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» au rang des plus grands guerriers ; mais ac » cablée sous le joug des factions, entraînée à >> sa ruine par la folie des rhéteurs inexpéri» mentés, la patrie allait périr. Il accourt; » elle est sauvée et d'une république à la » veille de devenir la proie de l'étranger, il fait » le plus bel Empire du monde. Ses ennemis » ont appris s'il saura le défendre et vous, Français, qui l'avez proclamé César, vous » savez que le sceptre n'a point été remis à >> des mains débiles.

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>> Charles était le premier monarque de la >> terre, alors que les Anglais n'étaient encore » connus que comme un peuple de pirates bar» bares; mais son génie prévoyait déjà les » maux que le caractère ambitieux de ce peuple réservait au monde. Il résolut de lui met» tre un frein. A sa voix, tous les ports se remplissent de vaisseaux, qui restent cons» tamment équipés et armés ; son pavillon >> flotte depuis l'embouchure du Tibre jusqu'à » l'Elbe, et Boulogue devient le centre de ses » armemens maritimes.

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» Etranges rapports! étonnantes similitu» des! ne dirait - on pas que je parle de l'his>>toire de nos jours ? N'ai-je pas représenté >> notre Empereur, créant comme par un pouvoir magique, des flottes presque sou» daines, fermant à l'ennemi commun les ports

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» européens, depuis le Tibre jusqu'à la Mer Baltiqué, menaçant, sans cesse, par les plus » formidables armemens, les côtes des parju»res Bretons; et, du haut de son camp de Boulogne, ébranlant leur domination ty>> rannique ?

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» Charles savait que vaincre n'est pas ré»gner; que sans lois, il n'y a point de nation; »sans religion, point de mœurs; sans les let» tres et les arts, point de politesse, point de » véritable grandeur : ses capitulaires, monu» mens précieux de ces tems reculés attes» tent la supériorité de son génie. A sa piété, » sont dues la restauration des temples, et la » pompe des cérémonies saintes; enfin il aima, » il cultiva les lettres, il encouragea les arts: >> et quelques portions de cette basilique prou» vent que ses efforts ne furent pas infruc

» tueux.

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» Non moins grand guerrier que Charles, Napoléon n'est pas moins grand législateur. » Le Code Napoléon se place au-dessus des » capitulaires. Par lui a cessé la persécution qui pesait sur les ministres du Seigneur ; par » lui, le sanctuaire a été relevé, et notre réu» nion dans cette enceinte, et la célébration » des saints mystères devant la princesse ado» rée, qui partage son ministère, attestent » que, comme Charles, Napoléon a mis sa

» confiance dans le Dieu des armées, et qu'il » a senti qu'au héros chrétien seul apparte» tenait la véritable gloire.

» Ni le tems, ni les lieux ne me permettent » d'étendre davantage ce parallèle remarqua» ble: adorons Dieu dans ses desseins impéné» trables; prosternons-nous devant sa majesté » éternelle, et appelons sur cette terre și long» tems désolée, ses regards protecteurs.

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» Grand Dieu, entendez ce peuple éprouvé par l'adversité ; accueillez les prières qui s'é» lèvent vers vous dans ce temple, où tant de >> rois sont venus brûler l'encens sur vos au>> tels: vos enfans se pressent et tendent vers » les voûtes célestes leurs mains suppliantes ; » ils vous conjurent de conserver long-tems à » leur amour et au bien de l'Etat, l'Empereur » que vous avez envoyé, comme le répara»teur de leurs maux.

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Daignez étendre votre main puissante sur » son auguste épouse, qui, dans ce jour so» lemnél, unit ses prières aux nôtres. Elle » vous implore pour la nation qui la chérit; » pour l'époux objet de ses soins et de sa ten>> dresse; pour les malheureux, qui, jamais, » n'ont vainement invoqué sa bienfaisance: » s'il est vrai qu'elle ne se souvienne de l'émi» nence de son rang, que lorsqu'il lui donne >> le pouvoir de secourir l'infortuné, ne vous

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» souvenez, ô mon Dieu, de votre toute-puis»sance, que pour la combler de vos bontés.

» Ces prélats, ces lévites, ces guerriers, ces >> magistrats qui environnent cet autel, ne for» ment qu'un même vœu, et n'ont qu'un mê» me espoir. Exaucez-le, Seigneur, ce vœu » si tendre et si juste, et que ces faveurs temporelles soient pour notre souveraine et » pour nous, un gage de celles que vous nous préparez dans l'éternité ».

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L'Impératrice, dont la sensibilité est une des premières vertus, alla visiter, le 29 thermidor, l'hospice civil et l'institut des pauvres ; elle fut accueillie par-tout avec des larmes de joie, et laissa par-tout des traces de sa bienfaisance.

Le 15 fructidor, l'Empereur arriva à Aix-laChapelle, où il rejoignit son auguste épouse. Toute la population s'était portée en foule audevant de lui, et, l'accompagna jusqu'à son palais avec les plus vives acclamations. L'allégresse publique était à son comble. Il donna audience aux militaires, au clergé, aux tribunaux et aux membres des administrations départementales et municipales.

Le 17, une députation, composée des principaux manufacturiers et fabricans des villes d'Aix-la-Chapelle, de Montjoie et de Stolberg, fut présentée à S. M. I. Après s'être entretenu

avec

avec chacun d'eux, et avoir approfondi les réclamations qui lui furent soumises, il interrogea M. le maire d'Aix-la-Chapelle, sur les besoins de cette ville, et accorda des

jamais mémorables.

graces

Le matin, l'Empereur passa la revue des troupes stationnées dans la place. La garde d'honneur fut admise à défiler devant lui. 1

Leurs Majestés Impériales se rendirent au spectacle à neuf heures du soir, et y furent accueillies par des acclamations unanimes et réitérées; on chanta et répéta des couplets analogues à la circonstance.

Le 19, l'Empereur assista, avec son auguste épouse, à une très-belle fête qui lui fut donnée par la ville, dans la salle de la redoute.

Le 20, il visita la manufacture de draps de M. Ignace Vanhouten, et celle de MM. Laurent Jecker, etc., fabricans d'épingles.

Le 24, l'Empereur quitta Aix-la-Chapelle(*), d'où il se rendit à Juliers pour voir en détail les fortifications.

(*) L'Impératrice partit le même jour d'Aix-la-Chapelle pour se rendre à Cologne. La bonté avec laquelle elle daigna accueillir, pendant son séjour dans cette ville, toutes les personnes qui eurent l'honneur de l'approcher, et les graces qu'elle répandit sur toutes les classes de citoyens, lui conquirent tous les cœurs.

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