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ngtemps, la plupart des monuments vils et religieux qu'elle possède encore I dont elle n'a plus que les ruines. 'est dans cette ville que se réunit, en (30, le concile national où saint Berird fit reconnaître par la France le pe Innocent II, auquel Pierre de Léon sputait la tiare. Ce fut encore à Étam$ que Louis VII réunit, en 1147, la ande assemblée des prélats et des bans dans laquelle il confia aux mains Suger les rênes du gouvernement, rsqu'il partit pour la croisade. Enfin, 1196, le château d'Étampes s'ouvrit la belle et vertueuse Ingeburge, qui y ssa douze ans dans une triste capti

té.

La série des seigneurs d'Etampes yez plus bas) fut bien mélangée, sount interrompue; mais elle offre aussi s noms devenus célèbres, parfois, il t vrai, d'une triste façon. Le dernier ssesseur du duché fut le duc d'Orins, père de Louis-Philippe. Plus loin (voy. ÉTAMPES [siéges de]), us verrons que cette ville avec son ritoire a eu sa bonne part des désas s du royaume. Assiégée pendant la te des Armagnacs et des Bourgui ons et pendant les troubles de la nde, elle a encore été ravagée par les glais, désolée par les guerres de la e, et enfin, au milieu du dix-sepme siècle, décimée par la famine et peste.

Il y a peu, de choses à dire de la mmune d'Étampes son existence st constatée que par l'acte de Phipe-Auguste, qui la détruisit, en laisit toutefois aux habitants un assez and nombre de priviléges. Étampes ait une coutume particulière.

M. Maxime de Montrond, archiviste léographe, a publié sur cette ville des sais historiques (Paris, 1840, in-8°), l'on trouve des recherches curieuses. ETAMPES (barons, comtes, puis ducs Etampes existait avant la preere race; elle faisait partie du royaume Bourgogne sous Gontran et jusqu'à mort de ses petits-neveux; puis elle comprise dans le domaine royal qu'à saint Louis. Toutefois, depuis lippe Ier au moins, il y avait à mpes un vicomte chargé de percevoir droits et exercer la juridiction des

rois. En.1240, la seigneurie d'Étampes fut assignée par! Louis IX à la reine Blanche, 'sa mère. Rentrée dans le domaine à la mort de cette princesse, elle en fut de nouveau détachée pour composer le douaire de la reine Marguerite. En 1295, Philippe le Hardi la recouvra. En 1307, Louis Ier, fils de Philippe le Hardi et de Marie de Brabant, en fut investi par Philippe le Bel, son frère, ainsi que du comté d'Evreux et d'autres terres.

Cette baronnie fut érigée en comté l'an 1327, en faveur de Charles, second fils de Louis Ier. Louis II se voyant sans héritiers, fit donation entre-vifs du comté d'Etampes à Louis, duc d'Anjou, second fils du roi Jean. Le duc d'Anjou étant mort en 1384, ses enfants transportèrent ce comté à leur oncle Jean, duc de Berri. Celui-ci en fit bientôt une substitution, un transport en faveur de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne; puis de Jean, comte de Nevers, fils ainé de Philippe. Mais dans la suite, ses dispositions changèrent bien à l'égard de son nouveau donataire. Jean, devenu duc de Bourgogne, ayant fait assassiner, en 1407, le duc d'Orléans, le duc de Berri permit au fils aîné de la victime de mettre garnison dans Étampes; et de là, les Orléanais faisaient des excursions redoutables jusqu'aux portes de Paris (1411). Ce fut alors qu'eut lieu le siége et la belle défense que nous relatons plus bas (voyez ÉTAMPES [siége de]). En 1412, le duc de Bourgogne, sévissant contre les grands seigneurs du parti vaincu, dépouilla Jean de France des domaines d'Étampes, de Dourdan et de la Ferté

Alais.

Après la mort de ce prince (1416), Jean sans Peur voulut s'approprier le comté d'Étampes, conformément à la substitution faite en faveur de sa maison. Mais la faction des Armagnacs avait alors le dessus. Ce fut par la force des armes qu'il arracha cette succession au domaine royal. Pendant qu'il prenait Montlhéry, Palaiseau, Marcoussis, ses officiers enlevèrent Étampes. Philippe le Bon s'y maintint aussi par le droit du plus fort, quoique le dauphin, en 1421, en eût disposé en faveur de Richard, frère de Jean VI, duc de Bre

tagne, et eût confirmé cette donation en 1425, lorsqu'il fut devenu roi de France. En 1434, Philippe céda le comté à son cousin Jean de Nevers (fils de Philippe de Nevers, tué à Azincourt), qui donna au titre de comte d'Étampes une odieuse célébrité dans les persécutions d'Arras. La veuve de Richard de Bretagne, Marguerite d'Orléans, comme tutrice de Francois, leur fils, obtint néanmoins du roi, en 1442, la confirmation du don fait à son mari; et en effet, François II, devenu plus tard duc de Bretagne (1458), porta en même temps que Jean de Nevers le nom de comte d'Etampes. Mais sur l'entérinement que sa mère demanda à la cour, s'éleva une double opposition: celle du duc de Bourgogne et celle du procureur général, prétendant que l'apanage de Louis Ier, dont la postérité était éteinte, devait retourner à la couronne. Le procès ne fut jugé que par un arrêt de l'an 1478, et en faveur du roi. Louis XI, dès le mois d'août suivant, disposa du comté d'Étampes en faveur de Jean de Foix. Par la mort du jeune fils de ce dernier, de Gaston, devenu célèbre sous le titre de duc de Nemours (1512), il retourna à la couronne.

En 1513, Louis XII en fit don à la reine Anne de Bretagne. L'année suivante, Claude de France le reçut comme héritière de sa mère; et lorsqu'elle épousa (18 mai 1514) François, comte d'Angoulême, héritier présomptif de la couronne, Louis XII accorda aux habitants le droit de nommer un maire avec tous les priviléges de la commune. Jusqu'alors, ils n'avaient eu que des échevins biennaux sans aucune juridiction municipale. Après la mort de la reine Claude, et même de son vivant, il y eut des comtes d'Étampes nommés à vie. En 1534, le comté d'Étampes devint le prix du déshonneur de la maitresse de François Ier, d'Anne de Pisseleu (voyez l'article suivant), et le roi ne tarda même pas à l'ériger en duché en faveur du complaisant mari de la duchesse, Jean de Brosse (par lettres de janvier 1536). Mais Henri II le reprit en 1553, pour le donner à Diane de Poitiers, qui en fut dépouillée aussi à la mort de son royal amant. Confisqué en vertu de l'édit du mois d'août 1559, le duché

d'Étampes fut rendu par Charles IX à Jean de Brosse pour en jouir sa vie durant. En 1576, Jean Casimir, fils de Frédéric III, électeur palatin du Rhin, devint duc d'Etampes, suivant un des articles du traité de la paix de Monsieur, conclue au mois de mai de cette année avec les huguenots, au secours desquels il était venu pour la seconde fois avec un corps de troupes. Henri III confirma le don de ce duché. Mais le prince alle mand n'étant point payé des sommes que la cour lui avait promises pour la solde de ses lansquenets, renonça, au bout de deux ans, au duché d'Etam pes (*), qui fut donné, en 1579, à la du chesse de Montpensier, pour la somme de 100,000 livres. Le roi en gratifia plus tard (1582) sa sœur Marguerite de Valois, femme du roi de Navarre.

Comme s'il eût été destiné à forme l'apanage des courtisanes royales, duché d'Etampes passa, en 1598, au mains de Gabrielle d'Estrées. Après li mort de cette femme, il devint la pro priété de son fils César, duc de Ven dôme, et il resta dans cette maisot jusqu'à son extinction, en 1712. Le d'Orléans le possédèrent ensuite jusqu? la révolution.

ÉTAMPES (Anne de Pisseleu, du chesse d'), qui, avant de devenir duchesse d'Étampes, fut connue aussi sout le nom de mademoiselle d'Heilly, naquit vers l'an 1508, d'Antoine, seigneur de Meudon. Elle séduisit François 1er i son retour de l'Espagne, et exerça sun lui un grand empire pendant plus d vingt ans. Elle usa de son crédit pou protéger les arts, enrichir sa famille et ses créatures, et perdre ses ennemis.

(*) On lit dans la Relation du voyage di Jérôme Lippomano, ambassadeur de Venus en France en 1577 (Documents inédits su l'hist. de France. Paris, 1838, t. II, p. 2931 qu'après cette renonciation, le roi et la resav distribuerent les rentes de la ville en per sions à plusieurs de leurs serviteurs. = La ville est grande, » ajoute le Vénitien; ma dévastée et ruinée par la rage des haguenots, on voit les églises, les tours et les autres édifices démantelés. Il en est de même de tonte les églises de cette partie de la France, depos Étampes jusqu'à Orléans. »

(**) Elle donna à ses trois frères des évè chés, à ses deux sœurs de riches abbayes.

l'appelait la plus belle des savantes la plus savante des belles. Mais la stérité, qui n'a pas les mêmes raisons e ses contemporains pour la flatter, jugée plus sévèrement. Sa jalousie tre Diane de Poitiers, maîtresse du phin, fut pour la cour une cause tinuelle de troubles. Elle vendit à arles-Quint le secret des opérations l'armée française, et introduisit en ampagne ces bandes d'Impériaux qui nacèrent Paris. Enfin, elle abusa de scendant qu'elle exerçait sur le roi ir lui faire signer le honteux traité de spy.

Quand la mort de François Ier (31 rs 1547) donna le pouvoir au dauphin nri II) et à Diane de Poitiers, qui moins ne trahissait pas son amant, fut exilée dans ses terres. Cependant ouveau roi, par ménagement pour némoire de son père, consentit à lui ser les immenses richesses qu'il lui t données. Elle les employa à sour les protestants, et languit d'ails' dans une obscurité si méprisée, in ne sait pas même l'époque précise a mort, qui eut lieu vers 1578. TAMPES (monnaie d'). · La ville ampes possédait déjà, sous les Méngiens, le droit de battre monnaie. le Saulcy a publié, dans la Revue umismatique, un beau triens, où voit d'un côté le nom de cette ville, PISEITVR, autour d'une croix. nchée et pommettes, et de l'autre, om du monétaire, DRVCTOMARUS, ur d'une tête couronnée.

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Un siècle plus tard, sous Philippe Ier, c'est toujours le même principe qui régit la monnaie d'Étampes. Ce prince place d'un côté, dans le champ, le monogramme du roi Eudes avec son nom dans la légende, PHILIPPVS REX, et au revers une croix autour de laquelle on lit STAMPIS CASTELLVM. Le même prince ajouta encore sur les pièces sorties de cet atelier la porte que l'on avait adoptée pour type à Orléans. Louis VI adopta d'abord cet usage; puis il l'abandonna pour revenir à l'empreinte du monogramme d'Eudes, que Louis VII adopta définitivement en la défigurant. Ce monogramme fut alors changé en un lambel accompagné d'un ou de plusieurs besants. Comme dans presque toutes les autres villes, cette empreinte persista et constitua un type local.

La disparition des monnaies d'Étampes, sous le règne de Philippe-Auguste, doit être attribuée à l'apparition des systèmes tournois et parisis. En effet, l'atelier monétaire d'Étampes ne fut pas détruit, mais on n'y fabriqua plus que des deniers à l'empreinte et au nom de Paris. Ces deniers devaient être, comme tous ceux du centre de la France, au poids et à la taille des parisis.

1 dixième siècle, on retrouve encore lenier qui porte au droit le nom ampes, STAMBIS, en deux lignes dans amp, et où on lit au revers GRATIA EX autour d'une croix à branches s. Cette formule gratia di rex, aucun nom propre qui l'accome, est fort extraordinaire, et a beauoccupé les numismates. Nous ne is point ici le résumé des londissertations qui ont été écrites sur jet; nous dirons seulement la cause uelle nous attribuons cette bizarPendant le dixième siècle, lorsque issance carlovingienne était tombée une décadence complète, la police nonaies était fort mal faite; les -nnes espèces étaient celles qui plai*. VII. 35 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

ÉTAMPES (bataille d'). — Clotaire II, pour venger la défaite qu'il avait éprouvée près de Dormeille, leva une nouvelle armée, en donna le commandement nominal à Mérovée, son fils, âgé de cinq ans, et la direction réelle au duc Landry. Thierri marcha aussitôt à la rencontre de ses ennemis, campés à Étampes. Les soldats de Clotaire y furent taillés en pièces; Landry prit la fuite; Merovée fut pris (an 603).

ÉTAMPES (siéges de). — Vers un des angles que forment la route de Dour

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dau et la grande rue d'Étampes, était sur un tertre élevé l'ancien château de cette ville, qui a été démantelé par Henri IV. Il n'en reste plus qu'une tour fort haute, appelée la tour de Guinette. A ce château se rattachent d'intéressants souvenirs historiques. Il a soutenu, en 1411, un siége fameux contre les Bourguignons.

« Le duc Jean sans Peur, pour faire faire au duc de Guienne ses premières armes, résolut de le mener, avec les Anglais et les Parisiens, assiéger Étampes. La ville se rendit sur-le-champ; mais le château était très-fort, assis sur le roc, et le vulgaire regardait comme impossible de le miner. Un chevalier d'Auvergne, nommé le sire du Bosredon (*), serviteur du duc de Berri et fort aimé de ce prince, s'y était enfermé; il refusa de rendre sa forteresse, et le nom du duc de Guienne ne lui sembla pas le dégager du serment qu'il avait fait à son maître. On fit venir de grandes machines de Paris et l'on força le château; mais le chevalier se réfugia dans une tour si haute et si solide, qu'elle bravait tous les efforts des assaillants. Les dames qui s'y étaient réfugiées se montraient sur le haut du rempart; pour railler les Bourguignons, elles tendaient leurs tabliers comme pour recevoir les pierres que lançaient les machines, et qui ne pouvaient atteindre jusqu'à la hauteur de la muraille. On était prêt à renoncer à l'entreprise, lorsqu'un bourgeois de Paris, nommé Pierre Roussel, dit qu'il voulait empêcher que le fils du roi ne reçût un tel affront à son premier fait d'armes. Il construisit au pied de la tour un réduit avec des poutres de chêne qui résistaient aux pierres que faisaient rouler les assiégés. Les ouvriers ainsi garantis travaillerent à démolir la muraille; elle avait dix pieds d'épaisseur; on creusa dessous en la soutenant avec des pans de bois. Il ne restait plus qu'à y mettre le feu, et la tour se serait écroulée. Le sire de Bosredon se rendit alors. Le duc de Guienne, touché de sa valeur, lui fit grâce de la vie. La garnison fut prise à discrétion, et on la fit promener, les

(*) Juvénal des Ursins le nomme Louis de Bourdon.

mains liées derrière le dos, dans les rues de Paris. »

Suivant le Journal d'un bourgeois de Paris, le vaillant Bosredon « fut meste en prinson en Flandres, et depuis ot sa paix. >> Il gardait la porte Saint-Martin, en février 1413, quand le duc de Bourgogne essaya vainement d'entrer dans Paris. Quatre ans plus tard, il paya de sa vie l'honneur d'être ou de passer pour être amant de la reine. « Park commandement du roy feast questionné, puis feust mis en un sacq de cuir et jetté en Seine, sur lequel on avoit escript: Laissez passer la justice du roy (*). »

-En 1589, Henri III, marchant vers Pontoise, au-devant des Suisses que lai amenait Sancy, prit et pilla Étampes, qui tenait pour la ligue. Le baron de Saint-Germain, qui y fut arrêté, eut la tête tranchée; plusieurs magistrats furent pendus. Le roi venait d'agir avec la même cruauté à Gergeau, à Pithiviers et dans toutes les places les plus faibles, dont la prise ne lui avait pas coûté un seul homme.

-En 1652, la ville d'Étampes fut livrée par trahison à l'armée des princes, forte de plus de huit mille hommes. Turenne vint presque aussitôt l'assieger, mais sans succès. Il fut obligé de lever le siége, pour ne pas se trouver serré entre les frondeurs et le duc de Lorraine, qui accourait à leur secours avec son 'armée.

ÉTAMPES, autrefois ESTAMPES, se gneurie de l'ancien Berri, qui a donne son nom à une des plus illustres familles de cette province. Cette famille qui s'était divisée en plusieurs branches s'illustra par ses grandes alliances, par les dignités éminentes auxquelles se membres parvinrent, et par les person nages distingués qu'elle fournit àl'Etat à l'Église et à l'ordre de Malte.

Robert d'ESTAMPES, premier du nom seigneur de Sallebris, des Roches, d'A delou et de la Fertinau, vivait au con mencement du quinzième siècle; il conseiller de Jean de France, duc Berri. Son fils, Robert II, seigneur Valençai, de la Ferté-Imbaut, etc

(*) Barante, Histoire des dues de Bo gogne.

hambellan et conseiller de Charles VII, naréchal et sénéchal de Bourbonnais, aourut en 1453; il avait pour frères rois évêques, de Carcassonne, de Neers et de Condom. Un de ses petitsis, Louis, gouverneur de Blois sous rançois I, fonda la branche des marais d'Estampes-Valençai, dont nous arlerons plus bas.

Parmi les membres de la branche née, nous remarquons encore: Jaces d'ESTAMPES, marquis de la Ferténbaut, maréchal de France, qui servit ec distinction depuis l'année 1610 squ'en 1648, obtint le bâton de comandement en 1651, et fut nommé, dans même année, conseiller d'honneur ns tous les parlements et cours souraines du royaume. Il mourut en 68, âgé de soixante-dix-huit ans. Son petit-fils, Charles, marquis de uni et de la Ferté-Imbaut, était caaine des gardes du duc d'Orléans, ré

at.

Un arrière-petit-fils du maréchal Jusa, en 1733, cette fille de madame offrin, qui devint célèbre à la fin du -huitième siècle, sous le nom de rquise de la Ferté- Imbaut. Veuve ingt et un ans, d'un caractère natulement sérieux, que la perte d'une fille ique rendit triste et taciturne, elle ntra toujours des idées entièrement Josées à celles des encyclopédistes que tageait sa mère; elle adopta une phiophie toute religieuse, ce qui faisait e à sa mere: «< Quand je la considère, > suis étonnée comme une poule qui couvé un œuf de cane.» On sait , pendant la dernière maladie de dame Geoffrin, la marquise refusa recevoir d'Alembert, Marmontel, et s les anciens amis de la maison; ce fit dire à la bonne femme, à son lit de rt: Ma fille est comme Godefroi e Bouillon; elle veut défendre mon Imbeau contre les infidèles. >> Depuis la mort de sa fille, madame la Ferté-Imbaut avait reporté toutes affections sur deux jeunes cousins son mari, dont l'un, le marquis stampes, publia, en 1811 et 1813, poésies diverses, et mourut en 1815. e personnage qui a le plus illustré nom de la branche cadette, Achille STAMPES - VALENÇAI, grand-croix

de Malte et cardinal, né à Tours en 1589, était le quatrième fils de Jean d'Estampes, seigneur de Valençai, conseiller d'Etat en 1594. Ce ne fut point en passant successivement par tous les degrés de la carrière ecclésiastique qu'Achille d'Estampes gagna le chapeau rouge; il enleva, pour ainsi dire, cet insigne du cardinalat à la pointe de son épée, et fut longtemps un vaillant capitaine, avant d'être un haut dignitaire de l'Eglise. Ce fut sur les galères de l'ordre de Malte qu'il trouva les premières occasions de signaler sa valeur. Il assista ensuite, avec ses frères, au siége de Montauban, et y attira l'attention de Louis XIII, qui lui donna une compagnie de cavalerie dans son régiment. Après la réduction de la Rochelle, où il commanda comme vice-amiral, il devint maréchal de camp, et fit, en cette qualité, la campagne du Piémont.

La paix lui ayant ensuite permis de retourner à Malte, il n'y put longtemps rester en repos, fut nommé général des galères, et alla s'emparer de l'île de Sainte-Maure, expédition où il fit encore admirer sa brillante valeur. Il fut ensuite sollicité, par le pape Urbain VIII, de venir commander, sous le cardinal Barberini, les troupes papales dans la guerre que le saint-siége soutenait contre le duc de Parme. Ce fut pour le récom-. penser des services qu'il lui avait rendus dans cette guerre, que le faible pontife lui accorda le chapeau de cardinal.

Le nouveau prélat ne montra pas moins de vigueur dans le conseil qu'il n'en avait déployé à la tête des armées. A peine investi de sa charge, il soutint hautement les intérêts de la France contre l'amirante de Castille, ambassadeur d'Espagne. Un écrivain contemporain le désigne ainsi : « Le cardinal de « Valençai, qui dit tout et qui fait tout; »> et l'auteur des Mémoires des ambassadeurs raconte de lui un trait qui confirme bien ce jugement. « Au commencement de l'an 1645, dit-il, le cardinal étant parti de Rome sans la permission du pape (Innocent X), pour venir en France, travailler à l'accommodement des Barberini, qui, en ce temps-là, étaient fort mal à la cour, la reine régente envoya un gentilhomme au-devant de lui, pour lui dire qu'il eût à s'en re

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