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2° Revue archéologique, nouvelle série, tome XII, décembre 1872, in-8°.

3° Revue de législation, etc., novembre et décembre 1872.

:

4° Caivano Storia Crotoniata preceduta da un cenno sulla Magna Grecia. Napoli, 1872.

5° M. l'abbé Chevalier, de Tours, adresse cinq exemplaires de son opuscule intitulé: Origines tourangelles de Descartes, in-8°, 1872.

M. BEULÉ met sous les yeux de l'Académie la photographie de nouveaux bas-reliefs découverts à Rome dans les fouilles exécutées, sous la direction de M. Pietro Rosa, sur les flancs de la colline au sommet de laquelle se trouvait le Forum. Ces magnifiques fragments, noyés dans les massives fondations d'une grosse tour qui subsista jusqu'au temps de CharlesQuint, appartiennent, comme ceux dont il a été précédemment question, à une balustrade. La balustrade était sculptée sur les deux faces. Ces bas-reliefs, représentant une procession d'animaux destinés au sacrifice des suovetaurilia et une scène dans laquelle on aperçoit une suite de personnages portant des sortes de tables, ornaient sans doute l'un des côtés de la balustrade. Ceux dont M. Beulé met l'image sous les yeux de ses collègues appartiennent à l'autre face.

Dans ces derniers, on interprète aisément les scènes figurées. La scène de gauche nous montre un personnage debout, l'empereur, en présence du peuple assemblé, faisant un discours ou proclamant une loi: c'est une allocution. La scène de droite nous montre encore l'empereur : il est assis; à ses côtés, une femme tenant en main une bourse symbolise la Liberalitas et nous avertit que nous avons devant nous une distribution. Plus loin on aperçoit le figuier Ruminal; sous l'arbre légendaire est assis le satyre Marsyas, qui semble jouer de la flûte. La plupart des têtes des personnages sont très-mutilées. Le style de la statuaire révèle la bonne époque de l'art romain. La moulure qui surmonte les bas-reliefs est d'un bel effet et

d'un goût architectonique irréprochable. M. Beulé déclare ne pas vouloir aller plus loin dans l'interprétation de ces monuments. Il convient d'attendre le résultat ultérieur des fouilles qui se continuent, pour décider avec certitude à quelle partie ou à quel monument du Forum appartenaient les bas-reliefs si heureusement trouvés. Ce qui paraît certain dès aujourd'hui, c'est qu'ils proviennent du Forum : la nature des scènes, la présence du figuier Ruminal et de plusieurs édifices placés en perspective et qu'on sait avoir existé autour du Forum ne semblent devoir laisser aucun doute à cet égard.

M. le marquis d'Hervey de Saint-Denis commence la lecture, en communication, d'un Mémoire sur l'ethnologie de la Chine méridionale.

TABLE DES MATIÈRES

DU PREMIER VOLUME DE LA TROISIÈME SÉRIE.

A

Abréviations. Les Grecs n'employaient pas, comme les Latins, des lettres
abréviatives dans le corps d'une inscription, p. 463.

Advielle (M. Victor), d'Arras, adresse, pour le concours des Antiquités de la
France, ses Notices sur les communes de Condé, Saint-Paul-sur-Risle, le Theil-
lement (arrondissement de Pont-Audemer), p. 502.

Aelius (Titus) Leo, procurateur de Lectoure à la fin du 11° siècle de l'ère chré-
tienne, p. 475, 476.

Agen (Il est fait hommage des Rapports officiels sur le concours régional d'),
p. 148.

Alby (M. R.) fait hommage d'un opuscule intitulé: Proposition d'une variante

au 72o vers du 1xo chant de l'Enfer de Dante, p. 47. Cf. p. 100.

se

li dist: «Je vous demant, fist-elle, par la foy que vous m'avez baillie, que s li Sarrazin prennent ceste ville, que vous me copez la teste avant qu'il me preignent. Et li chevaliers respondi: «Soiés certeinne que je le ferai volontiers; car je l'avoie jà bien enpensei que vous occiroie avant qu'il nous eussent pris."

«Je vous demande, fit-elle, par la foi que vous m'avez engagée, que, si les Sarrasins prennent cette ville, vous me coupiez la tête avant qu'ils me prennent.” Et le chevalier répondit: «Soyez certaine que je le ferai volontiers, car je l'avais déjà bien pensé, que je vous occirais avant qu'ils nous eussent pris. »

Quand il retraçait de tels tableaux, Joinville avait quatrevingt-dix ans. Dieu lui avait conservé, au delà des limites ordinaires, avec la santé du corps, une mémoire sûre, un sens droit, une imagination vive, un noble cœur, afin que le témoignage rendu par lui au plus grand de nos rois pût à la fois commander la confiance et inspirer l'admiration.

Il fut un temps où les arbitres du goût qualifiaient de patois barbare la langue de Ville-Hardouin et de Joinville: c'est au nom du goût aussi, mais du goût associé à l'érudition, que l'arrêt a été cassé. Et maintenant que faut-il penser du siècle où cette langue, dans la bouche de Ville-Hardouin et de Joinville, exprimait les plus beaux récits de l'histoire et les plus nobles sentiments du cœur humain? Il faut estimer le siècle à l'égal de la langue, et le revendiquer aussi comme nôtre: plus que jamais, quand saigne la plaie d'un douloureux déchirement, il faut rester attachés à nos traditions, qui elles aussi sont une portion vivante de la patrie.

A Dieu ne plaise que je vienne exalter le passé aux dépens du présent. Jouissons de nos progrès, mais en nous rappelant que nos devanciers en ont fait comme nous ne soyons point comme ces parvenus qui renient le vieux père dont le travail les a enrichis. A quoi servirait d'être plus instruit, plus poli, plus élégant, si l'on était moindre par le cœur? Avec des biens que nous devons accroître, nos ancêtres nous ont légué des exemples qu'il nous suffit d'imiter notre tâche sera bien

remplie si, en aspirant à les surpasser en science, nous les égalons en vertu. Il y a des choses qui se perfectionnent d'âge en âge; il y en a d'autres qui seraient à l'étroit sous cette loi du progrès, parce que, déposées comme un germe puissant au fond du cœur, elles peuvent éclore en tout temps, et d'un jet vigoureux croître bientôt jusqu'à la perfection.

Tel nous apparaît l'héroïsme de Geoffroy de Sargines, de Gaucher de Châtillon, de la reine Marguerite, et du saint roi qui leur donnait l'exemple. On parle beaucoup d'éducation maintenant la meilleure de toutes est celle qui ne se contente pas d'éclairer l'esprit, mais qui fortifie le cœur pour la lutte éternelle du bien contre le mal. Puissions-nous, à notre tour, soutenir bravement cette lutte et y préparer nos enfants, sous le regard de Dieu, en le priant, comme nos aïeux, qu'il soit en aide à la France!

SÉANCE DU VENDREDI 27.

PRÉSIDENCE DE M. MILLER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

M. le Ministre des affaires étrangères, par un message du 15 décembre, rappelle qu'il avait été question dès 1870, par une lettre d'un de ses prédécesseurs, de la découverte et de l'envoi d'une pierre trouvée à Honolulu et qu'on suppose avoir servi à des sacrifices humains. Expédié en France, puis perdu de vue par suite des événements de ces dernières années, ce monument, tel qu'il vient d'être retrouvé par les soins de M. Baillière, consul de France, en congé à Paris, M. le

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