Si les signes évidents de la divinité du catholicisme ne frappent par tous les yeux, il faut s'en prendre à l'ignorance, aux préjugés et à la mauvaise foi. Aux bienfaits de la véritable religion, le P. Guibé oppose les funestes conséquences de l'hérésie et du libre examen sur le progrès, et, après avoir posé ce fait que la prospérité matérielle n'est pas nécessairement liée aux pratiques religieuses, il réduit à ses justes proportions la prospérité de certaines nations protestantes que l'on oppose à la décadence de certains peuples catholiques. R. S.

Mélanges philologiques et religieux. Écriture sainte, moralités classiques, pensées et réflexions diverses, par C. H. G., d. m. p. Paris, Société générale de librairie catholique,1879, in-8 de 529 p. Prix: 7 fr. Ce livre contient certainement de bonnes choses et a été publié dans d'excellentes intentions; mais c'est là tout le bien que nous en pouvons dire. Réunir après des années les notes que l'on a pu prendre au cours d'une

longue vie en lisant soit des journaux, soit des ouvrages de toutes sortes, et les livrer telles quelles à l'impression, c'est peut-être fournir à ses lecteurs l'occasion de trouver des renseignements précieux, mais au prix de quelles recherches et de quelles peines? Que nous offre,en effet, le livre de M. C. H. G.? Son titre quelque peu complexe le laisse suffisamment deviner : des notes sur certaines difficultés que la lecture de l'Écriture sainte fait naître ; des moralités bibliques et classiques; des variétés philologiques et étymologiques, complétées par des étymologies; des pensées détachées; des réflexions philosophiques et morales; quelques notes historiques et critiques; enfin des thoughts and remarks, pour employer le titre mis en tête de notes en anglais que l'auteur n'a même pas pris le soin de traduire, voilà à peu près, en reproduisant les dénominations mêmes de l'auteur, l'inventaire de ce livre. Nous le signalons aux lecteurs en leur souhaitant beaucoup de patience. Quant à l'auteur, il nous demande notre indulgence; nous la lui accordons d'autant plus volontiers que son livre contient, perdues dans un inextricable fouillis, des choses vraiment intéressantes et curieuses. Nous exprimons seulement le · désir que les écrivains et éditeurs catholiques se pénètrent de plus en plus de cette idée que, pour qu'un livre fasse du bien, il faut qu'il se fasse lire, et qu'on ne lit jamais un livre ennuyeux.

P. TALON.

Annuaire de l'économie politique et statistique, année 1879, par M. MAURICE BLOCK. 36° année. Paris, Guillaumin. gr. in-18, de 914 p. Prix : 8 fr.

Le présent volume est digne de ses devanciers; ce qu'il y faut chercher, on le sait, ce sont des renseignements financiers et statistiques et non des raisonnements. Recueillis et glanés partout où ils se rencontrent, ces renseignements se trouvent ainsi chaque année réunis d'une façon d'autant plus utile qu'on ne pourrait, sans une peine extrême, les aller chercher là où ils ont primitivement paru. Chaque année, donc, on peut suivre les modifications, les changements que le temps apporte. Le volume de 1879 est encore plus développé que les précédents. Nous devons signaler des documents récents sur des points qui n'avaient point été encore abordés, au moins récemment et avec une semblable étendue. C'est ainsi que le présent volume contient le réusmé du commerce de 1827 à 1876 (p. 34 à 88), c'est-à-dire pendant un demi-siècle. Un autre document important est la situation financière des communes (p. 142). Si les projets du ministère se poursuivent, cette nouvelle statistique se continuera chaque année. Citons encore un important extrait de la Statistique forestière concernant la contenance et la séparation des forêts en France. Un tableau de l'étendue des forêts en Europe y est annexé. Enfin l'Exposition universelle a donné le jour à bien des publications françaises et étrangères dont on a, à bon droit, fait son profit.

G. DE S.

La Ferme et le presbytère, par A. ISABEAU. Deuxième édition. Paris, Dillet, 1878, in-12 de 296 p. Prix 2 fr.

Cet ouvrage, n'est au fond, qu'un traité d'agriculture prise dans son sens le plus large. Un cultivateur, cherchant à affermer des terres, s'adresse au curé de la paroisse pour avoir des renseignements exacts sur une propriété qu'il avait en vue. Le curé, qui s'y connaît, satisfait à sa demande, et de plus, lui donne d'excellents conseils sur le fermage, le suit dans son établissement et le guide dans son exploitation. De leurs conversations, embrassant

avec suite tous les sujets, résulte un traité sur le choix d'une ferme, sur le matériel agricole, sur les bâtiments, sur les modes de culture, sur les engrais, sur les différentes plantes alimentaires et fourragères, sur les prairies, sur l'élevage des bestiaux (bœufs et vaches, porcs, moutons, chèvres), des volailles, sur la culture des jardins potagers, des plantes d'agrément ou médicinales, sur les arbres fruitiers, sur les abeilles, etc., etc. Ce sont moins des principes généraux que des conseils pratiques s'appliquant aux régions du centre. L'auteur a bien fait de se localiser; car, en agriculture, le climat, la nature du sol, le milieu dans lequel on vit font modifier les procédés. Le fermier qui va s'inspirer au presbytère est à la tête d'une grande culture : néanmoins les petits cultivateurs pourront tirer profit de beaucoup d'excellentes idées émises par le curé. Il est fâcheux que cette seconde édition ne soit ou ne paraisse être qu'une réédition pure et simple qui, sur plusieurs points, n'est plus au courant. L'intervention du curé n'ôte rien à ce livre de son caractère purement agricole : les réflexions et allusions morales et religieuses sont très rares. Nous tenons à signaler ce qui est dit avec raison de l'accord entre les intérêts des propriétaires et des fermiers. Il faudrait ajouter, à la table alphabétique, une table analytique.

R.

François et Christophe, simple récit dédié aux jeunes paysans, par LÉON FÉRET. Pont-l'Évêque, imp. G. Delahais, 1879, in-8 de 19 p.

François et Christophe sont contemporains et du même village, appartenant tous deux à des familles de bons et honnêtes cultivateurs. François a des succès à l'école qui le grisent, lui et ses parents: ceux-ci trouvent les travaux des champs au-dessous de lui et veulent en faire un monsieur. Il occupe une place dans un bureau; entraîné par l'orgueil, il veut faire comme ses camarades plus riches que lui. Il ruine ses parents, se livre au jeu, à la débauche et meurt dans la misère, tandis que Christophe est resté simple et honnête, et est devenu un propriétaire aisé et heureux. Tel est le récit que nous donne M. Féret; nous n'avons pas à faire ressortir son actualité et sa moralité. Pour lui assurer plus de succès, il eût fallu le rajeunir par quelques incidents. V. M.

Le Baccalauréat ès lettres, cours d'études rédigé d'après les programmes officiels et accompagné de résumés synoptiques, par FRANÇOIS DE CAUSSADE, ancien bibliothécaire du Louvre et du ministère de l'Instruction publique, conservateur à la Bibliothèque Mazarine. Premier examen, classe de rhétorique. I. Rhétorique. Études des genres littéraires. II Histoire litté raire. Littérature grecque. Paris, G. Masson, 2 vol. in-18 de 162 et 297 p. 5 fr. 50.

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M. François de Caussade, un des éditeurs des OEuvres complètes de Th. Agrippa d'Aubigné, et le futur éditeur des Vies des poètes français de Guillaume Colletet, a résumé dans dix fascicules, dont les deux premiers viennent de paraître.et seront bientôt suivis des autres, tout ce qu'il faut savoir pour devenir un bon et sérieux bachelier ès lettres. Ce n'est point un de ces vulgaires recueils où d'audacieux compilateurs ont la prétention d'enseigner ce qu'ils ignorent eux-mêmes. Autant il y a de mal à dire de la plupart des manuels des aspirants au baccalauréat, manuels rédigés sans intelligence et sans conscience, autant il y a des éloges à donner au travail de M. de Caussade. Habile professeur, lettré délicat, M. de Caussade a mis dans son livre beaucoup d'art et beaucoup de science: il y a mis aussi ce qui, selon le mot de nos pères, vaut mieux encore que tout cela, beaucoup

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