Revue des deux mondes

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1844
 

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Seite 199 - Mes jambes et mes cuisses ont fait premièrement un angle obtus, et puis un angle égal, et enfin un aigu. Mes cuisses et mon corps en font un autre, et ma tête se penchant sur mon estomac, je ne ressemble pas mal à un Z. J'ai les bras raccourcis aussi bien que les jambes et les doigts aussi bien que les bras. Enfin je suis un raccourci de la misère humaine...
Seite 301 - Le crépuscule ami s'endort dans la vallée Sur l'herbe d'émeraude et sur l'or du gazon, Sous les timides joncs de la source isolée Et sous le bois rêveur qui tremble à l'horizon, Se balance en fuyant dans les grappes sauvages, Jette son manteau gris sur le bord des rivages, Et des fleurs de la nuit entr'ouvre la prison.
Seite 121 - Vénérable, en donner respect; la rendre ensuite aimable , faire souhaiter aux bons qu'elle fût vraie ; et puis montrer qu'elle est vraie. Vénérable , parce qu'elle a bien connu l'homme ; aimable , parce qu'elle promet le vrai bien.
Seite 300 - Si ton cœur, gémissant du poids de notre vie, Se traîne et se débat comme un aigle blessé, Portant comme le mien, sur son aile asservie, Tout un monde fatal, écrasant et glacé...
Seite 311 - Mais toi, ne veux-tu pas, voyageuse indolente, Rêver sur mon épaule, en y posant ton front ? Viens du paisible seuil de la maison roulante Voir ceux qui sont passés et ceux qui passeront. Tous les tableaux humains qu'un Esprit pur m'apporte S'animeront pour toi quand devant notre porte Les grands pays muets longuement s'étendront.
Seite 307 - Les peuples tout enfants à peine se découvrent Par-dessus les buissons nés pendant leur sommeil, Et leur main, à travers les ronces qu'ils entr'ouvrent, Met aux coups mutuels le premier appareil. La barbarie encor tient nos pieds dans sa gaine. Le marbre des vieux temps jusqu'aux reins nous enchaîne , Et tout homme énergique au dieu Terme est pareil. Mais notre esprit rapide en mouvements abonde : Ouvrons tout l'arsenal de ses puissants ressorts.
Seite 214 - Mais de ce style enfin la cour désabusée Dédaigna de ces vers l'extravagance aisée, Distingua le naïf du plat et du bouffon, Et laissa la province admirer le Typhon.
Seite 121 - Et c'est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la Religion par sentiment du cœur, sont bien heureux et bien légitimement persuadés; mais ceux qui ne l'ont pas, nous ne pouvons la donner que par raisonnement, en attendant que Dieu la leur donne par sentiment de cœur; sans quoi* — la foi — * n'est qu'humaine, et inutile pour le salut.* 105.
Seite 310 - J'abandonnais au vent mes cheveux tout entiers : Je suivais dans les cieux ma route accoutumée, Sur l'axe harmonieux des divins balanciers. Après vous, traversant l'espace où tout s'élance, J'irai seule et sereine, en un chaste silence Je fendrai l'air du front et de mes seins ailiers.
Seite 201 - Celui qui cy maintenant dort * Fit plus de pitié que d'envie, Et souffrit mille fois la mort Avant que de perdre la vie. Passant, ne fais ici de bruit, Et garde bien qu'il ne s'éveille; Car voici la première nuit Que le pauvre Scarron sommeille.

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