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» la sauver; j'ai pris à la face de l'Europe >> l'engagement de rendre ma médiation effi »cace; je remplirai tous les devoirs que cette >> auguste fonction m'impose : mais ce qui » est difficile sans votre concours, devient » simple avec votre assistance et votre in>> fluence......

>>> La nature a fait votre état fédératif; vou>> loir la vaincre ne peut pas être d'un homme »sage....... Plusieurs de vos états ont suivi » pendant des siècles les lois de la démocra>>-tie la plus absolue; d'autres ont vu quel »ques familles s'emparer du pouvoir, et » vous avez eu dans ceux-ci des sujets et >> des souverains....... 15.

» La renonciation à tous les priviléges est. >> votre premier besoin et votre premier. >> droit.......

» Ce qui est en même temps le désir, l'ín» térêt de votre nation et des vastès états qui » vous environnent, c'est donc, 1. l'égalité » de droits entre vos dix-huit cantons; >>4% une renonciation sincère et volontaire. >> au privilége de la part des familles patri

>>>ciennes ; 3°. une organisation fédérative, » où chaque canton se trouve organisé sui>> vant sa langue, sa religion, ses mœurs, >> son intérêt et son opinion.......

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>>> Situés au sommet des chaînes de mon>> tagnes qui séparent la France, l'Allema» gne et l'Italie, vous participez à la fois de >> l'esprit de ces différentes nations : la neu>tralité de votre pays, la prospérité de votre >> commerce, et une administration de fa>> mille, sont les seules choses qui puissent >> agréer à votre peuple, et vous main>> tenir.......

>> Toute organisation qui eût été établie » chez vous, et que votre peuple eût sup>>posée contraire au vœu et à l'intérêt de la » France, ne pouvait pas être dans votre » véritable intérêt......

>> Après vous avoir tenu le langage qui >> conviendrait à un citoyen suisse, je dois >> vous parler comme magistrat de deux >> grands pays, et ne pas vous déguiser que >> jamais la France et la république italienne » ne pourront souffrir qu'il s'établisse chez

» vous un système de nature à favoriser leurs -> ennemis. Le repos et la tranquillité de qua>> rante millions d'hommes vos voisins, sans » qui vous ne pourriez ni vivre comme in>>dividus, ni exister comme état, sont aussi >> pour beaucoup dans la balance générale. » Que rien à leur égard ne soit hostile chez » vous; que tout y soit en harmonie avec » eux; et que, comme dans les siècles pas»sés, votre premier intérêt, votre première >> politique, votre premier devoir, soient » de ne rien permettre, de ne rien laisser » faire sur votre territoire qui, directement » ou indirectement, nuise aux intérêts, à >> l'honneur, et en général à la cause du » peuple français......... Il convient non>> seulement qu'il n'existe aucun motif d'in» quiétude pour la portion de notre fron->>tière qui est ouverte et que vous couvrez, >>> mais que tout nous assure encore que si » votre neutralité était forcée, le bon esprit » de votre gouvernement, ainsi que l'intérêt » de votre nation, vous rangeraient plutôt » du côté des intérêts de la France, que

>> contre eux. »

Cette déclaration renfermait, comme on le voit, les bases d'une constitution appropriée à la diversité des élémens de la fédération, et qui, à l'exception des vieilles oligarchies, ennemies invétérées du principe fondamental de l'égalité des droits, pouvait satisfaire et réunir tous les intérêts. On doit reconnaître que la politique du premier Consul, trop souvent astucieuse, fut dans cette Occasion franche et loyale ; ses craintes prophétiques sur la fausse neutralité des Suisses, après une contre-révolution, n'étaient déjà que trop justifiées, et les sacrifices qu'il exigeait du parti abattu étaient nécessaires à la sûreté respective des deux pays.

- A ces réserves près, il laissa à la délibération du congrès la plus entière liberté. Quatre sénateurs français, MM. Barthelemy, Fouché, Roedereret Desmeunier, furent chargés, en qualité de commissaires du gouvernement français, d'assister aux séances générales et aux conférences particulières. pour y soutenir les principes du projet d'acte de médiation, recueillir les opinions, et en rendre compte au médiateur. M. Roederer

fut spécialement chargé de la partie de la né gociation qui présentait le plus de difficultés, les constitutions des cantons aristocratiques; M. Desmeunier s'occupa plus particulièrement de celles des cantons démocratiques.,

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Les discussions furent très-animées entre les partisans d'un gouvernement unique et central, tel que la révolution française l'avait introduit; et les hommes sages qui, vou lant conserver à chaque canton avec les droits inaliénables de souveraineté, celui de déterminer la forme de son gouvernement et de son administration entraient cependant dans les vues du médiateur. Quant à tout ce qui devait constituer le nœud fédéral et l'existence politique du corps de la nation, le premier Consul voyant que l'assemblée était divisée sur la question principale, et que les commissaires n'avaient pu, dans une séance générale qui eut lieu le 24 janvier 1803, opérer le rapprochement désiré, appela près de lui dix députés, dont cinq de chaque parti : le choix des unitaires tomba sur les citoyens Stapfer, Sprecher,

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