Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

fatiguées ont besoin de se reformer. Les généraux commandant les 5e et 6e divisions militaires tiendront chacun un régiment de chasseurs à la disposition du général Ney. Vous donnerez ordre au général commandant l'armée d'Italie de réunir à Côme trois bataillons, et dans la Valteline quatre bataillons, lesquels seront également sous les ordres du général Ney. Dans les troupes qui seront choisies par les généraux des divisions, les demi-brigades qui n'auront que deux bataillons n'en fourniront qu'un, et celles qui en auront trois en fourniront deux les bagages et les dépôts ne marcheront pas. Dans les escadrons. de cavalerie, les dépôts ni les quatrièmes escadrons. ne marcheront pas.

:

Vous enverrez dans les 5e et 6° divisions militaires et en Italie les ordres par des officiers en poste, qui se rendront ensuite à Genève, pour rendre compte au général Ney du départ des différentes troupes, afin que ce général puisse leur faire passer des ordres ulté→ rieurs, selon les circonstances.

Vous ferez connaître, au reste, aux généraux commandant des divisions, que, sous quelque prétexte que ce soit, les troupes qui seront sur les frontières ne doivent les dépasser en rien, ni se mêler d'aucune manière des affaires des Suisses, sans les ordres du général Ney.

Vous ferez connaître au général Ney, qu'arrivé

à Genève, il trouvera des instructions sur la mission de conciliation qu'il a à remplir en Suisse, et sur l'emploi qu'il doit faire de ses forces.

Saint-Cloud, le 2 octobre 1802.

LA mission du général Ney, citoyen ministre, a. trois buts:

1o. Faire voir aux Suisses, par son arrivée à Genève, que je suis décidé à rétablir l'ordre dans cet infor

tané pays.

2o. Être prêt, pour remplir, selon les circonstances,

le rôle de médiateur.

[ocr errors]

3o. Enfin, réunir tous les moyens pour employer vivement la force, si cela devient nécessaire.

L'aide de camp Rapp doit être arrivé avec la proclamation. Le ministre des relations extérieures a écrit au général Ney pour lui tracer la conduite qu'il doit tenir. Vous y ajouterez que si jamais, contre toute probabilité, les insurgés attaquaient le pays Vaud, il ferait sur-le-champ entrer toutes ses troupes pour le défendre mais ceci n'est qu'une supposition, car il faudrait qu'ils eussent perdu tout jugement.

:

de

Envoyez l'ordre au général commandant la 7° division militaire de faire partir pour Genève un ba taillon de la 6 légère, complété à six cents hommes, au directeur d'artillerie et à l'ordonnateur de se rendre à Genève, et au général commandant la division

d'obtempérer à tous les ordres du général Ney.

Faites passer sur-le-champ à ce général cent mille francs pour les dépenses imprévues, et pour organiser quelques pièces de campagne et la marche des corps.

Quoique j'aie donné l'ordre qu'on n'employât pas les demi-brigades venant d'Égypte, si les circonstances devenaient urgentes, le général Ney pourra compléter à 500 hommes un bataillon de la 2o légère et s'en servir.

Du reste, il ne doit pas faire entrer de troupes sans un ordre du gouvernement, à moins que les insurgés ne menacent d'envahir le canton de Vaud.

Le général Ney se préparera à agir de la manière suivante au premier ordre du gouvernement.

La 87 et la 73° qu'il va réunir à Villeneuve le plus tôt possible, les troupes qu'il aura pu rassembler à Genève avec les demi-brigades helvétiques, formeront une division qu'il concentrera dans le pays de Vaud pour marcher droit à Berne.

Les troupes que le général de la 6e division militaire aura pu réunir à Pontarlier, se joindront au général Ney, avant son arrivée à Berne.

[ocr errors]

La division qui se forme à Huningue se portera le plus rapidement possible à Berne.

Deux bataillons de la 13o légère que vous donnerez l'ordre au général commandant la 27 division militaire, de réunir sur-le-champ à Aoste, passeront le

Saint - Bernard pour joindre le général Ney à Berne.

Les deux bataillons que vous avez ordonné de réunir à Côme seront mis sous les ordres d'un général de brigade, et se rendront à Lucerne.

Donnez l'ordre au général commandant l'armée d'Italie de compléter cette brigade à quatre bataillons, de manière qu'elle forme plus de deux mille hommes.

Les quatre bataillons qui se réunissent dans la Valteline seront mis sous les ordres d'un général de brigade, et se rendront à Coire.

Par ce moyen, le général Ney se trouvera avoir en Suisse ving-cinq à trente bataillons.

On calcule que la proclamation du premier Consul ne pourra arriver à Berne que le 12. Le général Ney saura, le 18 ou le 19, si les rassemblemens veulent se dissoudre ou non.

Dans le cas où ils ne voudraient pas se dissoudre, ce serait du 20 au 25 qu'il faudrait que toutes les colonnes entrassent à la fois en Suisse, puisque alors le gouvernement pourrait en avoir envoyé l'ordre avec des instructions ultérieures.

[ocr errors]

Il est donc nécessaire que le général Ney prévienne les généraux commandans sous ses ordres de se munir de vivres pour six jours, et de se tenir prêts à entrer en Suisse du 20 au 25.

En leur envoyant ces ordres, le général Ney leur fera connaître qu'ils ne doivent se permettre aucun acte authentique. Ce général recevra d'ailleurs une instruction ultérieure et détaillée.

Envoyez deux adjudans-commandans attachés à votre ministère, pour rester auprès du général Ney, et agir selon les circonstances.

Saint-Cloud, le 5 octobre 1802.

Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre à la 69 demi-brigade de se rendre à Besançon, d'écrire au général commandant la 6a division militaire que, puisqu'il n'a pas d'autres troupes à sa disposition, il complète un bataillon de la 61° et l'envoie à Pontarlier, où il sera aux ordres du général Ney.

[ocr errors]

Donnez l'ordre au général commandant la 5o division militaire de faire passer, indépendamment des six bataillons qu'il a ordre de faire réunir à Huningue, un bataillon complété à six cents hommes à Bienne.

Faites connaître au général commandant dans le Brisgaw, qu'il tienne deux bataillons de la demi-brigade prêts à se rendre à Schaffhouse, si le général Ney lui en envoie l'ordre.

Faites connaître ces dispositions au général Ney.

« ZurückWeiter »