Journal de la vie privée et des conversations de l'Empereur Napoléon à Saint Hélène, Band 1,Teil 2

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Seite 264 - L'Empereur est ravi de Racine, il y trouve de vraies délices; il admire éminemment Corneille, et fait fort peu de cas de Voltaire, plein, dit-il, de boursouflure, de clinquant, toujours faux, ne connaissant ni les hommes ni les choses, ni la vérité, ni la grandeur des passions.
Seite 337 - Je suis l'homme du peuple ; si le peuple veut réellement la liberté, je la lui dois ; j'ai reconnu sa souveraineté. Il faut que je prête l'oreille à ses volontés, même à ses caprices.
Seite 176 - Elle croyait pouvoir comparer cette agitation de la capitale à ces commotions si communes à Londres, et dont Rome avait si souvent donné l'exemple au temps des comices. Elle proclama le 23 septembre l'acceptation de la Constitution et des lois additionnelles, par la majorité des assemblées primaires; mais, dès le lendemain, les sections de Paris nommèrent des députés pour former une assemblée centrale d'électeurs qui se réunirent à l'Odéon.
Seite 213 - Dénués de tout, vous avez suppléé à tout. Vous avez gagné des batailles sans canons, passé des rivières sans ponts, fait des marches forcées sans souliers, bivouaqué sans eau-de-vie et souvent sans pain. Les phalanges républicaines, les soldats de la liberté, étaient seuls capables de souffrir ce que vous avez souffert; grâces vous en soient rendues, soldats!
Seite 335 - A ma rentrée de Cannes ici, je n'ai pas conquis, j'ai administré... Je ne suis pas seulement, comme on l'a dit, l'empereur des soldats, je suis celui des paysans, des plébéiens de la France... Aussi, malgré tout le passé, vous voyez le peuple revenir à moi. Il ya sympathie entre nous. Ce n'est pas comme avec les privilégiés. La noblesse m'a servi, elle s'est lancée en foule dans mes antichambres. Il n'ya pas de place qu'elle n'ait acceptée, demandée, sollicitée.
Seite 336 - Qui ne l'aurait pas voulu à ma place ? Le monde m'invitait à le régir. Souverains et sujets se précipitaient à l'envi sous mon sceptre. J'ai rarement trouvé de la résistance en France, mais j'en ai pourtant rencontré davantage dans quelques Français, obscurs et désarmés, que dans tous ces rois si fiers aujourd'hui de n'avoir plus un homme populaire pour égal... Voyez donc ce qui vous semble possible.
Seite 336 - C'est qu'entre eux et moi, il ya même nature. Ils me regardent comme leur soutien, leur sauveur contre les nobles.... Je n'ai qu'à faire un signe, ou plutôt à détourner les yeux, les nobles seront massacrés dans toutes les provinces. Ils ont si bien manœuvré depuis dix mois ! .. .mais je ne veux pas être le roi d'une jacquerie.
Seite 265 - La tragédie, disait-il, échauffe l'âme, élève le cœur, peut et doit créer des . héros. Sous ce rapport, peut-être, la France doit à Corneille une partie de ses belles actions. Aussi, messieurs, s'il vivait, je le ferais prince.
Seite 358 - Il disait sur cela qu'indépendamment de l'obligation d'obéir à la nature, ces sommeils offraient au chef d'une très grande armée le précieux avantage d'attendre avec calme les rapports et la concordance de toutes ses divisions, au lieu de se laisser emporter peut-être par le seul objet dont il serait le témoin.
Seite 199 - Soldats, vous êtes nus, mal nourris; le gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. Votre patience, le courage que vous montrez au milieu de ces rochers, sont admirables; mais ils ne vous procurent aucune gloire; aucun éclat ne rejaillit sur vous. Je veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir: vous y trouverez honneur, gloire et richesses. Soldats d'Italie, manqueriez-vous de courage ou de constance?

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