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IMPRIMÉ

ET PUBLIÉ PAR PAUL RENOUARD,

Rue Garancière, 5.

DEPUIS L'AVÉNEMENT

DU ROI LOUIS-PHILIPPE

PAR

M. CAPEFIGUE,

POUR FAIRE SUITE

A L'HISTOIRE DE LA RESTAURATION,

DU MÊME AUTEUR.

TOME QUATRIÈME. -

A PARIS

AU COMPTOIR DES IMPRIMEURS-UNIS

Comon et Cie.

QUAI MALAQUAIS, N. 15.

1845.

DEPUIS L'AVÉNEMENT

DU ROI LOUIS-PHILIPPE.

CHAPITRE PREMIER.

PRÉSIDENCE DU CONSEIL DE M. LAFFITTE; PREMIERS ACTES DE SON MINISTÈRE.

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(DU 3 NOVEMBRE AU 15 DÉCEMBRE 1830.)

Caractère personnel de M. Laffitte. - Destinée de son cabinet. - Rapports avec le roi. — Situation vis-à-vis de M. de Lafayette. — Le conseil des ministres. — M. Laffitte ministre des finances. - Soucis personnels. — Situation du trésor. Perception des impôts. — Dépenses supplémentaires. — Projet pour la vente des forêts. Confiscation du fonds commun de l'indemnité. Le numéraire d'Alger. Secours au commerce. Affaire de l'emprunt d'Haïti. — Confusion de sa maison de banque et de l'État. — Département de l'intérieur. M. de Montalivet. - Sa position auprès de M. de Lafayette et de M. OdilonBarrot. - Le comte d'Argout. — La marine. — M. Dupont de l'Eure ). Ses amis. - L'instruction publique sous M. Mérilhou. La guerre sous le maréchal Soult. Sa double condition d'homme politique et de ministre administrateur.-Le général Sébastiani aux relations extérieures et dans le conseil. - Questions de la paix et de la guerre.

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L'ORGANISATION du ministère, présidé par M. Laffitte, reposait sur la pensée et la nécessité de donner plus d'unité, plus de force prépondérante au gouverne

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ment, avec une tendance mieux retrempée dans l'esprit de la Révolution de Juillet. C'est en vertu de cette mission que le côté gauche de la Chambre et les journaux de cette couleur soutenaient la combinaison de M. Laffitte, et le seul regret de M. de Lafayette, ainsi qu'on l'a vu, était que la gauche n'y fût pas entièrement absorbante; quelques nuances venaient altérer la pureté des renommées de la Révolution ('). Il faut remarquer qu'à cette époque tous les partis s'étaient faits, sur la capacité de M. Laffitte, des idées fort considérables que l'expérience détruisit bientôt. Aux grâces de sa causerie, aux formes d'un homme du monde, M. Laffitte joignait un sentiment si absolu, si personnel de ses propres lumières, qu'il avait fait accepter à tous la croyance de sa supériorité. On le disait esprit de direction, de mouvement, d'une grande sagacité, d'une infinité de ressources inconnues, et si la crise était difficile, le ministre serait bien au-dessus de la situation quelque grave qu'elle pût être. La présidence du conseil lui était donnée comme un hommage n'avait-il pas présidé à tous les actes de l'avénement ? On lui avait mis le pouvoir dans les mains avec un abandon qui devait sourire à sa vanité d'homme politique.

La présidence du cabinet embrassait l'impulsion, la direction générale des actes et la marche du gouvernement. A ce titre suprême, M. Laffitte joignait encore le ministère des finances, pour lequel on

(') Voir la lettre de M. de La- tion du ministère du 2 novembre, fayette à M. Laffitte sur la forma- t. III, ch. Ix.

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