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ART. V. Il sera remis, dans le plus bref délai, au général commandant l'armée française, un contrôle nominatif de tous les individus formant l'armée hanovrienne.

ART. VI. Les soldats hanovriens renvoyés dans leurs foyers ne pourront porter l'uniforme.

ART. VII. Il sera accordé des subsistances aux troupes hanovriennes jusqu'à leur entrée dans leurs foyers. Il sera également accordé du fourrage pour le même objet aux chevaux des officiers.

ART. VIII. Les articles XVI et XVII de la convention de Suhlingen seront applicables à l'armée hanovrienne.

ART. IX. Les troupes françaises occuperont de suite la partie de l'électorat de Hanovre située dans le pays de Lawembourg.

Fait double sur l'Elbe, le 5 juillet 1803.

Signé le lieutenant-général commandant en chef de l'armée française,

MORTIER.

Le maréchal comte DE WALLMODEN.

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QUOIQUE nous avons mis sous les yeux de nos lec

teurs une fidèle image de la situation de la Suisse, après que le traité de Lunéville eut stipulé, mais non rétabli son indépendance; quoique nous ayons pour ainsi dire mis en scène et laissé parler euxmêmes les principaux personnages, nous ajouterons ici quelques observations relatives à l'ancien état de la Suisse et au changement qui s'est opéré, de nos jours, dans les mœurs et dans l'existence politique de cette nation.

Il n'est pas plus donné aux hommes de devancer le temps, que de le faire rétrograder; la sagesse infinie du Créateur, en nous accordant le don de la mémoire pour éclairer notre prévoyance, a posé les bornes que nos passions ne peuvent franchir; le pré

sent seul nous appartient; la vanité humaine faillit également lorsqu'elle prétend, en des oeuvres nouvelles, donner tout à coup à ses propres créations, aux institutions même les plus sages, le caractère de force et de maturité que la seule main du temps pourra leur imprimer, ou lorsqu'elle tente de reconstruire le vieil édifice social dont le temps aussi a dispersé les ruines.

Ce n'est pas un soin superflu que celui de reproduire cette vérité de tous les siècles, et d'en rechercher les preuves dans les exemples les plus récens, puisqu'elle a presque toujours été méconnue et repoussée par les législateurs.

Les meilleurs citoyens parmi les Suisses s'apercevaient depuis long temps, et bien avant la révolution dans laquelle ils furent enveloppés, que l'ancienne constitution fédérative n'existait que de nom. L'avoyer Steigner, le plus chaud partisan des priviléges de l'aristocratie, et parmi les hommes d'état de son temps, l'un des plus éclairés et des plus habiles, disait que la république ne pouvait se maintenir, que tous ses ressorts étaient affaiblis par la divergence des intérêts cantonnaux. Il avait même proposé un plan de confédération concentrée, à peu près semblable à celui de l'acte de médiation. Les magistrats les plus recommandables partageaient cette opinion, faisaient les mêmes vocux; il n'y avait entre eux de dissenti

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