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TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES,

RUE JACOB, No 56.

L Watums:

FRANCE.

DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE,

PAR

M. PH. LE BAS,

MEMBRE DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES),
MAITRE DE CONFÉRENCES A L'ÉCOLE NORMALE, ETC.

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GIFT OF

CHARLES A KOFOID

L'UNIVERSA

OU

HISTOIRE ET DESCRIPTION

DE TOUS LES PEUPLES

DE LEURS RELIGIONS, MOEURS, COUTUMES, ETC.

DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE

DE L'HISTOIRE DE FRANCE,

PAR M. PH. LE BAS,

MEMBRE DE L'INSTITUT.

EAU (l'), petit pays du Beauvaisis, dont le chef-lieu était Saint-Remy en l'Eau (canton de Saint-Just en Chaussée, dans le département de l'Oise).

EAUSE OU EAUZE, Elusa, ville de l'ancien Armagnac, aujourd'hui cheflieu de canton du département du Gers. Elusa, chef-lieu des Elusates, était, du temps de César, une cité fort importante; elle devint ensuite la capitale de la Novempopulanie, puis donna son nom au pays d'Eauzan, qui formait une partie du bas Armagnac. Prise et détruite par les Goths au cinquième siècle, elle tomba ensuite au pouvoir de Clovis. Les Sarrasins la saccagèrent en 732. Dans le siècle suivant, les Normands la ruinèrent de fond en comble, et en massacrèrent presque tous les habitants. Ceux qui échappèrent se réfugièrent à Auch, où l'évêché d'Eause fut transféré. La ville fut cependant reconstruite plus tard, mais à quelque distance de son ancien emplacement. La place où était l'ancienne ville s'appelle encore aujourd'hui la Ciutat (la Cité).

Eause, patrie de Rufin, ministre des

E.

empereurs Théodose et Arcadius, compte aujourd'hui 3,202 habitants.

EAUX ET FORÊTS. La police des rivières navigables et flottables, ainsi que celle de la pêche dans les eaux courantes et stagnantes, appartenait en France, avant 1789, aux officiers chargés de la conservation des bois; et, sous le nom d'eaux et forêts, on comprenait tout ce qui se rattachait soit aux eaux, soit aux forêts, comme les moulins, la pêche, le curage des rivières, etc.; enfin ce titre servait encore à désigner l'ensemble des officiers préposés à la surveillance de cette partie importante du domaine public, et aux tribunaux établis pour connaître spécialement de toutes les affaires concernant les eaux et forêts.

Dans les actes des rois de la première et de la seconde race, il est souvent fait mention de dispositions relatives aux forêts; mais la plus ancienne ordonnance des rois de la troisième race qui regarde les eaux et forêts, est datée de 1115; elle a été rendue par Louis VI, et a rapport aux mesureurs et arpenteurs des terres et des bois. Dans le

T. VII. 1 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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siècle suivant, deux ordonnances furent données spécialement sur le fait des eaux et forêts; l'une par PhilippeAuguste à Gisors, en novembre 1219, l'autre par Louis VIII à Montargis, en 1223. Depuis cette époque, les ordonnances se succédèrent rapidement; les plus célèbres sont dues à Charles V, à François Ier, à Henri IV, et enfin à Louis XIV.

L'ordonnance rendue par ce dernier, au mois d'août 1669, fut rédigée par les soins de Colbert. Elle est connue sous le titre d'ordonnance des eaux et foréts. Elle embrasse toute la matière, et on y trouve résumées toutes les lois antérieures. Elle est divisée en 32 titres, dont les 14 premiers traitent de la compétence des officiers des eaux et forêts, c'est-a-dire, de la juridiction des eaux et forêts en général, des officiers des maîtrises, des grands maîtres, des maîtres particuliers, du lieutenant, du procureur du roi, du garde-marteau, des greffiers, gruyers, huissiers audienciers, gardes généraux, sergents et gardes des forêts et bois tenus en grueries, etc.; des arpenteurs, des assises, de la table de marbre, des juges en dernier ressort, et des appellations.

Les titres suivants traitent de l'assiette, du balivage, du martelage et de la vente des bois, des ventes et adjudications, des droits de pâturage et de chauffage, et autres usages des bois tant à bâtir qu'à réparer; des bois à bâtir pour les maisons royales et bâtiments de mer; des bois appartenant aux ecclésiastiques et gens de mainmorte, aux communautés, aux particuliers; de la police et conservation des forêts, eaux et rivières; des routes et chemins royaux ès forêts; des marchepieds des rivières, des droits de péage, travers et autres; des chasses; de la pêche; enfin des peines, amendes, restitutions, dommages-intérêts et confiscations. Les cas qui n'avaient point été prévus par cette ordonnance furent résolus successivement par des édits, déclarations et arrêts de règlement, et le tout, réuni et imprimé, forma deux volumes in-4°, que l'on put regarder comme le code des eaux et forêts.

L'administration des eaux et forêts avait longtemps été dirigée par un seul

officier, qui portait le titre de grand maitre des eaux et forêts. Če fut Henri III qui, par un édit de 1575, supprima cette charge, alors exercée par Henri Clausse, seigneur de Fleury. Il y substitua six conseillers, qui, sous le titre de grands maîtres enquêteurs et généraux réformateurs des eaux et forêts, et revêtus à la fois de fonctions administratives et judiciaires, se partagèrent le territoire du royaume, pour surveiller l'administration, chacun dans leur arrondissement, et juger les contestations qui pouvaient s'élever sur le fait des eaux et forêts. Pour l'administration, ils correspondaient directement avec le contrôleur général des finances; et sous le rapport judiciaire, leurs décisions étaient portées en dernier ressort devant les tables de marbre des parlements. Les ressorts des parlements où il n'y avait pas de table de marbre (Grenoble, Bordeaux, Dijon, Aix, Pau et Metz) avaient été, pour le fait des eaux et forêts, réunis à celui du parlement de Paris.

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Le nombre de ces nouveaux grands maitres s'accrut successivement; il était de dix-huit à l'époque de la révolution, et le territoire du royaume était ainsi réparti entre les différentes grandes maîtrises.

1° Paris.

2o Soissons.

3° Picardie, Amiens, Artois et Flandre.

4° Hainaut.

5° Châlons.

6° Metz.

7° Duché et comté de Bourgogne, Dijon, Franche-Comté, et Alsace. 8° Lyonnais, Dauphiné, Provence et Auvergne.

9° Toulouse et Montpellier.

10° Bordeaux, Auch, Pau et Montauban.

11° Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois, haut et bas Limousin, haute et basse Marche, Bourbonnais et Nivernais.

12° Touraine, Anjou et Maine.
13° Bretagne.
14° Rouen.
15° Caen.

16° Alencon.

17° Berry, Blois et Vendôme.

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