On déclarera formellement au général, que le gouverneur et l'amiral ont l'ordre précis de faire parvenir au gouvernement de S. M., toutes les demandes et les représentations que le général désireroit lui adresser; ils n'ont aucune précaution à observer à cet égard; mais les feuilles sur lesquelles seront écrites ces demandes ou ces représentations, doivent leur être communiquées ouvertes, afin qu'ils puissent en prendre lecture, et y joindre les observations qu'ils jugeront nécessaires. Jusqu'à l'arrivée du nouveau gouverneur, l'amiral sera regardé comme entièrement responsable de la personne du général Buonaparte; et le gouvernement de S. M. ne doute. nullement de la disposition du gouverneur actuel à faire, à cet égard, cause commune avec l'amiral. Celui-ci est autorisé à garder le général à bord, ou à le faire rembarquer, s'il juge qu'il n'a pas d'autres moyens de s'assurer suffisam ment de sa personne. Quand l'amiral arrivera à Sainte-Hélène, le gouverneur prendra, sur ses représentations, des mesures pour que les officiers ou d'autres personnes faisant partie du corps militaire de Sainte-Hélène, que l'amiral jugera à propos de destituer, parce qu'ils sont étrangers, ou à cause de leur caractère et de leurs dispo sitions, soient envoyés sur-le-champ en Angleterre ou aux Indes-Orientales, suivant les circonstances. S'il se trouve dans l'île des étrangers dont le séjour paroîtroit avoir pour but d'être les instrumens de la fuite du général, le gouvernement s'occupera de les éloigner de l'île. Toute la côte de l'île, tous les bâtimens et les chaloupes qui la fréquentent, sont mis sous la surveillance de l'amiral; il déterminera les endroits où les chaloupes peuvent aborder, et le gouverneur enverra une garde suffisante sur les points où l'amiral jugera cette précaution nécessaire. L'amiral prendra les mesures les plus efficaces pour veiller sur le départ et l'arrivée de chaque bâtiment, et pour empêcher avec la côte toute communication que celle qu'il autorisera. On rendra un ordre pour empêcher qu'après un certain terme jugé nécessaire, aucun návire étranger ou marchand ne puisse faire voile pour Sainte-Hélène. Si le général venoit à tomber sérieusement malade, l'amiral et le gouverneur nommeront chacun un médecin qui ait leur confiance, pour traiter le général conjointement avec son propre médecin; ils leur enjoindront stricte ment de leur faire tous les jours leurs rapports sur l'état de sa santé. En cas de décès, l'amiral donnera ordre que son corps soit transporté en Angleterre. Donné au département de la guerre, le 30 juillet 1815. SAUVE QUI PEUT, OU LES CAMPAGNES MÉMORABLES DE NAPOLEON LE GRAND. Air: O Fontenay. D'UN conquérant long-temps cher à la France, Et raconter combien à sa prudence, Près de Memphis, porté par son courage, Aux champs fleuris de l'antique Ibérie, Son aigle altière, à la cure animée, Chez les Saxons il poursuit la victoire, Elle étoit près d'accourir à sa voix; Un pont s'écroule ..... helas! adieu sa gloire, Vers la Belgique un matin il s'avance, Se sauve encor pour la cinquième fois. (bis). Paris entier, ravi de sa vaillance, Pour l'applaudir n'eut vraiment qu'une voix, FIN DU RÈG NE DES DEUX CHAMBRES DE BUONAPARTE. 30 JUIN. M. Garat, membre de la chambre des représentans, l'un des commissaires aux armées sous Paris, dit que les émotions qu'il a recueillies, pendant cette honorable mission, vivront éternellement dans son âme; les expressions lui manquent pour peindre l'enthousiasme des généraux, des officiers et des soldats, lorsque les représentans du peuple leur faisoient entendre les mots de patrie, de liberté, etc. Ces deux mots ont été souvent profanés par les représentans du peuple.... et qui n'ont produit d'autre résultat que de procurer à M. Garat, et à ses collègues les sénateurs, un im mense revenu. M. Garat ajoute que les soldats crioient : Vive Napoléon II. A ces mots un nombre de membres se lève et crie: Vive Napoleon II. Un membre demande qu'il soit fait mention de ce mouvement dans le procès-verbal. fer JUILLET. La commission de gouvernement provisoire convoqua une réunion de maréchaux, de généraux, les quatre ministres, les membres composant les bureaux de la chambre des pairs et de celle des représentans. Les maréchaux déclarèrent qu'ils ne croyoient pas que la ville de Paris fut susceptible d'une plus longue défense; que rien ne pouvant empêcher l'ennemi de communiquer d'un côté de la rivière à l'autre, il n'y avoit plus de résistance à lui opposer. 2. A dix heures du soir, il fut résolu d'envoyer aux généraux anglais et prussiens une commission spéciale, chargée de leur proposer une convention purement militaire pour la remise de la ville de Paris entre leurs mains, en écartant toute question politique, puisqu'on ne pouvoit préjuger quelles seroient les intentions des alliés, lorsqu'ils seroient réunis. Cette commission fut composée de M. Bi |