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18° Orléans, Beaugency et Montar

Les grandes maîtrises étaient divisées en maîtrises particulières, lesquelles se subdivisaient quelquefois elles-mêmes en districts particuliers, que l'on désignait sous les noms de grueries, triages, etc. On comptait dans tout le royaume 145 maîtres particuliers, et environ 36 gruyers. Ces officiers réunissaient aussi des attributions judiciaires à leurs attributions administratives, et leurs décisions étaient, comme celles des grands maîtres, portées en appel aux tables de marbre des parlements.

Toutes ces juridictions spéciales furent supprimées par la loi du 29 septembre 1791, et les matières dont elles connaissaient tombèrent naturellement dans le domaine des juridictions nouvelles, suivant les règles de compétence qui régissent chacune d'elles. L'administration des eaux et forêts fut en même temps réorganisée complètement, et mise en harmonie avec la nouvelle organisation administrative de la France. Elle dépend aujourd'hui du ministère des finances, où elle forme une division spéciale, et est représentée dans les départements par 32 directeurs, qui se partagent ainsi le territoire du royaume:

1o Paris. Eure-et-Loir, Loiret, Oise, Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise. 2o Rouen. Eure, Seine-Inférieure. 3° Dijon. Côte-d'Or.

4° Nancy. Meurthe.

5° Strasbourg. Bas-Rhin.

6° Colmar. Haut-Rhin.

7° Douai. Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Somme.

8 Troyes. Aube, Yonne.

9° Epinal. Vosges.

10° Chalons. Ardennes, Marne. 11° Metz. Moselle.

12° Besancon. Doubs.

13° Lons-le-Saulnier. Jura.

14° Grenoble. Hautes-Alpes, Drôme, Isère.

15° Alençon. Calvados, Manche, Mayenne, Orne, Sarthe.

16° Bar-le-Duc. Meuse.
17° Chaumont. Haute-Marne.
18° Vesoul. Haute-Saône.

19° Macon. Ain, Côte-d'Or, Rhône, Saône-et-Loire.

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28° Aix. Basses-Alpes, Bouches-duRhône, Var, Vaucluse.

29° Nimes. Ardèche, Gard, Hérault, Lozère.

30° Aurillac. Cantal, Haute-Loire, Haute-Vienne.

31° Bordeaux. Corrèze, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne. 32. Ajaccio. Corse.

Aux conservateurs sont subordonnés des inspecteurs, des sous-inspecteurs, des gardes généraux, des gardes à cheval, et de simples gardes.

Le gouvernement a fondé à Nancy, en 1829, sous le titre d'école des eaux et forêts, un établissement d'instruction publique destiné à former des candidats pour ces diverses fonctions; 24 élèves y sont entretenus aux frais de l'État. Les examens pour l'admission sont faits de la même manière et par les mêmes examinateurs que ceux de l'école polytechnique. Cet établissement pourra rendre des services réels, quand il ne sera plus envahi par le favoritisme, et quand les ministres se croiront obligés de choisir les élèves parmi les premiers sujets des listes fournies par les examinateurs.

La législation établie par l'ordonnance de 1669 n'a pas été moins modifiée que l'administration. Nous avons vu qu'une grande partie des articles de cette ordonnance avaient rapport à l'administration et aux juridictions spéciales établies pour le fait des eaux et forêts; ces articles durent tomber avec cette administration et ces juridictions. Des règlements particuliers fixèrent d'a

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Bagnolies (Orne).

Bagnols-les-Bains (Lozère).

Bains (les) (Pyrénées-Orientales).

Bains (Vosges).

Balaruc (Hérault).

Barbotan (Gers).

Baréges (Hautes-Pyrénées).

Bas-en-Basset (Haute-Loire).

Bastide-sur-l'Hers (Ariége).
Beauvais (Oise).
Bellesme (Orne).

Boulogne (Pas-de-Calais).
Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire).
Bourbon-l'Archambault (Allier).
Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne).
Brillaz is (Deux-Sèvres),
Bruyères (Vosges).

Bussang (Vosges).

Cadéac (Hautes-Pyrénées).

Camarès (Aveyron).

Cambo (Basses-Pyrénées).

Capvern (Hautes-Pyrénées).
Caraubon (Gers).
Castera-Verduzan (Gers).
Cauterets (Hautes-Pyrénées).
Ceyzoriat (Ain).
Chaldette (la] (Lozère).
Charbonnière (Rhône).
Chateauneuf (Puy-de-Dôme).
Châteldon (Puy-de-Dôme).
Châtelguyon (Puy-de-Dôme).
Chaudes-Aigues (Cantal).
Choranche (Isère).
Clermont (Puy-de-Dôme).

Contrexeville (Vosges).
Cranssac (Aveyron).
Dax (Landes).
Desaignes (Ardèche).
Digne (Basses-Alpes).
Dijon (Côte-d'Or).
Dinan (Côtes-du-Nord).
Eaux-Bonnes (Basses-Pyrénées).
Eaux chaudes (Basses-Pyrénées)
Encausse (Haute-Garonne).
Enghien (Seine-et-Oise).
Escouloubre (Aude).
Espéraza (Aude).
Évaux (Creuse).

Ferté-Vidame (la) (Eure-et-Loir).
Flourens (Haute-Garonne).
Fontenelles (Vendée).

Forges-les-Eaux (Seine-Inférieure).
Gabian (Hérault).

Gavarnie (Hautes-Pyrénées).

Gigondas (Vaucluse).

Gournay (Seine Inférieure).

Gramat (Lot).

Granville (Manche).

Greoux (Basses-Alpes).
Guaguo (Corse).
Guichen (Ille-et-Vilaine).
Guillon (Doubs).
Guitera (Corse).
Heucheloup (Vosges).
Joze (Puy-de Dôme).
Luxeuil (Haute-Saône).
Malou (la) (Hérault).
Marseille (Bouches-du-Rhône),
Martigné-Briand (Maine-et-Loire).
Metz (Moselle).
Miers (Lot).

Moligt (Pyrénées-Orientales).
Montbrison (Loire).

Mont-Dore-les-Bains (Puy-de-Dôme).
Montirat (Tarn).

Motte-d'Aveillant (la) (Isère).

Motte-Chalençon (la) (Drôme).

Mourcairol (Hérault).

Murat-le-Quairé (Puy-de-Dôme).
Mure (la) (Isère).
Nancy (Meurthe).
Néris-les-Bains (Állier).
Niederbronn (Bas-Rhin).
Orezza (Corse).

Passy (Seine).

Pithiviers-le-Vieil (Loiret).

Plaine (la) (Loire-Inférieure).
Plombières (Vosges).

Pons (Charente-Inférieure).

Pornic (Loire-Inférieure).
Pougues (Nièvre).

Pourrain (Yonne).

Preste (la) (Pyrénées-Orientales).

Propiac (Drôme).

Provins (Seine-et-Marne).

Quezac (Lozère).
Réaumur (Vendée).
Reignac (Charente).
Rennes-les-Bains (Aude).
Riaillé (Loire-Inferieure).
Roche-Pesay (la) (Vienne).
Sail-les-Bains (Loire).
Sail-sous-Couzans (Loire).
Saint-Affrique (Aveyron).

Saint-Alban (Loire).

Saint-Amand (Nord).

Saint-Christian (Basses-Pyrénées).

Saint-Galmier (Loire).

Saint-Honoré (Nièvre).
Saint-Laurent Hautes-Alpes).
Saint-Laurent-des-Bains (Ardèche).
Saint-Martin-d'Uriage (Isère).
Saint-Myon (Puy-de-Dôme)."
Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme).
Saint-Pol (Pas-de-Calais).
Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées).
Sainte-Marie (Hautes-Pyrénées).
Salies (Haute-Garonne).
Santenay (Côte-d'Or).
Sauvé (Gard).
Sermaize (Marne).
Soultz (Bas-Rhin).
Soultzbach (Haut-Rhin).
Soultzmatt (Haut-Rhin).
Touey (Yonne).
Trèbes (Tarn).
Ussat (Ariége).

Vacqueyras (Vaucluse).
Vals (Ardèche).
Velleron (Vaucluse).
Velotte (Vosges).

Vernet (Pyrénées-Orientales).
Vezelay (Yonne).
Viallas (Lozère).

Vie-le-Comte (Puy-de-Dôme).
Vic-sur-Cère (Cantal).
Vichy (Allier).
Vico (Corse).

Watwiller (Haut-Rhin).

EAUZAN, Elusensis pagus, contrée de l'ancien Armagnac, dont Eause était la capitale. (Voy. Eause.)

EBBON, trente et unième évêque de Reims, dut son élévation au hasard, qui fit choisir sa mère pour nourrice de Louis le Débonnaire. Compagnon d'études de ce prince, il embrassa l'état ecclésiastique, fut pourvu de riches bénéfices, parut avec éclat au concile de Noyon, en 814, et fut pourvu de l'évêché de Reims, lors de l'avénement de Louis le Débonnaire à l'empire. Le pape Pascal II l'envoya, vers 822, prêcher le christianisme en Danemarck. Ebbon fit trois voyages dans ces contrées, où il joua aussi un rôle politique. Il montra, en 833, au concile de Compiègne, où fut déposé Louis le Débonnaire, la plus grande ingratitude envers son bienfaiteur: il fut un des auteurs de la déchéance prononcée contre ce prince. Mais l'empereur fut, bientôt après, replacé sur le trône; Ebbon subit alors la peine de son ingratitude, et fut enfermé dans le monastère de Fulde. On le conduisit en 835, au concile de Thionville, où il fit l'aveu de ses fautes, et se reconnut, à haute voix, indigne de l'épiscopat. Lothaire, après la mort de son père, voulut lui rendre l'évêché de Reims; mais le clergé refusa de lui

obéir, et le pape ne voulut jamais lui
accorder une nouvelle institution cano-
nique. Ebbon mourut en 851, à Hildes-
heim, laissant quelques écrits peu im-
portants, entre autres une Apologie,
que dom Bouquet a insérée dans le re-
cueil des historiens de France.

ÉBÉNISTERIE. Cette industrie est une de celles qui sont le plus habilement exercées en France, et surtout à Paris; nos meubles sont recherchés dans toute l'Europe, et cette supériorité de l'ébénisterie française remonte à une époque déjà ancienne, au dix-septième siècle. Ce serait une chose fort curieuse et fort intéressante qu'une histoire complète des progrès de cet art; mais les éléments nous manquent pour l'écrire, et l'essai que nous présentons à nos lecteurs est, nous le croyons, ce qui a encore été écrit de moins incomplet sur cette question.

Étymologiquement, l'ébénisterie est l'art de travailler l'ébène; c'est qu'à l'époque où ce mot s'est formé, ce bois était celui que l'on recherchait le plus pour la fabrication des meubles; aujourd'hui l'on entend, en général, par ce mot, l'art de travailler les bois précieux et de les convertir en meubles.

L'ébénisterie fut très-florissante en France pendant le moyen âge; le nombre considérable de cabinets, de bahuts, de dressoirs ou buffets, de chaires, de meubles de toute espèce, ornés de sculptures souvent remarquables, et que l'on conserve encore de cette époque, suffit pour attester le développement qu'avait alors atteint l'art des tabletiers et des huchers. Nous n'entreprendrons point de donner ici une description des différentes espèces de meubles fabriqués par ces artisans. Cette description nous entraînerait au delà des bornes fixées à cet article. Nous renverrons nos lecteurs aux ouvrages de M. Villemin et de M. Dusommerard, en nous bornant à dire quelques mots des hommes auxquels nous devons ces objets de notre admiration.

Dans le livre des métiers d'Étienne Boileau (titre LXVIII), les ébénistes sont désignés sous le nom de tabletiers, c'est-à-dire, continue le prévôt des mar« ceus qui font tables à eschands, crire. » Et on leur donne, dans les or

donnances supplémentaires (no XIII), le nom qu'ils ont porté jusque vers le dix-septième siècle, celui de huchers. Le chêne, le buis, le cyprès, le brésil (*), étaient alors surtout employés; l'ivoire et la corne étaient employés comme ornements. L'ébénisterie, comme tous les arts du dessin, fit, au seizième siècle, de notables progrès. Les grandes découvertes géographiques qui marquèrent cette époque lui donnèrent, d'ailleurs, une foule de bois auparavant inconnus on put alors varier les couleurs; et la marqueterie, ce puissant auxiliaire de l'ébénisterie, fit aussi d'immenses progrès. On a dit, sans preuve aucune, que cet art, né en Italie, était venu en France avec les Médicis. C'est là, sans doute, un préjugé qui, tôt ou tard, sera renversé, comme tant d'autres du même genre, qu'une étude plus attentive de l'histoire de l'art en France a déjà fait disparaî

tre.

C'est au dix-septième siècle que l'ébénisterie française atteignit son apogée. Les ébénistes français acquirent alors, sur tous les ébénistes de l'Europe, une supériorité qu'ils ont su conserver jusqu'à nos jours, malgré la concurrence que l'Allemagne leur a faite. Ceux de ces artistes qui se sont acquis la plus grande renommée sont : Jean-Marie de Blois, André-Charles Boule et son fils; ils étaient à la tête des ébénistes de la manufacture des Gobelins, ouvriers célèbres qui ont exécuté une foule de meubles magnifiques, ornés de marqueterie d'ivoire, d'écaille, de cuivre, et de bois précieux.

L'ébénisterie céda au goût dominant de l'époque, à la fin du règne de Louis XV, et l'on put remarquer, jusque dans cette industrie si capricieuse, les traces du faux goût qui avait alors envahi tout le domaine des beaux-arts. Une réaction eut lieu à la fin du dix-huitième siècle et au commencement du dix-neuvième. L'art grec redevint alors à la mode, et l'on céda peut-être un peu trop à cette mode, dans l'ébénisterie du moins; cet

(*) Bois rouge tiré de l'Orient : « Li barillier pueent faire bariz de fuz de tamarle « et de brésil à vendre et achater..,» Livre des métiers, p. 104.

excès amena une nouvelle réaction en sens contraire, et l'on vit, vers 1825, toutes les expositions encombrées de meubles gothiques. Celle de 1834 parut offrir quelques améliorations, et l'on put espérer, pour un avenir prochain, des progrès plus grands encore. En effet, l'exposition de 1839 a constaté un progrès notable. Voici un extrait de la partie du rapport de M. Blanqui qui est consacrée à cette industrie : « On remarquait un commencement de retour au bon goût, une recherche plus sévère de l'art dans les meubles exposés : le faubourg Saint-Antoine, à Paris, avec ses 40,000 habitants habitués depuis vingt-cinq ans à cette industrie, l'a concentrée dans ses ateliers; maîtres intelligents, ouvriers habiles et instruits, artistes de goût, cours de dessin de toute espèce, tout est réuni là. Tout aussi y est soumis au principe fécond de la division du travail; les scieries mécaniques débitent le bois de placage en feuilles légères (jusqu'à 64 par pouce) et en baguettes sveltes et déliées. La hardiesse des découpeurs ne connaît plus de bornes; elle s'est emparée des métaux, de l'ivoire, de l'écaille naturelle et artificielle, pour en faire des fleurs, des bordures, des ornements de toute espèce.

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Malheureusement, nos artistes en sont restés à l'imitation, soit de la renaissance, soit des meubles de Boule, lorsque, ayant une industrie et des ressources si puissantes, ils pourraient être si facilement créateurs. L'acajou, le triste acajou, se trouve attaqué partout; on le remplace par l'oranger, le palissandre, le frêne, le bois de rose, plus légers et d'un aspect plus gai, susceptibles de mieux s'allier avec les étoffes employées aujourd'hui par les tapissiers. Cependant, il serait à désirer que l'on employât de préférence les bois indigènes; M. Werner a fait de grands efforts dans ce but tout patriotique: depuis plusieurs années, ce fabricant a exposé des meubles en érable, en frêne et en olivier; en 1839, on a pu admirer un beau meuble en bois de chêne sorti de ses ateliers. Malgré tout, l'acajou et surtout le palissandre, l'angica, le courbaril et l'ébène, ont toujours la vogue. Nous espérons cependant que cette mode

cessera, surtout si une industrie naissante, celle de la teinture des bois, se développe, comme tout semble le présager: les bois de la Corse seraient, dans ce cas, une source nouvelle de richesses pour la France. Déjà l'ébénisterie produit annuellement pour une somme de 40 millions, dont la moitié provient de la vente à l'étranger. Les perfectionnements apportés par M. Emile Grimpé à la sculpture mécanique sont de nature à donner une impulsion immense à l'ébénisterie, outre que ces procédés permettent de reproduire des statues et des bas-reliefs avec une promptitude et une exactitude également étonnantes. L'application de la marqueterie aux parquets est également toute moderne; les beaux parquets-mosaiques en bois étrangers, représentant des dessins d'entrelacs ou d'arabesques, exposés en 1839, ont été admirés comme ils le mé ritaient. Pour cette industrie, la mécanique a aussi fourni des résultats utiles; la coupe du bois a été améliorée, et le jury a dû décerner 11 récompenses aux industriels qui avaient présenté leurs produits. Il faut espérer que cette industrie naissante, lu mosaïque en bois, se développera comme elle le mérite.

A cet aperçu rapide, nous croyons devoir ajouter les noms des industriels qui savent conserver, par leur goût et leur activité, une aussi précieuse industrie à la France; ce sont: MM. Jacob Desmalter, de Billy, Bellangé, Bellangre, Meynard, Fischer, Werner, Grohé, Durand, Jolly, Berg, Barbier, Hoeffer, Royer, Osmond, à Paris, et M. Kugel, à Nancy, tous récompensés par le jury de l'exposition.

EBERSBERG (combat de). Au printemps de l'année 1809, Napoléon marchait sur Vienne à grandes journées, et les Autrichiens se repliaient au plus vite vers leur capitale. Le 3 mai, la division Claparède, du corps d'Oudinot, laquelle formait l'avant-garde de l'armée française, atteignit dans la matinée l'arrière-garde autrichienne, qui se hâtait à passer de la rive gauche sur la rive droite de la Traunn, au moyen d'un pout situé en face d'Ebersberg. Ce pont s'étend sur plusieurs îles et plusieurs bras qui divisent la rivière en cet endroit, et offre ainsi un parcours assez

long; il était, en outre, protége par de nombreuses batteries. Les Français s'y engagèrent sans hésiter; mais la brigade Coehorn, qui s'avançait en tête, fut, à diverses reprises, arrêtée dans son élan par la violence du feu. Lorsque le général Claparède arriva avec le reste de sa division, cette masse, poussant avec trop d'impatience la brigade Coehorn, qui continuait à faire des prodiges, canons, caissons, chariots, hommes et chevaux, tout fut culbuté dans la Traun. Claparède et les siens passèrent cependant; mais, sur ces entrefaites, le feu prit aux maisons du village, qui avoisi nait le pont, et de là aux premières arches, de sorte qu'ils se trouvaient séparés des autres corps français, et qu'ils eurent, pendant quelque temps, au nombre à peine de 7,000, à lutter contre 30,000 Autrichiens formés en bataille sur des hauteurs. Ils le firent avec autant d'intrepidité que de succès; mais ils eussent fini par succomber, si les autres divisions d'Oudinot, arrêtant l'incendie et rétablissant les communications, ne fussent accourues à leur secours. Les Autrichiens, craignant dès lors d'être débordés, battirent en retraite, et laissèrent quatre canons, deux drapeaux, et un monceau de morts dans ce malheureux village d'Ebersberg, dont les ruines fumaient encore au bout de huit jours. Les maisons, les rues, les rives de la Traun, étaient encombrées de cadavres à demi brûlés. Cette affaire coûta aux Autrichiens 4,500 hommes tués ou blessés, et 6 ou 7,000 prisonniers. La division Claparède, qui s'était tant distinguée, n'eut cependant que 300 morts et 700 blessés.

ÉBLÉ (Jean-Baptiste), général d'artillerie, né en 1759, à Saint-Jean de Rorbach (Moselle), entra au service comme simple canonnier, et devint offi cier en 1785. Capitaine en second dans le 6o régiment d'artillerie en mai 1792, i servit dans l'armée de Dumouriez jusqu'au mois de juillet 1793. Il fut alors chargé, en qualité de chef de bataillon, du commandement de l'artillerie d'une des divisions de l'armée du Nord, et se trouva à la bataille d'Hondscoote et au déblocus de Dunkerque. Nommé général de brigade le 27 septembre 1793, il commanda l'artillerie de la même

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