Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ÉPARGNE. On appelait autrefois si le trésor royal, le lieu où l'on rtait l'argent du roi et toutes les ances du royaume. Il y avait trois soriers de l'épargne.

Capitaine commandant, une épaulette semblable sur l'épaule gauche.

Capitaine en second, aussi sur l'épaule gauche, une épaulette qui ne différait de celle du précédent que parce qu'elle était traversée dans sa longueur par deux cordons de soie couleur de feu.

Lieutenant en premier, une épaulette dont le fond était une tresse d'or ou d'argent, losangée de carreaux de soie couleur de feu, avec franges composées de fils d'or ou d'argent, et de soie couleur de feu, dans la même proportion.

Lieutenant en second, une épaulette semblable, mais traversée dans sa longueur par deux cordons de soie couleur de feu.

Sous-lieutenant, une épaulette à fond de soie, lisérée d'or ou d'argent, avec frange assortie.

Adjudant, une épaulette semblable, traversée dans sa longueur par deux cordons de tresse d'or ou d'argent.

ÉPARGNE (caisses d'). Voy. CAISSES. ÉPAULETIERS, nom sous lequel on igna, en 1793, des factieux de l'are révolutionnaire, qui, lors de la détion de Ronsin et de Vincent, cherrent à soulever les sections en fair de ces généraux. On leur donna nom, parce qu'ils se montraient parit avec des épaulettes de laine. Ils ent un moment redoutés à Paris. ÉPAULETTE. Cet ornement, dont on t remonter l'origine, soit à la coure qui servait à attacher sur l'épaule différentes pièces de l'armure, soit petit sac rempli de son, sur lequel soldat appuyait le lourd canon de son usquet, lorsque le mousquet fut de-, u farme ordinaire de l'infanterie, st devenu la marque distinctive du de que depuis le ministère du mahal de Belle-Isle. Une ordonnance 1759 prescrivit le port de l'épaulette ime une partie essentielle de l'unine; mais il en fallut deux autres, 1767 et en 1779, pour déterminer, ne manière bien précise, la forme l'on devait donner à cet ornement r les différents grades de l'armée. ei un résumé des prescriptions de la De nombreux changements ont été nière de ces ordonnances : faits depuis dans la forme des épaurigadier des armées, deux épaulettes, et dans la manière de les porter, es de tresse pleine, ornée de franges s à graine d'épinards et à corde its, avec une étoile brodée en or et argent, suivant que le fond de l'élette était en argent ou en or. lestre de camp colonel commant, deux épaulettes semblables, mais ¡ étoile.

estre de camp colonel en second, [ épaulettes semblables à celles du édent, mais traversées, dans la lonir de la patte, par deux raies en soie eur de feu.

eutenant-colonel(chef de bataillon); 'épaule gauche, une seule épaulette blable à celles du mestre de camp Del commandant.

ajor, deux épaulettes en or ou en at, avec franges à graine d'épis seulement.

Les officiers auxquels le règlement n'accordait qu'une seule épaulette, portaient, sur l'épaule droite, un corps d'épaulette sans franges, et qui prit, dans la suite, le nom de contre-épaulette. Quant aux soldats, leurs épaules n'étaient ornées que d'une simple bandelette, d'environ deux centimètres de largeur.

Nous n'en donnerons point ici le détail, qui nous entraînerait beaucoup trop loin; nous nous contenterons d'indiquer, comme nous l'avons fait pour l'année 1779, les différentes formes d'épaulettes qui servent aujourd'hui à distinguer les grades.

Maréchal de France, deux épaulettes en or, à grosses torsades, avec sept étoiles en argent, sur lesquelles sont brodés deux bâtons en croix.

Lieutenant général, deux épaulettes semblables, mais avec trois étoiles seulement, et sans bâtons.

Maréchal de camp, deux épaulettes semblables, avec deux étoiles seule

ment.

Colonel, deux épaulettes à grosses torsades, en or ou en argent, suivant la couleur des boutons.

Lieutenant-colonel, épaulettes semblables, mais dont le corps est en argent quand les boutons sont dorés, et en or quand les boutons sont en argent. Chef de bataillon ou d'escadron, une épaulette semblable à celles du colonel, à gauche.

Major, une épaulette semblable, à droite.

Capitaine, deux épaulettes à franges simples, en or ou argent, suivant la couleur des boutons.

Lieutenant, une épaulette semblable, sur l'épaule gauche.

Sous-lieutenant, une épaulette semblable, à droite.

Adjudant-major, deux épaulettes semblables, mais de la couleur opposée à celle des boutons.

Adjudant-sous-officier, une épaulette semblable, à droite.

Les capitaines instructeurs dans les troupes à cheval, les capitaines majors dans les bataillons de chasseurs à pied et dans les bataillons d'infanterie légère d'Afrique, ont le corps de l'épaulette de la couleur opposée à celle du bouton.

Les épaulettes des capitaines de seconde classe dans différentes armes, et celles des capitaines en second dans la cavalerie et dans l'artillerie, sont traversées, dans leur longueur, par un petit filet en soie rouge.

ÉPAVE. Ce terme a eu dans notre ancien droit une foule d'acceptions diverses. On appela d'abord ainsi les animaux errants, sans maîtres ni gardiens. Plus tard, cette dénomination s'étendit aux biens meubles et immeubles sans maître connu, et aux personnes qui étaient nées à une telle distance de la terre qu'elles habitaient, qu'on ne pouvait savoir le lieu de leur origine.

Après les publications faites dans le temps fixé par les différentes coutumes, les épaves mobilières et foncières étaient adjugées au seigneur haut justicier, et, en partie du moins, suivant quelques coutumes, au moyen ou au bas justicier. Il y avait en outre des épaves réservées au roi. Les coutumes d'Orléans et de Bretagne étaient les seules qui ordonnassent que le tiers de la chose trouvée appartiendrait à l'inventeur ou au dénonciateur.

Le délai après lequel l'épave mobi lière accroissait la propriété du noble seigneur était fixé à 40 jours par ie coutumes les plus favorables, et redu à 5 par d'autres. L'inventeur devait denoncer l'épave à la justice dans l'espace de 8 jours au plus.

Le droit d'épave s'étendait à tout. même à un essaim d'abeilles (épave d'a vettes), qui, sans être poursuivi, se serait posé sur un fonds; aux bois et autres objets mobiliers entraînés par les eaux; aux débris des naufrages. Quar à cette dernière espèce de droit d'épaves appelée épaves maritimes, on la voit depuis la fin du douzième siècle jusqu' la fin du treizième, supprimée tanto en partie, tantôt entièrement; mais je défenses réitérées, et les démarches fai tes pour obtenir des lettres de franchis qui missent à l'abri de ce fléau, prouven le retour fréquent du mal. Ce fut l'Eglise qui mit le plus de zèle dans l'op position dont elle poursuivit l'exercic du droit d'épaves maritimes; cependant les papes Grégroire VII, Pascal II, Ho norius II, Alexandre III et d'autres en core, ne purent que peu à peu fair prédominer leurs louables principes, e là seulement où les évêques eux-même exerçaient ce droit. Dès 1110, une lo avait décidé que quiconque dépouillai des naufragés de leurs biens devait êtr banni du sein de l'Église comme un br gand et un meurtrier. Toutefois, Chai les d'Anjou fut assez audacieux pou conserver à ses sujets et à ses amis de épaves qu'ils avaient recueillies. Il s'e référait, disait-il, à un droit plus ancie Il alla même jusqu'à violer les cond tions expresses d'un traité tout speci conclu avec les Génois; mais ce qu'il eut de plus honteux dans sa conduit ce fut le pillage des vaisseaux franca qui revenaient de la malheureuse cro sade de Tunis, entreprise à sa sollicit tion, et dans son intérêt particulie La tempête les ayant brisés sur les côté de la Sicile, il prit tout ce qu'il put a racher à la mer, sans pitié pour des ma heureux qui avaient combattu avec l et pour lui.

Outre les débris des navires, on rat geait, parmi les épaves maritimes, l'an bre, le corail, les cétacés, les saumon les esturgeons, etc. L'ordonnanc

1681 adjuge encore au roi, à titre paves, ceux de ces objets que l'on uverait échoués sur la côte. Ajoutons qu'il reste encore, dans lques-unes de nos provinces, des tiges du droit d'épave maritime. Les sans bas-bretons, landais et basques peuvent comprendre qu'ils n'ont pas iroit de s'emparer des objets que la r leur apporte, qu'ils leur soient putés ou non par le naufragé; et i en a vu, pour rendre plus producle droit qu'ils s'attribuent, allumer, milieu de la tempête, des feux sur écueils pour y attirer les vaisseaux. Pour ce qui regarde l'épave de pernes, a ne peut, dit la coutume de on, un épave tester ne par testament poser de ses biens, fors que de cinq , et sont ses enfans tenus et réputés ains; en sorte que s'ils décèdent sans s légitimes, leurs biens appartienit au roi. >>

Des nègres trouvés sans maîtres dans colonies ont aussi été jugés et ap's épaves.

PÉE. Diodore de Sicile nous apprend le terme oлán, employé par les es pour désigner une épée large, que et sans pointe, était d'origine oise. Ce mot, employé dans le même par Apulée, Tacite, Végèce, devint la, dans la basse latinité, et proit chez nous, espée, espadon, spa

vin.

es soldats gaulois portaient leur ha suspendue à une chaîne de fer le cuivre, ou à un large baudrier, ite-Live nous apprend que les lénaires ne leur devinrent supérieurs orsqu'on leur eut donné l'épée espae à lame courte, droite et plate (*). Francs conservèrent à cette arme la e qu'elle avait chez les Gaulois; n lit dans les Gesta Francorum 41), et dans les Gesta Dagoberti 15), que l'on enrôlait les jeunes nes dès qu'ils avaient atteint la eur de la spatha. Dans les mêmes les, on voit des rois francs faire iter tous les prisonniers dont la dépasse celle de leur épée **). Le sabre-poignard de notre infanterie est pres semblable à cette épée espagnole. Telle fut la manière dont Clotaire ta les Saxons révoltés: il fit mourir

La Joyeuse de Charlemagne, la Durandal de Roland, la Haute-Clère d'Olivier, la Flamberge de Renaud, étaient des glaives d'un poids et d'une longueur proportionnées à la vigueur et à la taille des héros de ces temps antiques. Néanmoins, dès l'époque du déclin de la seconde race, et quand les armes défensives présentèrent plus de résistance, on adopta des épées moins longues, et tranchantes d'un seul côté. C'est ce que Guillaume Guyart confirme en plusieurs endroits. Dans sa description de la bataille de Bouvines, il dit:

Là François épées reportent
Courtes et roi les dont ils taillent.

Et pour l'année 1301:
Épées viennent aux servises
Ei sont de diverses semblances;
Mes François qui d'accoutumance
Les ont courtes, assez legieres,

Gietent aux Flamans vers les chieres.

Rigord, en racontant aussi la grande victoire de Philippe-Auguste, dit que les Allemands portaient des épées telles qu'on n'en avait jamais vu auparavant : Genere armorum admirabili et hactenus inaudito; c'étaient des armes longues, menues, grêles, tranchantes des deux côtés, et depuis la pointe jusqu'à la poignée. Il paraît même que la mode des épées courtes semble avoir été alors déjà assez ancienne, s'il est vrai qu'on les voyait ainsi peintes dans une fresque d'une église d'Angers, qui représentait une bataille livrée en 845, et dont parle le P. Daniel (*).

Au temps de saint Louis, l'épée n'offrait pas de plus fortes dimensions. Celle d'un maréchal de France avait deux pieds de lame environ et un double tranchant. On lit dans une relation de la bataille de Bénévent, où Charles d'Anjou, frère de Louis IX, défit son compétiteur Mainfroy (**) : « Les Allemans combattoient avec de longues épées, des haches et des massues, n'approchant leurs ennemis que de la longueur de l'épée; mais nos François les joignant d'aussi près que l'ongle est près de la chair, les perçoient avec leurs parmi eux tous les mâles qui dépasseraient la longueur de l'épée que par hasard il portait.» Gest. Dag., p. 580; Script. rer. fr. (*) Histoire de la milice française, t. I,

p. 413.

(**) Citée par Duchesne, t. V.

courtes épées. » Guillaume de Nangis, en décrivant la même bataille, se sert de termes presque identiques, et parle aussi des petites épées pointues dont les Français frappaient les ennemis au défaut de la cuirasse.

Cette arme ne s'allégea et ne s'allongea qu'à l'époque où l'armure de fer plein remplaça la cotte de mailles (voy. ce mot).

Aussi longtemps que l'état de troubles et de guerre fut permanent en France, l'épée resta la première des armes offensives, comme le heaume la première des armes défensives. On la regarda, pendant la période de la chevalerie, comme la pièce principale de l'armement d'honneur; et même, lorsque les chevaliers ès lois entrèrent en lutte avec les gentilshommes de race, elle servit à distinguer la noblesse féodale de la noblesse de robe.

Le connétable, aux entrées des rois, portait l'épée nue devant eux; le grand écuyer la portait en fourreau; enfin, à la cérémonie du sacre, elle était déposée sur l'autel où le prince venait la prendre, pour marquer qu'il régnait par la grâce de Dieu. Le gentilhomme seul la pouvait porter de tout temps. Les serfs n'étaient autorisés à en faire usage que pour défendre la terre de leur seigneur; hors ce cas, leur épée devait se rouiller dans le fourreau. On lit dans l'Outillement du vilain, opuscule du treizième siècle :

[merged small][ocr errors]

Por la terre deffendre, etc.

Au quatorzième siècle, les nobles cei gnaient deux épées, une de chaque côté, et sans doute ces deux armes étaient de dimension différente; l'épée était, à la même époque, généralement en usage dans les combats, et telles en étaient les dimensions qu'il fallait, pour s'en servir, employer les deux mains. Ces épées restèrent en usage jusqu'au règne de Henri IV. Elles s'appelaient alors espadons ou estocades (voyez ces mots). Le braquemar, épée courte, semblable à celle du treizième siècle,

reparut sous le Béarnais; mais l'usag de l'espadon ne cessa pas pour cela, les épées de cavalerie surtout, qui furer alors substituées à la lance, étaien d'une grande lourdeur.

Ce fut à compter de Louis XIII qu'o adopta l'épée d'escrime. Cette espèce offert de grandes variétés de types: il a eu alors des épées à pistolet, à co quille, à garde en croix, en panier, e grille, à miséricorde, à demi-croisett etc. Il y en a eu d'autres en spatule, flan boyantes, à l'espagnole, à la suisse, et C'est aussi au dix-septième siècle que fureur de porter l'épée en tout temps en tous lieux, commença surtout à g gner les diverses classes de la societe Sous Louis XIV, les vagabonds, les la quais même, en étaient armés; aussi le assassinats se multipliaient-ils dans le rues de Paris d'une manière effrayante et il fallut maint arrêt du parlement mainte ordonnance royale, pour arre ter le désordre. En 1666, notamment un édit défendit, sous peine de 200 vres d'amende, de porter des épées dan les rues, à moins qu'on ne fût gent.. homme, officier de la maison du rei des troupes et compagnies d'ordonnance soldat des gardes tant françaises qu suisses, ou préposé pour l'execution de ordres de justice. Tout autre individ non compris dans ces exceptions de vait, en entrant en ville, déposer so épée entre les mains de son hôte.

Ces règlements furent assez mal ob servés. Les professions civiles continue rent à s'arroger le port de l'épée, cette confusion dura jusqu'en 1789.. cette dernière époque, les gardes fra çaises étaient le seul corps militaire l'eût conservée; elle n'était plus port par l'infanterie de ligne depuis la guer de 1756. Depuis le règne de Louis XI jusqu'en 1815, les épées d'uniforme f rent à lame évasée et très-mince; les nommait carlets. Depuis, les carle ont été remplacés par des épées plate Aujourd'hui, l'épée n'est plus por que par les officiers généraux, par cet de quelques armes spéciales, par ce de quelques corps de cavalerie en peti tenue, enfin par quelques fonction res civils, tels que les conseillers d'Éta les préfets, sous-préfets, ingénieu etc. Ce n'est plus, militairement, qu

rnement de salon, presque inutile en Emps de guerre.

1

Le musée d'artillerie de Paris possède lusieurs épées de personnages célèbres. e flamard, ou épée à lame ondoyante Louis XI, est remarquable par une ngularité qui caractérise ce prince: r les deux côtés se trouve gravé l'Avè aria. L'épée que François Ier portait la bataille de Pavie a une poignée en pix, émaillée avec des ornements en , parmi lesquels on distingue des sanandres; sur la garde, on lit, en lettres aillées, ce passage de l'Écriture: cit potentiam in brachio suo. On nservait cette arme à Madrid, dans chambre même où le roi avait été tenu prisonnier. En 1808, Murat int entré dans la capitale espagnole, transporter solennellement cette reue au palais occupé par l'état-major ncais; puis il l'envoya en France (*). L'épée dont était ceint Henri IV, le r de son mariage avec Marie de Méis, offre une poignée richement dasquinée, et chargée d'inscriptions atives aux victoires du roi sur les liurs. La lame est incrustée de mélons de nacre, où sont gravés les ze signes du zodiaque.

ious ajouterons que l'épée de Napo1, léguée par lui à la France, repose ntenant sous le dôme des Invalides, le cercueil du plus grand capitaine temps modernes.

PERNAY Sparnacum, ville de ienne Champagne, auj. chef-lieu sous-préfecture du département de larne. Suivant quelques auteurs, le nier nom de cette ville fort ancienne it quæ perennes, qui ne serait de1 Sparnacum que vers le sixième e. Sous Clovis, elle appartenait à eigneur gaulois nommé Eulogius, a vendit à saint Remi, évêque de ns, moyennant 5,000 livres pesant tent. Saint Remi, en mourant, la

à l'église de Reims, qui la posjusqu'au règne de Hugues Capet. ite époque, elle lui fut enlevée par On raconte qu'un Espagnol montrant orgueil cette épée à un Français, et lui ndant si, en France, on pouvait monun pareil trophée, en reçut cette ré:On ne prend pas les rois où ils ne pas. »

les comtes de Champagne. Mais dans l'intervalle elle avait été prise plusieurs fois. Ainsi, en 533, Childebert s'en était emparé, et en avait fait massacrer les habitants; Frédégonde l'avait prise et pillée en 593.

Dans le neuvième siècle, lors de l'invasion des Normands, Hincmar s'y réfugia avec les trésors de l'archevêché de Reims et le corps de saint Remi. François Ier y fit mettre le feu en 1544, lors de l'invasion des Impériaux, pour empêcher que Charles-Quint ne s'emparât des approvisionnements qui étaient rassemblés; mais il la fit rebatir à la paix, et lui accorda divers priviléges. Devenue partie intégrante du domaine royal, Épernay fit partie du douaire de Marie Stuart, en même temps que la Touraine et le Poitou. Le président Bertin de Rocheret, dans ses savantes et curieuses recherches, le dit expressément. Il ajoute que cette ville fut vendue en 1569 pour payer la rançon de l'infortunée princesse.

Les calvinistes s'en emparèrent après une vigoureuse défense en 1586. Peu de temps après, elle fut reprise par le duc de Guise, qui y mit une garnison, laquelle fut chassée par les habitants en 1588. Les ligueurs s'en emparèrent de nouveau en 1592; mais Henri IV la reprit la même année, après un siége où il perdit un de ses serviteurs les plus dévoués, un de ses meilleurs généraux, le maréchal de Biron, qui eut la tête emportée par un boulet en faisant une reconnaissance. Le parti du prince de Condé l'occupa de 1615 à 1619. Le comte de Soissons s'en empara en 1634, et Louis XIII la reprit l'année suivante. Enfin, en 1642, elle fut donnée au duc de Bouillon en échange du comté de Sedan, et, jointe à Château-Thierry, elle recut le titre de duché.

Epernay était autrefois chef-lieu d'une élection et d'un bailliage; elle possède aujourd'hui des tribunaux de première instance et de commerce, un collége communal, une bibliothèque publique de 10,000 volumes, et l'on y compte 5,318 habitants.

ÉPERNON, Esparno, Esparlo, petite ville de l'ancien pays mantais, dans l'Ile-de-France, aujourd'hui du département d'Eure-et-Loir, arrondissement

[ocr errors]
« ZurückWeiter »