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miné le général Mortier à concentrer plus forten ent dans ses mains l'administration du pays. Il établit une commission exécu

tive qui exerçait le pouvoir en son nom.

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Dès le 25 juin, les troupes françaises quit

tèrent leurs cantonnemens pour se porter sur la rive gauche de l'Elbe; les communi- cations avec la rive droite furent interrom

pues le général Walmoden fit occuper for·tement et garnir de grosse artillerie tous les points où l'on pouvait présumer que les Français tenteraient de forcer le passage du fleuve; -il porta son quartier général de Lauenbourg à Gulzow. Celui du général Mortier était au -château de Lunebourg.

Il avait fait rassembler une grande quantité de bateaux qui avaient remonté l'Elbe de Hoopte vers Besenhorst, où il avait dessein d'effectuer le passage. Le 27 juin toutes ses troupes étaient rendues sur la ligne. Les Hanovriens occupaient une 'excellente posistion entre la Steckenitz et la Bile, en arrière de Lauenbourg. Ils continuaient de construire -des batteries, et de les armer avec les pièces

qu'ils avaient tirées de Ratzbourg. Les Français bordant la rive gauche, masquaient par de semblables travaux leurs mouvemens et les apprêts du passage: l'ordre de l'attaque était donné; elle devait s'exécuter dans la nuit du 4 au 5 juillet; mais de nouvelles négociations entre les deux généraux prévinrent une inutile effusion de sang, et ame. nèrent une transaction pleinement satisfaisante pour les Français, et du moins compatible avec l'honneur de l'armée hanovrienne, qui, abandonnée par l'Angleterre, n'avait plus pour le maintenir que le courage du désespoir.

La capitulation qui termina cette campagne fut signée le 5 juillet, dans un bac au milieu du fleuve. L'officier français qui s'y rendait ayant arboré trop tard le pavillon parlementaire, essuya le feu de la batterie de Lauenbourg, qui n'endommagea que les voiles et la mâture. Cet incident ne fit point suspecter la bonne foi de l'ennemi, et ne changea rien aux dispositions respectives. Le feld-maréchal Walmoden, en se soumet

tant à la destinée qui trompe souvent les efforts des braves, trouva dans la modération du vainqueur le prix de sa noble fermeté. Le lieutenant-général Mortier adoucit da rigueur de ses premières propositions. Le corps d'armée hanovrien fut dissous. Les soldats, congédiés pour un an, rentrèrent dans leurs foyers avec leurs sabres, en conser vant leur solde pendant cetemps. Les officiers se retívèrent avec leurs épées, leurs équipages et leurs traitemens. Les armes déposées par les soldats entre les mains de leurs officiers, furent remises par ceux-ci aux autorités civiles. Toutes ces troupes s'engagè rent à ne point servir contre la France pendant la durée de la guerre.

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Aussitôt que cette convention fut signée, les troupes françaises passèrent l'Elbe pour aller occuper le pays de Lauenbourg. Le général Mortier, en envoyant au premier Consul cette seconde convention, s'exprima ainsi :

<< Citoyen premier Consul, l'armée hanc» vrienne était réduite au désespoir : elle

>> implorait votre clémence. J'ai pensé qu'a>> bandonnée par son roi, vous voudriez la » traiter avec bonté. J'ai fait au milieu de » l'Elbe, avec le maréchal Walmoden

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la

» capitulation que je joins ici : il l'a signée >> le cœur navré. Vous y verrez que son ar» mée met bas les armes, que sa cavalerie » met pied à terre et nous remet près de » quatre mille excellens chevaux. Il serait » difficile de vous peindre la situation du » beau régiment des gardes du roi d'Angle» terre, au moment où il a mis pied à terre. >>

PIECES JUSTIFICATIVES

DU NEUVIÈME VOLUME.

Lettres du premier Consul au ministre de la guerre.

Paris, le 28 septembre 1802.

Vous voudrez bien, citoyen ministre, envoyer surle-champ un courrier extraordinaire au général Ney, qui doit être à Nancy, pour lui porter l'ordre de se rendre en toute diligence à Genève, où il prendra le commandement du Valais. Les 87° et 73° demibrigades qui sont dans le Valais seront sous ses ordres. Donnez l'ordre à un bataillon de la 78° qui est à Chambéry, et qui sera complété à 600 hommes, de se rendre à Genève. Donnez l'ordre au général commandant la 5 division militaire, de réunir à Huningue, à la disposition du général Ney, six bataillons et six pièces d'artillerie. Donnez également ordre au général commandant la 6e division militaire, de réunir à Pon tarlier trois bataillons et six pièces d'artillerie, qui seront aussi à la disposition du général Ney. Vous recommanderez aux généraux commandant les 5e et 6e divisions militaires de ne pas prendre de troupes dans les demi-brigades revenues d'Égypte, lesquelles étant

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