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Jan. 24

Les edicts de la monnoye en l'empire sont piéçà publiez; et certes je suis avec vous, que l'on feroit ung grand bien aux pays d'Embas de se conformer, au plus prez qu'il seroit possible, à iceulx; mais comme et vous et moy ne sommes fort argenteux, l'on ne croyroit jamais notre opinion en cecy, et Dieu doint qu'ils ne s'appercoyvent tard que ce seroit la meilleur.

J'ay enchargé à la chancelerye le remyde sur la plainte du comte de Riferscheidt, vassal de Luxembourg, afin que l'on le note sur le registre, et que l'on ne s'advance plus de luy escripre de la part de l'empire.

Je suis très joyeulx d'entendre que les estats soyent si volentaires, reste que l'on treuve moyen de recouvrer d'eulx commodement et promptement les sommes qu'ils vouldront accorder; et à tout ce que je voys, vous irez à Bruxelles prandre la résolucion des Brabançois, que ne sera, à ce que j'espère, hors de votre contentement.

Je vous mercye des nouvelles que vous m'escripvez de par delà, et pour change vous entendrez ce que j'ay escript à la royne touchant le dit duc Maurys, et l'assemblée des gens de guerre, et ceulx de Hessen, et la prinse que l'on a faict de deux naves Françoyses et desdits Villagagnon et aultres chevaliers de Rhodes, et aussi comme nos gallères sont à la porsuitte de douze Françoises que par tormente sont estées gectées au port de la Specia; Dieu par sa grace doint bonne adventure aux nôtres. Car il est difficile d'attraper vaisseaulx en mer, quelque peu d'advantaige que puissent avoir, qui ne les enserrent en port, ce que l'on ne faict ayséement, quant ceulx qui navigent ont quelque practique.

Aussi ay je adverty la royne de comme le cardinal Varadino a esté occis par la Transilvanye; je ne sçay encoire, quel effect cecy produyra, et y a des conjectures assez, pro et contra, pour discourrir sur ce, si le Turc viendra par mer ou par terre ceste année ou non, desquelles je feiz l'aultre jour ung sommaire recueil à S. M1é; et vouldroye bien en cecy estre si bon prophète que je fus l'an passé, quant, contre l'oppinion de tous, je soustins que l'armée ne passeroit le Phare, voyre et au temps que la dite armée estoit arrivée jusques à la bouche d'icelluy.

Quant à ceulx que la royne a choisy pour les finances, ce ne m'a pas esté chose nouvelle maintenant, pour en avoir la royne consulté S. Mté Imp. par lettres qu'elle m'a escript de sa main, sur laquelle je l'advertys pour responce de l'intencion de S. Mté, et n'ay jamais crainct, quoyque l'on m'aye rescript de par de là, que celluy que vous sçavez y deust avoir part. Et vous

advise que, quant il fut venu jusques à là que l'on l'eust proposé, Jan. 24 je n'eusse failly d'en dire à S. Mté ce que j'en entendoye, et après elle en eust peu faire son bon plaisir. Et comme il est vain, il ne fauldra de dire que l'on le garde pour meilleur chose, combien que, comme je me souviens vous avoir escript l'an passé, je suis en opinion qu'il ne fauldra faire grand office vers le maître, pour le destourner de luy donner tel avancement, comme il prétend, car ou je me fourcompte beaulcop, ou il le congnoit aussi bien que vous et moy.

J'ay sentu très fort le trespas du feu Sr. de Lyère, et beaulcop, dois que j'ay entendu ce que vous m'avez cscript des debtes qu'il a laissé; et certes j'ay très grande compassion de ses povres nepveux, et Dieu sçait combien de foys j'ay dict audit seigneur en bon amys, qu'il regla sa despence; mais je l'ay tousiours trouvé fondé à magnificence, désirant de s'égaler au plus grand du pays, et le fondement n'y estoit. Je prye Dieu vouloir faire mercy à l'âme, et certes S. Mté y a perdu ung bon serviteur, et qui encores eust peu mieulx servyr, si par desmésurée despence il ne se fut rendu inhabile, par ce que, se treuvant chargé de debtes, il se faisoit comme homme desespéré.

Je vous ay assez travaillé par cestes de longueur, sans que je passe plus oultre; et pourtant me résols-je de l'achever en me recommandant très affectueusement à votre bonne souvenance, et du mesme à madame la présidente, votre compaigne, pryant le Createur qu'il, monsieur le president, vous doient l'entier accomplissement de voz désirs. D'Insprug ce 25 [s] de Janvier 1552.

Je vous envoye pour communicquer à la royne les lettres que le duc de Clèves a icy escript touchant la souveraineté de Yvez et Lobich; ses raisons sont bien maigres et peu fondées, aussi à la fin il semble qu'il se soubmect. L'on verra par de là ce qui luy conviendra respondre, et cependant j'ay replicqué au docteur Charles Hants [Harst] contre tous les argumens de sorte qu'il ne m'a riens sceu alléguer au contraire, et pour en sortir me dict qu'il n'estoit informé de l'affaire."

Cop. Wien Corresp. des Bischof von Arras mit der Königin Marie. Aufschrift:
'An president Wiglus sur la peur que l'on a pardelà du duc Mauris et ce
qu'ils m'inputent que je ne veuille ny croyre ny craindre; le 24 de Janvier
1552. (Arras Hand.)

1 In dem Memoire für Glajon war bereits hervorgehoben, dass zur Sommerzeit Friesland weniger zu fürchten habe, indessen zugleich auf die Möglichkeit hingewiesen, dass Kurt Pfennig Verbindung mit den Lutheraner und Wiedertäufern, welche im Lande sassen, anknüpfe,

Jan. 24

Mit dem bei Lanz III, 88 abgedruckten Protokoll über das Verhör des Landgrafen und dem zu Brüssel Lettres des Seigneurs III, 467 aufbewahrten Bericht über das Verhör der übrigen Betheiligten, sind die bei Duller Neue Beiträge zur Geschichte Philipps des Grossmüthigen abgedruckten Akten zu vergleichen.

* Vgl. Rommel II, 554.

Im Brüsseler Archiv, Seigneurs III, 153 liegt ein Bericht des Schatzmeisters Longin aus Antwerpen, Jan 15 geschrieben. Man ersieht daraus, wie knapp das Geld damals war; man bezahlte 3% bis Lichtmess, also ungefähr 72 %. Dass das Verbot der Geldausfuhr nach Frankreich praktische Bedeutung gehabt hätte, ersehen wir aus der von Barack im Stuttgarter lit. Verein Bd. 91-94 herausgegebenen Zimmerischen Chronik IV, 290. König Heinrich bezahlte 15 %, abgesehen von den Unkosten.

(Jan. 24) 934. Die Sächsischen Räthe zu Trient an Kurfürst

Moritz.

Da sie merkten, dass man mit der Session fortfahren wollte, haben sie alles gethan, dies zu hindern.

Am 22. hat der kaiserliche Commissar angezeigt, das Geleit werde erfolgen; ferner werde man, obschon dies wegen einiger Bischöfe, die schon lange hier sind, schwierig sei, die Artikel einstellen. Reassuntion sei unthunlich, aber die Theologen würden auf alles gehört werden.

Loslösung von den Verpflichtungen gegen den Papst zu verlangen, würde jetzt ungeeignet sein, grosse Erbitterung erregen. Dass nicht alle Nationen vertreten sind, sei, da Kaiser und Papst alles gethan haben, dieselben herzu zu bringen, nicht in Betracht zu ziehen.

Sie konnten nicht das Versprechen erwirken, die Theologen in öffentlicher Session zu hören, und dass die Artikel reassumirt würden. Unterwerfung des Papstes unter das Concil und Erlassung der Pflicht wird schwerlich zu erreichen sein; man stellt dies auf die persönliche Verhandlung des Kurfürsten mit dem Kaiser. Nach dieser könne weiter davon die Rede sein.

Darauf sind sie zum hiesigen Cardinal gegangen, dieser hat bewirkt, dass sie von der ganzen Congregation gehört wurden. 1 Cop. Dresden Trient 5.

1 Vargas berichtet am 25. Jan. über die Verhandlungen der Sächsischen Gesandten; Levassor 481. Bei Raynald Nr. 15 steht ihre Proposition vor dem Concil, in der Fassung, wie sie vorher dem kaiserlichen Gesandten übergeben worden war. Der mündliche Vortrag wich nach einer Notiz im Sächsischen Archiv in so fern davon ab, als der Punkt, welcher von der Nichtbetheiligung der andern Nationen handelte, übergangen wurde; wenn ferner Vargas schreibt: 'Leur discours fut long, et ils y mirent encore des endroits bien forts', so scheint auch dies auf eine abweichende Fassung hinzudeuten, obschon er vorher gesagt hatte: 'Ils y proposèrent les mesmes choses qu'ils avoient donné par escrit à nos ambassadeurs.' Wie De Selve auf Grund eines Briefes des Bischofs v. St Papoul, Salviati, den Kaiser für das Auftreten der Protestanten verantwortlich macht, s, bei Ribier II, 375,

935. Lazarus von Schwendi an Jan de Ligne.

Bezahlung der Reiterei, Moritz Versprechen zum Kaiser zu gehen.
Der Magdeburger Tag, die Mecklenburger Streitigkeit, Kurfürst Joachims
Politik. Verhalten hinsichtlich der Truppenwerbungen; nur gefährlich,
wenn Moritz betheiligt.

,,Je me recommande affectueusement à V. Srie. Depuis mes lettres dernièrement de Mansfeld escriptes, m'en suis allé à Leipzig, où estoil aussi arrivé le trésorier Haller, et là feismes toute possibilité, pour recouvrer aultant d'argent, comme il estoit besoing pour payer, et que le sainct empire debvoit encore aulx gens de guerre, mesmement aulx chevaulx; et enfin fut par nous aultant recouvert, tant de quelques marchandz comme d'aulcuns évesques et contez voisins, qui furent particulièrement par moy sollicitez, que ces jours l'on paya les gens à cheval icy à Maidenburg de leur reste, et le duc presta de son argent, sur l'asseurance que sa Me Imp. luy fait de nouveau, vingt mille florins pour l'abzug, promettant de congier et dessassaimbler les souldartz, et se trouver en personne vers S. Mté, tant par ses lettres à icelle nouvellement escriptez que par sa bouche à nous aultres; il fut ces jours présent icy à Maidenbourg, et se debvoit tenir là une journée de plusieurs princes, et estoit le prétext d'appoincter le duc George de Mechelburg avec ses frères, mais elle ne fut accomplie; je ne puis sçavoir les raisons, toujours dict l'on les ducs de Mechelburg avoir esté empêchez par la soubdaine et mortelle maladie de leur parent, le duc Heinrich de Mechelburg. Le marquis électeur fut présent avec le duc Mauriz; mais entre eux ne fut rien traicté que soit dangereulx', car l'intention du marquis est bonne et aliéné de telles emprinses, si non qu'il désire fort la délivrance de landtgraff; d'autre part il pourchasse, que son filz soye mis dédans l'éveché de Maidenbourg. 3

Je ne sçay que dire, asseurement les parolles et promesses du duc sont, comme dessus est dict, de s'en partir en peu de jours vers l'empereur; l'on verra ce que s'ensuyvera, mais cela est vrai que l'on se déclai(re) de telle chose en peu de jours plus apertement, et que l'on faict préparation pour le chemin; mais d'aultre part l'on ne cesse pas de procurer en son service toutz gens de guerre d'aulcune qualité que l'on peult avoir; et est facil de conjecturer l'intention, à sçavoir que l'on poursuyvera l'emprinse, sy l'on ne peult estre accordé avec S. Mté, comme l'on veult; et

a † Feb. 6.

Jan. 24 Magdeburg

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en cas

d'accord il y aura tousjours des aultres qui se mesleront des pratiques Françoises, entre lesquelz sont les nobles de Brunsvig rebelles. Mais sy l'on est sur sa guarde, toutes leurs pratiques, sy le duc ne se mesle, seroient facilement annihilez, mesmesment en ayant bonne correspondence et intelligence avec les estatz voisins de Saxen et Westphalen, desquelz la plus part feront bon debvoir, soyant seulement de bonne sorte entretenuz.

Le duc y promect aussy, comme il est susdict, de desassambler les souldartz et veult les bas Allemans congier auprès Gettingen, et les haultz Allemans auprès son paiz. Je ne sçay encore, comme l'on les payera et contentera, qar ilz désirent et demandent leur plein payement du temps qu'ils ont servy; mais cela est certain que l'on retiendra les meilleurs souldartz des haultz Allemans, et les distribuera de çà et là en son païs, mais des baz Allemans l'on fera nouveau assemblement dédan l'évechié de Bremen, affin que l'on les aye à la main pour toute adventure. Tousjours V. Srie le sçaura facillement empescher, en attyrant les souldartz à soy, et le duc de Brunsvig en fera le mesme, prennant ceulx qu'il peult avoir en son service et les distribuant secrettement en son païs.

L'on y est plus baz que l'on ne fut paravant, puisque l'on voit que par tout l'empire l'on se mect en bonne préparation des armes, et peult l'on ésperer de l'entrevenne de l'empereur et du duc quelque bon changement. J'espère de m'en trouver en brief aussy à la court, et alors ne lerroy pas de donner bonne information de toutes choses à S. Mté. Le mareschal Beklin est aussy retourné icy des villes maritimes, et at esté partout rencontré de bones parolles. Dieu cognoit leur cueur, car la religion de ces gens et leur extrême obstination faict, que l'on ne se peult trop fier. Aultrement, ne peult estre grande allience entre eulx et le duc électeur. Le mareschall demeurera en ce païs encore, et sy V. Srie luy veult escripre, il fault sinon addresser les lettres au duc de Brunsvig; et se recommande à V. Srie.

Monseigneur, ce sera pour conclure cestes etc.

A Maidenburg, le XXXIII de Janvier l'an LII.

Postscr.: Monseigneur. L'on me parle de quelque intelligence que le conte d'Oldenburg aye au Pays-Bas dédan la ville appellé: Zum Tama, et il fault avoir partout l'oeil au guet, car ces gens ont merveilleuses pratiques en divers endroitz. Datum ut supra.

a Zandam.

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