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Arrêté des Consuls de la République.

Paris, le 23 messidor an 9 (12 juillet 1801.)

LES Consuls de la République arrêtent :

ARTICLE PREMIER.

La re division de la flottille légère sera servie

par la 76 demi-brig.. Anvers.

La 2 par la 84°

Gand.

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Chacune de ces demi-brigades fournira les troupes nécessaires pour tenir garnison, et s'exercer à la manoeuvre des chaloupes canonnières.

ART. III.

Chaque demi-brigade fournira un détachement pris dans un seul bataillon. Ce bataillon sera composé :

D'un chef de bataillon.

De trois capitaines.

De six lieutenans ou sous-lieutenans.

De quatre cent trente sous-officiers, soldats et tambours.

ART. IV.

Chaque chef de bataillon se concertera avec l'officier de marine commandant la division et s'embarquera sur le même bord: chaque capitaine s'embarquera sur la chaloupe canonnière de l'enseigne de vaisseau qui commande la section.

ART. V.

Le ministre de la guerre nommera un adjudantcommandant et un chef de bataillon d'artillerie, pour être chargés du détail du service de l'infanterie et de l'artillerie de terre, et fera exécuter les ordres du contre-amiral Latouche.

ART. VI.

Tous les officiers de terre et de mer seront sous les ordres immédiats du contre-amiral Latouche.

ART. VII.

Les ministres de la guerre et de la marine sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui ne sera pas imprimé.

Rapport du capitaine Brisbane à lord Cornwallis, sur la capture de la corvette française la Che

vrette.

MONSIEUR,

A bord de la Doris, le 22 juillet 1801.

J'ai l'honneur de vous informer qu'une entreprise des plus audacieuses a été tentée la nuit dernière par les chaloupes des vaisseaux du roi la Doris, le Beaulieu et l'Uranie entièrement montées de volontaires, sous la direction du lieutenant Losack de la Ville de Paris, dont la bravoure en cette occasion est mieux sentie qu'on ne saurait l'exprimer, et qui a réussi à aborder et à enlever le vaisseau national français la Chevrette de vingt canons, complétement armé, et monté par trois cent cinquante hommes d'équipage, sous les batteries dans la baie de Camaret, et en présence des flottes combinées de France et d'Espagne. Tout éloge que je voudrais y ajouter serait au-dessous du mérite des braves officiers, matelots et marins qui ont été employés à ce service. Ce n'est qu'un acte de justice de mettre ci-dessous les noms et le grade de ceux qui ont si noblement acquis un nouveau lustre aux armes de sa majesté. Je dois très-sincèrement regretter la perte des tués et blessés; mais

lorsqu'on la rapproche de celle de l'ennemi, elle est comparativement petite. Je ne saurais finir sans faire mes plus vifs remercimens aux capitaines Poyntz et Gage pour la bonne disposition de leurs chaloupes. Qu'il me soit permis d'ajouter que le capitaine Jervis, du vaisseau du roi le Robuste, s'empressa d'envoyer sa barge et sa grande chaloupe pour ce service; que pareillement le lieutenant Spencer plaça le cutter le Télémaque dans le goulet, et empêcha par là toute assistance que l'ennemi aurait pu tenter au moyen des chaloupes.

Rapport du contre-amiral Latouche-Tréville au ministre de la marine et des colonies, sur l'entrée en rade de Boulogne de la division de la flottille de Calais.

Au camp de Tour-d'Ordre, près Boulogne-sur-Mer, le 9 thermidor an 9 (28 juillet 1801.)

CITOYEN MINISTRE,

La division de chaloupes canonnières retenue depuis si long-temps à Calais par un grand nombre de stationnaires, est parvenue ce matin, par une manoeuvre aussi savante que hardie, à se réunir à la flottille légère dans le port de Boulogne. La batterie, érigée entre la pointe de Créme-aux-Œufs et le cap Griz-Nez par les soins du général Ferrand, a

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parfaitement rempli son objet, en protégeant efficacement le passage de cette division dans un point où elle n'avait auparavant aucune protection à espérer; les chaloupes canonnières, sous le commandement du capitaine de frégate espagnol Mirates, adjudantcommandant de la flottille que j'avais envoyé à Calais pour accélérer leur sortie, ont engagé une canonnade assez vive avec une partie des bâtimens ennemis qui étaient stationnés devant Boulogne ; mais soutenus par les bateaux canonniers de la flottille, les Anglais ont cessé le combat et se sont ralliés à leur escadre, mouillée à une lieue et demie de la côte, composée d'un vaisseau de 74, d'un vaisseau rasé et de deux frégates. C'est en présence de ces forces, et malgré l'opposition de douze bricks, canonnières et bâtimens armés, que les six chaloupes canonnières, le Volcan, l'Inabordable, l'Eclatante, la Méchante, l'Incommode, la Surprise et le bateau no 18 de la 5 division, commandés par les citoyens Cordonnat, Lemoyne, Vallée, Margoli, Benis, Caro, lieutenant de vaisseau, et Thouret, enseigne, sont arrivés à leur destination.

Salut et respect,

Signé, LATOUChe-Tréville.

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