Atala: René. Le dernier des Abencerages. Les quatre Stuarts. Voyages, etc

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Vialat et cie., 1849 - 394 Seiten
 

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Seite 111 - Rien, dit-il au frère d'Amélie, rien ne » mérite , dans cette histoire , la pitié qu'on » vous montre ici. Je vois un jeune homme » entêté de chimères, à qui tout déplaît, et » qui s'est soustrait aux charges de la société » pour se livrer à d'inutiles rêveries. On n'est » point, Monsieur, un homme supérieur, » parce qu'on aperçoit le monde sous un jour
Seite 72 - La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre. Elle se leva au milieu de la nuit, comme une blanche vestale qui vient pleurer sur le cercueil d'une compagne. Bientôt elle répandit dans les bois ce grand secret de mélancolie, qu'elle aime à raconter aux vieux chênes et aux rivages antiques des mers.
Seite 10 - L'imagination est riche, abondante et merveilleuse; l'existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite, avec un cœur plein, un monde vide; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.
Seite 64 - L'habitant de la cabane et celui des palais, tout souffre, tout gémit ici-bas; les reines ont été vues pleurant comme de simples femmes, et l'on s'est étonné de la quantité de larmes que contiennent les yeux des rois ! « Est-ce votre amour que vous regrettez?
Seite 17 - Si tout est silence et repos dans les savanes de l'autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure: les coups de bec contre le tronc des chênes , des froissements d'animaux qui marchent , broutent ou broient entre leurs dents les noyaux des fruits...
Seite 186 - ... maîtresse ; nul frein à la licence ; les lois abolies; la majesté violée par des attentats jusqu'alors inconnus ; l'usurpation et la tyrannie sous le nom de liberté; une reine fugitive qui ne trouve aucune retraite dans trois royaumes, et à qui sa propre patrie n'est plus qu'un triste lieu d'exil...
Seite 95 - Mais comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d'un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert : on en jouit, mais on ne peut les peindre.
Seite 16 - Les deux rives du Meschacebé présentent le tableau le plus extraordinaire. Sur le bord occidental, des savanes se déroulent à perte de vue; leurs flots de verdure, en s'éloignant, semblent monter dans l'azur du ciel où ils s'évanouissent.
Seite 332 - Çà et là de hauts cyprès remplaçaient les colonnes tombées dans ce palais de la mort; l'acanthe sauvage rampait à leurs pieds, sur des débris, comme si la nature s'élait plu à reproduire sur les chefs-d'œuvre mutilés de l'architecture l'ornement de leur beauté passée. Les salles diverses et les sommités des ruines ressemblaient à des corbeilles et à des bouquets de verdure : le vent agitait les guirlandes humides, et toutes les plantes s'inclinaient sous la pluie du ciel.
Seite 96 - Le clocher solitaire s'élevant au loin dans la vallée a souvent attiré mes regards; souvent j'ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent; j'aurais voulu être sur leurs ailes.

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