D'autres tribunes étaient occupées par les familles des grands dignitaires, par les étrangers présentés, par les familles des ministres et du gouverneur de Paris, par celles des grands - officiers et officiers de la maison de l'Empereur, des sénateurs, des conseillers d'Etat, des législateurs, des tribuns, des grands officiers de la légion d'honneur, des membres de la cour de cassation et de la comptabilité nationale; par l'état-major de Paris, par les bureaux de l'institut national, et enfin par la préfecture de la Seine et de police, et par les administrations tant ministérielles que générales. Les tribunes du rez-de-chaussée, près du trône, étaient remplies par les officiers de la garde impériale.

Les deux rangs de tribunes du haut étaient occupées par les députations des armées de terre et de mer, et des gardes nationales.

Les membres de la députation italienne appelés au sacre, ont été placés, savoir : le viceprésident, dans la tribune impériale ; les membres de la consulte d'Etat, parmi les sénateurs; ceux du conseil législatif, parmi les conseillers d'Etat; le commissaire du gouvernement près le tribunal de cassation, avec la cour de cassation ; les présidens des tribunaux de révision, avec les présidens et procureursgénéraux des cours d'appel; les généraux de

division, avec les généraux français du même grade; les membres du corps-législatif, avec les législateurs français; ceux enfin des collèges électoraux, parmi les présidens des collèges électoraux de département.

A neuf heures, le corps diplomatique, qui s'était réuni chez l'un de ses membres, s'est rendu à Notre Dame, avec une escorte de cent hommes à cheval; il a été conduit à sa tribune par un aide des cérémonies.

Immédiatement après sont arrivés dans des voitures, et avec une escorte qui leur avait été fournie par les ordres de M. le maréchal Murat, LL. AA. SS. le margrave de Bade, le prince héréditaire de Hesse - Darmstadt, les princes de Hesse-Hombourh, de Solm-Lich, d'Isembourg de Nassau - Weilbourg, de Læweinstein, de Læweinstein-Werthein et M. le prince Borghese; ils ont été placés par un maître des cérémonies dans la tribune impériale. Dans la même tribune a été placée S. A. S. l'électeur archi-chancelier de l'Empire germaniqué, qui est arrivé au même instant avec trois voitures impériales et une garde d'honneur.

A la même heure (*), Sa Sainteté est partie

(*) Un peu avant le départ du Saint-Père, Mg. le cardinal Romuald Braschi Honesti, secrétaire des brefs et

du palais des Tuileries pour se rendre à la métropole, au milieu d'une double haie de troupes formées sur les deux routes qu'a suivies le cortége en allant et en revenant, par des régimens divers, et par l'excédant des députations de l'armée et des gardes nationales des départemens, qui, avec les drapeaux, n'avaient pu être placés dans l'église. Le cortége a suivi le Carrousel, la rue S.-Nicaise, la rue S.-Honoré, la rue du Roule, le Pont-Neuf, le quai des Orfèvres, la rue S.-Louis, la rue du Marché-Neuf et celle du Parvis-Notre-Dame.

La marche du cortége était ouverte et fermée par deux escadrons de dragons.

Le cortége était composé ainsi qu'il suit : Une voiture occupée par MM. le sénateur Deviry, et Debrigode, chambellans de l'Empereur, et M. Desalmatoris, maître des cérémonies de S. M., de service auprès du Pape,

Une voiture dans laquelle étaient MM. le duc Braschi Honesti et le prince Altieri, commandans de la garde noble de Sa Sainteté ; M. le bailli Ruspoli, et M. le marquis Sacchetti, fourrier de Sa Sainteté ; précédés par

diacre assistant au trône de S. S., et Mg. le cardinal Alphonse-Hubert Lattier de Bayane, second diacre assistant au trône de S. S., se sont rendus à l'archevêché 2 chacun dans une voiture de la Cour.

Mg. Speroni, porte - croix

blanche.

sur une mule

La voiture du Pape, dans laquelle était Sa Sainteté, avec` LL. EE. Mg. le cardinal Léonard Antonelli, évêque de Porto, sous-doyen du sacré collège et grand pénitencier de Sa Sainteté, évêque assistant, et Mg. le cardinal de Pietro, remplaçant Mg. le cardinal Caprara, légat a latere de S. S. en France, retenu par indisposition.

M. le colonel Durosnel, écuyer ordinaire de S. M., était à cheval à la portière droite de la voiture de S. S., et dirigeait le cortége.

Une voiture pour Mg. Gavotti, majordôme, et Mg. Altieri, maître de la chambre, avec leurs aumôniers.

Une voiture pour Mg. Fenaja, archevêque de Filippi, vice-gérent de Rome; Mg. Bertazzoli, archevêque d'Edessa, aumônier de S. S.; Mg. Devoti, archevêque de Carthage, secrétaire des brefs aux princes, et Mg. Menochio, Evêque de Porfirio, sacriste de S. S., évêques assistans.

Une voiture pour Mg. Mancurti, Mg. Calderini et Mg. Sala, camériers secrets.

Une voiture pour les deux aumôniers et les deux caudataires des cardinaux qui étaient dans la voiture de S. S.

Une voiture pour Mg. Braga et Mg. Fre

diani, aumôniers secrets, et pour les valetsde-chambre secrets de S. S.

Enfin une voiture pour deux personnes devant assister aux tables des vases sacrés.

La présence du chef suprême de l'Eglise avait attiré sur son passage une foule innombrable de citoyens qui se prosternaient avec respect pour recueillir ses bénédictions.

Le souverain Pontife est descendu de voiture au vestibule du grand escalier construit pour conduire S. S. et LL. MM. II. dans les salles de l'archevêché ; S. E. Mg. le cardinal de Belloy, archevêque de Paris, accompagné de ses aumôniers; s'est trouvé au bas du grand escalier, revêtu de sa chape cardinaliste pour recevoir le Saint - Père et le conduire dans la grande salle de l'archevêché.

Les cardinaux , archevêques et évêques français se sont trouvés réunis dans cette même salle, revêtus de leurs ornemens pontificaux ; savoir, les cardinaux, de l'amict, du rochet et d'une chasuble, sans étole et sans manipule, avec la mitre, à l'exceptiou du cardinal-évêque assistant, qui était en chape; et les archevêques et évêques, du rochet, et de la mitre.

Tous les autres ecclésiastiques qui devaient servir à la cérémonie, notamment MM. les curés et desservans de Paris, se sont trouvés