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tache une grande importance à la prompte exécution de ces ordres, puisque je suis instruit que les Anglais menacent l'escadre que nous avons dans la rade de Rochefort; veuillez, je vous prie, accélérer l'armement de ces îles. On me rend compte, qu'à l'ile d'Aix, il n'y a que neuf mortiers, dont trois étant des mortiers à galiotes, sont d'un service trèsdifficile, et les six autres n'étant pas tous de douze pouces ne peuvent pas être d'une grande utilité.

Réitérez les ordres pour qu'on laisse les trois mortiers à galiotes. Les canonniers n'osent tirer ces mortiers qu'avec dix-huit livres de poudre, tandis qu'ils peuvent les tirer à vingt-une livres. Ordonnez que les plates-formes soient faites à neuf, et que la batterie soit munie de trois crics, et du nombre de pinces nécessaires pour pouvoir les mouvoir le plus promptement possible.

Faites changer les six autres mortiers et remplacer par six mortiers à la gomère de douze pouces. La batterie de l'ile d'Aix étant susceptible de contenir beaucoup d'autres mortiers, mon intention est qu'on en mette jusqu'à trente. Le ministre de la marine a l'ordre de faire fournir de l'arsenal de Rochefort tous les mortiers à la gomère de douze pouces, qui ne seraient pas nécessaires pour les galiotes à bombes, et tous les bois et ouvriers pour les plates-formes.

On m'instruit qu'il n'y a pas à l'île d'Aix le nombre

d'affûts de rechange nécessaires, et qu'il y a même des pièces qui ne sont pas montées. On me rend compte également que la poudre est de mauvaise qualité et en trop petite quantité; qu'il n'y a pas les ustensiles nécessaires pour tirer à boulets rouges, et particulièrement qu'il manque des gargousses en parchemin, ce qui est indispensable pour ce tir.

Donnez les ordres pour qu'à commencer du 20 messidor, on fasse tous les jours l'exercice du canon et de la bombe, et que de deux jours l'un, on tire à la fois une bombe par mortier chargée et avec sa fusée, et deux coups à boulets rouges par chaque pièce qui voit sur la rade.

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Le ministre de la marine à l'ordre de faire placer sur le Bayard, la carcasse de quelques bateaux de pêche sur laquelle les mortiers de l'île d'Aix et du Saumonard tireront; et les bombardiers qui mettront dans cette carcasse auront douze francs par coup.

Il sera mis également un bateau à la même distance de la batterie de l'île d'Aix à la hauteur du cinquième vaisseau. Il sera accordé six francs pour chaque boulet qui portera sur ce bateau.

A

Je désire qu'un général d'artillerie se rende à Rochefort pour diriger ces exercices qui seront continués pendant deux décades. Le procès-verbal sera dressé et signé par le préfet maritime, le comman

dant de l'escadre, le directeur de l'artillerie, et le général commandant les troupes de débarquement.

Donnez l'ordre à un capitaine d'artillerie, deux lieutenans, quatre maréchaux de logis, et six brigadiers qui aient beaucoup tiré de bombes et à boulets rouges, de se rendre en toute diligence à Rochefort, et aux batteries de l'île d'Aix, pour y diriger les exercices. Ces individus seront pris dans l'artillerie de la garde des Consuls; ils resteront à l'île d'Aix jusqu'à nouvel ordre.

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Signé, BONAPARTE.

Lettre du premier Consul au ministre de la

guerre.

Paris, le 9 messidor ́an 9. (28 juin 1801.)

ON me rend compte, citoyen ministre, que les commandans militaires de l'île de Groix et autres de la côte de l'ouest, se permettent de s'absenter souvent du lieu de leur résidence, et de rester plusieurs jours sans y paraître. Je vous prie de donner les ordres pour que, sous aucun prétexte, les commandans ne se permettent plus de sortir de l'arrondissement dont la sûreté leur est confiée.

Je suis également informé que les approvisionnemens de guerre et de bouche, ainsi que l'armement de ces îles sont dans une situation peu satisfaisante. Veuillez ordonner qu'il soit fourni sans délai

tout ce qui est nécessaire pour la défense de ces

différens postes.

Signé, BONAParte.

Lettre du premier Consul au ministre de la

guerre.

Paris, le 5 thermidor an 9. (24 juillet 1801.)

JE vois avec la plus grande peine, citoyen ministre, que les trente mortiers que je désirerais qui fussent à l'île d'Aix n'y sont pas encore. Je vous prie de me faire un rapport particulier sur cet objet. Il faut faire fondre des mortiers à la gomère à Rochefort, où il y a de la matière, à la marine. L'intention du gouvernement est de placer le plus de mortiers possible à la batterie de Saumonard, île d'Oleron, et à l'île d'Aix. Cinquante à soixante mortiers tirant à la fois sur le point où pourrait s'embosser l'escadre ennemie pour attaquer la nôtre, ne seraient pas trop. Réitérez l'ordre d'ôter tous les mortiers à petite portée qui se trouvent à cette batterie.

Concertez-vous pour les mortiers à fondre avec le ministre de la marine.

Signé, BONAPARTE,

Lettre du premier Consul au ministre de la

guerre.

Paris, le 13 thermidor an 9. (1er août 1801).

FAITES Connaître, citoyen ministre, par un courrier extraordinaire, au général Pille, que mon intention n'est pas qu'il y ait un camp aux environs de Boulogne, mais qu'il renforce la garnison de cette ville, et place des troupes dans celles environnantes, de manière à se trouver à portée de Boulogne. J'approuve que les batteries qui défendent cette ville soient augmentées de douze pièces de 24, et de douze mortiers à la gomère de douze pouces. Il doit y avoir à chaque batterie un gril à boulets rouges : il est nécessaire que vous donniez des ordres aux commandans du génie et de l'artillerie, pour qu'ils soient promptement construits.

Signé, BONAParte.

Lettre du premier Consul au ministre de la

guerre.

Paris, le rer brumaire an 10. (23 octobre 1801).

DONNEZ l'ordre, citoyen ministre, au général Meyer à Toulon, de prendre le commandement d'un corps destiné à s'embarquer à bord du contreamiral Gantheaume, et qui sera composé de trois

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