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également dans cette salle, revêtus des ornemens convenables aux fonctions qu'ils devaient exercer.

Quatre tables étaient dressées dans cette même salle.

La première, plus grande que les autres, et revêtue d'un tapis qui descendait jusqu'à terre, a servi à déposer les ornemens de S. S., ses deux mitres et sa tiare.

Sur une seconde table, à peu de distance de la première, ont été placés les ornemens de Mg. le cardinal Caselli, cardinal-diacre, et de Mg. Nasalli, prélat de S. S. et chanoine de la cathédrale de Plaisance, sous-diacre.

Sur une troisième ont été déposés les ornemens de M. l'abbé Raphaël de Monachis diacre grec, et de M. l'abbé Etienne della Rocca, sous-diacre grec.

Enfin la quatrième a reçu les sept chandeliers qui devaient servir aux sept acolites.

Des banquettes revêtues de tapis étaient préparées en outre pour les cardinaux, archevêques et évêques.

Pendant que S. S recevait les ornemens des mains des prélats qui l'entouraient, le cardinal archevêque de Paris, revêtu de la chape cardinaliste, s'est rendu dans son église pour recevoir S. S., et le clergé de France, à la tête de son chapitre.

S. S. s'étant revêtue de ses ornemens, s'est rendue à l'église ; elle était précédée de sa croix, portée par M. l'Abbé Salamon, faisant fonction d'un des sous-diacres apostoliques, revêtu d'une tunique, deux chapelains secrets du Pape portaient ses deux mitres et marchaient devant la croix ; le thuriféraire portait devant la croix l'encensoir et la navette.

;

Huit acolytes, dont sept portaient des chandeliers avec leurs cierges, se trouvaient à côté de la croix ; quatre étaient à droite, et quatre à gauche.

Le sous-diacre latin marchait après les acolytes. Il s'est placé au-milieu du diacre et du sous-diacre grecs.

Après lui venaient sur deux lignes, dans l'ordre de leur institution canonique, et la mitre sur la tête, d'abord les évêques, ensuite les archevêques, puis les cardinaux, vêtus ainsi qu'il a été ci-dessus.

S. S. fermait la marche. Elle était revêtue d'une chape, la tiare sur la tête, et placée au milieu des deux cardinaux-diacres assistans, qui soutenaient de chaque côté les bords de sa chape; devant elle marchaient le cardinalévêque assistant, en chape, et le cardinaldiacre de l'Evangile, en dalmatique, et les officiers de la maison impériale, de service près S. S.

Une garde d'honneur entourait S. S., et lui rendait les honneurs convenables.

Dès que la procession est arrivée à la porte de l'église, le clergé y est entré, et est allé, sans s'arrêter, prendre les places qui lui étaient destinées.

Le cardinal archevêque de Paris, nu-tête a offert à S. S. la croix à baiser, et ensuite lui a présenté la navette; S. S. a mis l'encens dans l'encensoir et a reçu ensuite l'aspersoir; elle a fait une aspersion d'abord sur elle-même, puis sur le clergé et sur le peuple. S. S. ayant été encensée, a passé au milieu du chapitre, rangé sur deux lignes, et s'est rendue au sanctuaire, conduite sous un dais porté par les chanoines. Pendant l'entrée de S. S. dans l'église, la musique impériale, sous la direction de M. Lesueur, a exécuté à grand choeur et symphonie l'antienne suivante : Tu es Petrus, etc. (*).

« Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai » mon Eglise, et les portes de l'enfer ne pré» vaudront point contre elle, et je te don» nerai les clefs du royaume des cieux. >>

Ensuite S. S. a fait sa prière au pied de

(*) Le texte français se trouve partout avec le latin dans le procès-verbal. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en rapportant le français ( Note de l'éditeur.)

l'autel; le chapitre n'est rentré dans le chœur que lorsque S. S. a eu pris place sur le trône qui lui avait été préparé près de l'autel, du côté de l'évangile. En avant de S. S., à côté de l'autel, étaient Mg. le cardinal Antonelli, évêque assistant; à droite du Pape, Mg. le cardinal Braschi, et à sa gauche, Mg. le cardinal de Bayane, diacres assistant au trône, qui étaient entourés des grands-officiers de Sa Sainteté.

Le souverain Pontife, assis sur son trône, a reçu les hommages des évêques, qui sont venus baiser son étole à droite et à gauche, et sont retournés à leur place après lui avoir fait une profonde révérence.

De l'autre côté de l'autel se sont placés sur des banquettes couvertes de velours rouge messeigneurs les cardinaux de Pietro, de Belloy, Cambacérès et Fesch; Mg. le cardinal Caselli, en sa qualité de diacre de l'évangile, était placé sur un tabouret devant l'autel, du côté de l'épitre ;

Des deux côtés du chœur, sur des bancs, les archevêques, les évêques et le clergé de Paris ;

A droite du trône du Pape, les officiers de la maison impériale de service auprès de S. S. Le Pape, assis sur son trône, a dit les Tierces.

A dix heures, LL. MM. II. sont parties du palais des Tuileries, au bruit d'une salve d'artillerie, et ont suivi, pour se rendre à NotreDame, les mêmes rues qu'avait suivies le cortége de S. S.

La marche du cortége était ouverte par quatre escadrons de carabiniers, quatre de cuirassiers, et par les escadrons de chasseurs de la garde, entremêlés de pelotons de Mameluks. M. le maréchal Murat, gouverneur de Paris, était, avec son état-major, à la tête de ces troupes.

Le cortége impérial a marché dans l'ordre suivant :

Les hérauts d'armes à cheval;

Une voiture pour les maîtres et aides des cérémonies;

Quatre voitures pour les grands - officiers militaires de l'Empire;

Trois voitures pour les ministres ;

Une voiture pour le grand-chambellan, le grand écuyer et le grand maître des cérémonies;

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Une voiture pour LL. AA. SS. l'archi-chancelier et l'archi-trésorier;

Une voiture pour les princesses;

La voiture de l'Empereur, dans laquelle étaient LL. MM. II., et LL. AA. II. les princes Joseph et Louis ;

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