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jusqu'à la porte du sallon, qui est immédiatement avant celui du trône, par un maître et un aide des cérémonies.

Présentation à Sa Sainteté.

Le 22 frimaire, les fonctionnaires publics appelés à la cérémonie du sacre, après s'être divisés en provinces ecclésiastiques dans la galerie du Musée, furent admis à l'audience du Pape, diocèse par diocèse, et suivant l'ordre alphabétique des métropoles, et ensuite des villes épiscopales. Le Saint-Père témoigna une vive satisfaction des sentimens religieux exprimés par les préfets au nom de leurs administrés, et il bénit successivement toutes les députations qui lui furent présentées.

Message de S. M. au Sénat le dépôt , pour dans ses archives, des actes de naissance de deux princes.

Le vœu qu'avait manifesté le sénat, dans son discours du 10 frimaire, relativement au dépôt dans ses archives, des actes de naissance des princes français, fut suivi du message suivant, que l'Empereur lui adressa le 21 du même mois, où ces actes furent enregistrés.

« Sénateurs,

« Les constitutions de l'Empire ayant statué

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» que les actes qui constatent les naissances, » les mariages et les décès des membres de la » famille impériale, seront transmis, sur un » ordre de l'Empereur, au sénat, nous avons chargé notre cousin, l'archi-chancelier de l'Empire, de vous présenter les actes qui » contatent la naissance de NAPOLÉON CHAR» LES, né le 18 vendémiaire an 11, et de » NAPOLÉON LOUIS, né le 19 vendémiaire » an 13, fils du prince Louis notre frère; et >> nous invitons le sénat à en ordonner, con» formément aux constitutions, la transcrip» tion sur ses registres et le dépôt dans ses >> archives. Ces princes hériteront de l'atta>> chement de leur père pour notre personne, » de son amour pour ses devoirs, et de ce >> premier sentiment qui porte tout prince ap» pelé à de si hautes destinées, à considérer » constamment l'intérêt de la patrie et le bon» heur de la France comme l'unique objet de » sa vie. »

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CHAPITRE X V I.

Fête donnée par la Ville de Paris à Leurs Majestés Impériales.

LA fête donnée par la ville de Paris, à L. M. Impériales, fut le digne complément de celles qui eurent lieu pendant le couronne

ment.

Capitale de la France, capitale des sciences et des arts, Paris, centre du goût, et de tout tems l'arbitre de tout ce qui appartient aux convenances et à l'urbanité, offrit, dans ce jour. solemnel, et l'ensemble des plus belles dispositions, et la réunion brillante de ses principaux habitans, et le concours immense de sa population, et l'expression de ses vœux reconnaissans, et l'éclat de l'allégresse publique: tel fut, en effet, ce que Paris offrit dans ce beau jour spectacle magnifique qui, lié aux plus grands souvenirs, éveilla toutes les imaginations, et émut tous les cœurs; journée solemnelle, alliance touchante du monarque et d'une grande section du peuple, dans laquelle se confondirent les sentimens qui tiennent à l'admiration, ceux qui naissent d'une affection profonde, ceux sur lesquels repose une immuable fidélité.

Le génie des arts avait conçu l'ensemble de la fête : une imagination fertile en avait calculé les dispositions: le goût le plus ingénieux, la politesse la plus délicate en avaient embelli tous les détails.

Voici une idée des dispositions générales et des décorations.

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L'Hôtel-de-Ville de Paris, situé sur la rive droite de la Seine, n'a point de façade sur la rivière. Le bâtiment règne sur un des côtés de la place, et n'a point de construction parallèle qui le continue et l'accompagne. L'architecte du département, auquel on doit le dessin général de la fête, avait élevé dans la place de Grève deux édifices en charpente, destinés à prolonger l'ordre d'architecture du bâtiment, à former deux aîles nouvelles l'une en face de la Seine, et l'autre faisant face à l'Hôtel-de-Ville. Le dessin de cet édifice était absolument semblable à celui du bâtiment principal, avec cette exception que les ornemens et les accessoires en étaient peutêtre d'un goût plus moderne. L'intérieur de l'Hôtel avait pris une face toute nouvelle; on n'y pénétrait plus que par de belles galeries fraîchement décorées, dans de vastes vestibules, et de magnifiques salles décorées avec le luxe le plus recherché.

La salle du trône présentait le plus beau coup

:

d'œil elle formait un immense quarré long: à l'une de ses extrémités, sous un dais magnifique, s'élevait en demi- cercle le trône de l'Empereur ; à la gauche se trouvait le fauteuil de l'Impératrice; sur une des marches du trône était un guéridon sur lequel était placé un volume figuré, avec ces mots : Code Napoléon. Emblême ingénieux, et l'un des titres les plus puissans de l'Empereur à la reconnaissance des Français, et particulièrement à celle des nombreuses familles qui allaient se réunir au pied du trône.

Toute cette salle était drapée, avec autant de richesse que d'élégance, d'une étoffe cramoisie parsemée d'abeilles d'or. Tous les panneaux, garnis de glaces de la plus haute dimension, réfléchissaient une illumination brillante, dont un lustre énorme, élégant, malgré la richesse et le poids de ses cristaux attirait et multipliait l'éclat. Les croisées étaient ornées de rideaux de soie blanche, relevés en feston, et également parsemés d'abeilles d'or.

A l'extrémité opposée, en face du trône, étaient placées, sur une belle et vaste cheminée, les armes impériales avec cette légende: fixa perennis in alto, sedes.

La salle destinée au festin offert à Leurs Majestés, était nommée la salle des victoires, et la nature de ses décorations, des attributs,

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