Dissertation sur les Médecins-Poètes

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Cormon et Blanc, 1825 - 80 Seiten
 

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Seite 45 - Muse , raconte-moi les débats salutaires Des médecins de Londre et des apothicaires. Contre le genre humain si long-temps réunis, Quel dieu pour nous sauver les rendit ennemis? Comment laissèrent-ils respirer leurs malades , Pour frapper à grands coups sur leurs chers camarades? Comment changèrent-ils leur coiffure en armet , La seringue en canon , la pilule en boulet? Ils connurent la gloire , acharnés l'un sur l'autre , Ils prodiguaient leur vie , et nous laissaient la nôtre.
Seite 55 - Mais qui donne à mon sang cette ardeur salutaire? Sans mon ordre il nourrit ma chaleur nécessaire. D'un mouvement égal il agite mon cœur ; Dans ce centre fécond il forme sa liqueur...
Seite 78 - ... fût possible de m'en délivrer, et de quelque façon que je m'y sois pu prendre, je ne crois pas qu'il me soit jamais arrivé de faire seul ce trajet impunément. J'arrivais à Eaubonne, faible, épuisé, rendu, me soutenant à peine. A l'instant que je la voyais, tout était réparé, je ne sentais plus auprès d'elle que l'importunité d'une vigueur inépuisable et toujours inutile.
Seite 77 - ... marchant à celle que j'allais voir, à l'accueil caressant qu'elle me ferait, au baiser qui m'attendait à mon arrivée. Ce seul baiser, ce baiser funeste, avant même de le recevoir, m'embrasait le sang à tel point, que ma tête se troublait, un éblouissement m'aveuglait, mes genoux tremblants ne pouvaient me soutenir ; j'étais forcé de m'arrêter, de m'asseoir : toute ma machine était dans un désordre inconcevable ; j'étais prêt à m'évanouir.
Seite 47 - J'ai connu de bonne heure l'empire du ridicule, et j'ai toujours craint le pouvoir qu'il a en France. Dans les pays étrangers où j'ai vécu, on trouvait un mérite de plus à un ministre de savoir écrire des vers faciles. A Paris et à Versailles, j'ai rencontré à chaque pas comme des obstacles les amusements de ma jeunesse; cette pédanterie ridicule m'a enfin dégoûté d'un genre qui m'avait amusé, délassé, et quelquefois consolé.
Seite 55 - Ce pain , cet aliment dans mon corps digéré , Se transforme en un lait doucement préparé; Comment, toujours filtré dans ses routes certaines , En longs ruisseaux de pourpre il court enfler mes veines ; A mon corps languissant rend un pouvoir nouveau , Fait palpiter mon cœur, et penser mon cerveau? Il lève au ciel les yeux , il s'incline , il s'écrie : Demandez-le à ce Dieu qui nous donna la vie.
Seite 76 - Pour conserver le fruit de vos premiers plaisirs, Réprimez désormais vos amoureux désirs. Au feu qui vit en vous un nouveau feu peut nuire, Et ce qu'amour a fait, amour peut le détruire.
Seite 16 - C'est une étrange entreprise que d'écrire une langue étrangère, quand nous n'avons point fréquenté avec les naturels du pays; et je suis assuré que si Térence et Cicéron revenoient au monde, ils riroient à gorge déployée des ouvrages latins des Fernel, des Sannazar et des Muret.
Seite 54 - Demandez à Silva par quel secret mystère Ce pain, cet aliment dans mon corps digéré, Se transforme en un lait doucement préparé ; Comment, toujours filtré dans ses routes...
Seite 21 - Nie. et Jean De Lacoste. 1637. in-8. Bruoet, Manuel du Libraire, V, col. 1230. 1303. — Tesoro de las tres lengvas Española, Francesa, y Italiana. Thresor des trois langves, Espagnole, Françoise, et Italienne.

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