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>> aux états du roi de Prusse, dont la prospérité >> frappe leurs yeux de toutes parts. (1) ·

>> Il suffit de jeter un coup d'oeil sur la carte pour >> avoir une démonstration complète des convenances >> que la situation de ce pays présente en faveur de cette » réunion. On verra qu'il peut aisément cesser d'être >> une province isolée, pour devenir membre essentiel » d'un grand royaume, des parties détachées duquel >> il est presque entièrement entouré. On remarquera » aussi que, par ce moyen, la puissance prussienne » s'étendrait, sans aucune interruption, au-delà de » la Vistule et des côtes orientales de la mer Balti» que, jusqu'à l'Ems et la mer du Nord; que ses » états, touchant alors par leur gauche l'empire de » Russie, et par leur droite les républiques de Hol>> lande et de la France, embrassant les états d'Alle» magne, et les tenant en respect, ainsi que ses >> autres voisins les Suédois et les Danois, elle pren» drait une prépondérance naturelle dans l'équilibre >> politique de l'Europe, et qu'en profitant de » tous les avantages du pays, elle n'améliorerait la

(1) A l'époque du second partage de la Pologne, les habitans » disaient dans le jargon naïf du pays : Si des trois aigles voraces » de l'Europe, celle à une tête voulait nous dévorer aussi, nous » serions moins malheureux, et nos fleuves ne seraient pas sans > vaisseaux. »

> condition de ses nouveaux sujets qu'en augmentant >> d'autant sa propre grandeur.

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>> Une force militaire qui surpasse peut-être pro» portionnellement celle des états prussiens, et qui est >> plus solide, est toujours tenue dans le meilleur » état, et n'est point composée de mercenaires, comme » la plupart des soldats de la Prusse, mais de natu>> rels que le plus pur patriotisme caractérise. On sait >> assez avec quelle distinction ils se sont toujours mon>> trés dans toutes les guerres du siècle passé, tant » dans l'intérieur de l'Europe que hors de ses limites. >>

Ici se trouvent, sur la composition et la formation de l'armée hanovrienne, des détails dont nous avons donné les résultats.

<< Les positions militaires et les ouvrages de l'art en >> cette partie ne sont pas aussi bien soignés; et >> quoique les géographes fassent mention de plusieurs » forteresses importantes dans l'électorat d'Hanovre, >> il n'en renferme qu'une seule qui mérite ce nom, c'est >> celle de Hameln. Stade, dans le duché de Bremen, » était autrefois fortifiée, mais ses remparts furent » démolis en 1781. Les fortifications de Lunebourg » et d'Hanovre ne pourraient soutenir un siége tel » qu'on les fait aujourd'hui : et les autres points for» tifiés, comme Zelle, Harbourg, etc., ne résiste>> raient point à une attaque. Mais les fortifications qui >> se trouvent sur la hauteur nommée K lutberg, à côté

» de Hameln, en rivalisant celles de Magdebourg, » prennent le même rang sur le Weser que celles-ci » sur l'Elbe. Depuis 1760 le perfectionnement des » fortifications du Klutberg, qui porte actuellement » le nom de Saint-Georges, est l'objet des études des >> ingénieurs.

» L'entretien de tout ce qui appartient au mili» taire, avec quelques autres dépenses, coûte an>>nuellement au roi les trois cinquièmes de ses revenus » qu'il tire, partie des taxes de toute nature, partie » de la recette faite dans les cent sept bailliages que >> contient l'électorat, dont le moindre rapporte sept » à huit mille francs, tandis que les plus grands » donnent jusqu'à cent cinquante mille francs. Les >>postes, qui appartiennent toutes au gouvernement, >> lui rendent une somme assez considérable, ainsi » que le droit de douane prélevé sur presque toutes >> les marchandises étrangères et le droit de péage » établi sur plusieurs rivières. Outre l'impôt levé par le >> roi sur le sel, il est encore propriétaire du cinquième » des fonds qui consiste en cinquante-quatre saunières >> dont chacune est estimée deux cent mille francs. » Cette saline est en plein rapport depuis 957. Deux >> autres salines ajoutent encore aux revenus du sou>> verain ; l'une à Salzhammerdorff dans la princi» pauté de Calemberg, et l'autre à Salzderhelden » dans la principauté de Grubenhague.

>> Mais ce qui forme une branche de revenu bien >> plus considérable que les salines, ce sont les mines » du Harz, quoique le duc de Brunswick-Wolfen>> buttel et quelques autres co propriétaires en parta»gent le produit. On en tire des ardoises, du plâtre, » des pierres à chaux, des marbres, de l'albâtre, quel>>ques espèces de jaspe, du soufre, etc. etc. Si l'on » n'y découvre que peu de mines d'or, celles d'ar>> gent, de cuivre, de fer et de plomb sont très-abon>> dantes. La partie supérieure du Harz que possède >> presque exclusivement l'électeur d'Hanovre, produit >> annuellement une valeur d'à peu près cinq millions » de francs, dont il faut déduire trois cinquièmes » pour les frais d'exploitation.

» Les mines du Harz inférieur, les seules qui pro>> duisent de l'or, rapportent un million à peu près, » sur lequel le souverain perçoit trois cent mille » francs environ. En résumé, le produit total est de >> huit millions, sur lesquels il en revient deux à » l'électeur.

» Une partie des métaux nobles que ces mines pro» duisent, est employée dans les monnoies royales de » Clausthal et Zellerfelde. Dans la première, on » frappe annuellement pour à peu près deux millions » de francs de monnaie, et dans l'autre pour ún >> million.

>> Le fer et l'acier des mines sont employés en

» grande partie dans la manufacture royale d'armes » établie à Herzberg.

>> La totalité des revenus de l'état se monte à quinze >> millions dont, toutes dépenses faites, il reste 'an>> nuellement six millions dans la caisse royale. » Georges II trouva au commencement de la guerre » de sept ans un trésor de soixante millions de France » à Hanovre. Les dettes qui ont été la suite de cette >> même guerre, ont été acquittées depuis long-temps » par des contributions extraordinaires.

>> Aucun des membres du gouvernement ne sait » exactement combien d'argent la trésorerie ren>> ferme; mais la somme doit en être considérable, >> surtout si le trésorier, qui ne doit de compte qu'au >> seul souverain, a été assez scrupuleux pour ne pas >> faire passer de temps en temps des sommés en An» gleterre, ce qui lui est expressément défendu par >> la constitution.

>> Cette stagnation des revenus de l'état n'est nul>>lement favorable aux progrès des arts utiles ou » agréables; aussi en voit-on peu de traces, excepté » dans la capitale.

>> Ce pays est d'ailleurs amplement dédommagé du peu de succès qu'y obtiennent les arts par la cul>>ture des sciences. Il en est particulièrement rede>>vable à l'université de Goettingue, fondée par » Georges H en 1734, et qui passe actuellement pour

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