3 NOV. Une députation de la diète de la Suisse obtient à Vienne une audience de l'empereur de Russie. 4. Protestation de Frédéric - Auguste, roi de Saxe, duc de Varsovie, etc., contre l'occupation du royaume de Saxe par les troupes du roi de Prusse. « L'inviolabilité de nos droits et de ceux de notre maison royale sur l'héritage bien et justement acquis de nos ancêtres, est reconnue : notre prompte réintégration doit en être la suite. Nous manquerions à des devoirs sacrés envers notre maison royale, et envers notre peuple, en gardant le silence sur la mesure projetée contre nos états, moment où nous sommes en droit d'en attendre la restitution; c'est auprès du congrès de Vienne, et en face de toute l'Europe, que nous nous acquittons de ce devoir, etc. » Donné à Fredrichsfeld. au 6. Arrivée de Monsieur, comte d'Artois, à Paris. 7. Le prince souverain fait à la Haye l'ouverture de la première session des étatsgénéraux. La diète norwégienne a proclamé sa majesté Charles XIII, roi de Suède, roi de la Norwège. Le 9 le prince-royal de Suède, accompagné de son fils le prince Oscar, a fait son entrée à Christiana, capitale de la Norwège. Le 10 il a prononcé un discours adressé à la diète nationale. 7 NOV. On a célébré à Dresde (Saxe), avec la plus grande solennité, dans la chapelle catholique, un service pour le général Moreau. Le prince Repnin, toutes les autorités et les militaires russes et saxons qui se trouvoient dans cette ville y ont assisté ; à la suite de la cérémonie religieuse, tout le cortège se mit processionnellement en marche pour se rendre à l'endroit où le général Moreau a été blessé le 27 août, et où l'on a élevé un monument à sa mémoire. L'urne qui renferme les deux jambes qui lui ont été amputées, étoit portée par les grenadiers saxons; après la bénédiction du monument par le clergé, l'urne y fut déposée, etc. Les dépouilles mortelle de mesdames Adélaïde et Victoire de France, tantes de Louis XVIII, décédées, la première le 8 juin 1799, et la seconde le 27 février 1800, ont été tirées de leur tombeau à Trieste, pour être transportées à Paris. -- 8. Un incendie a réduit en cendres le théâtre de Breda. Discours prononcé à Dresde par le prince Repnin, à sa dernière audience: « Un acte public, passé entre la Russie et la Prusse, auquel l'Autriche et l'Angleterre ont accédé, remet l'administration future de la Saxe dans les mains de sa majesté leroi de Prusse. « C'est donc la dernière fois, messieurs, que je parois au milieu de vous, comme celui qui fut chargé par Alexandre de veiller à votre bien-être, de diriger vos efforts pour la cause sainte de la liberté de l'Europe, etc. » 8 NOV. Arrivée de la princesse de Galles à Naples; le roi (Murat) étoit allé à sa rencontre jusqu'à Aversa, et l'a accompagnée jusqu'à son palais. JO. Arrivée à Sélande du prince Christian; il occupe le château de Friedonsburg. 14. On a fait, à Rome, l'ouverture solennelle du noviciat des jésuites; quarante novices sont entrés dans cet ordre. Départ, de Constantinople, de M. le comte Andréossy, ci-devant ambassadeur près la Porte-Ottomane. 18. Le gouvernement espagnol, voulant faire disparoître jusqu'au souvenir des cortès, a fait réunir tous les papiers dans lesquels ou parle des opérations de cette assemblée, et particulièrement les journaux libéraux, l'Albesa, el Redactor, el Corciso, el Universal, etc.; on les a transporté, sur plusieurs charrettes, à la place de la Cebada, où ils ont été brûlés avec toutes les formalités employées autrefois dans les auto-da-fé. 20 NOV. On a célébré, à Hanovre, la fondation du royaume de Hanovre. Un Te Deum a été chanté dans toutes les églises, et suivi d'une salve de vingt-cinq coups de canon, etc. Arrivée du prince Christian à Copenhague. Fateh-Ali-Schach-Kajar, roi de Perse, remercie l'envoyé anglais, sir Gore-Ouselay, de l'hommage qu'il lui a fait d'une traduction en persan, de l'Evangile, par le savant Henri Martin (dont la mémoire soit bénie) etc. 22. -- Mort du célèbre docteur Bosquillon, médecin de l'hôtel-dieu de Paris, et professeur au collège royal. 27. On a procédé à l'ouverture solennel du canal de Mons à Condé. La Belgique doit à la France cette belle branche de communication, si utile au commerce des deux états. Déclaration du ci-devant roi de Suède, datée de Bâle, adressée à l'amiral anglais Sidney-Smith, pour la remettre au congrès à Vienne; elle porte en substance ce qui suit: « Ayant été, en 1789, victime d'une révolution dans laquelle la nation suédoise a cru devoir sacrifier son roi à ses intérêts politiques, mon acte d'abdication en a été la suite. Je l'ai écrit et signé de ma propre main, étant prisonnier, quoique j'aie déclaré qu'il étoit libre et volontaire; mais vu l'état actuel des choses, je me fais un devoir de révoquer cette déclaration. Je déclare en même temps que je n'ai jamais renoncé au trône de mon fils : je n'en avois pas le droit, et je n'aurois pu le faire sans me déshonorer. Mais j'espère que mon fils Gustave, au moment où il aura atteint sa majorité, saura se prononcer d'une manière digue de lui, de son père, et de la nation suédoise qui l'a exclu du trône ». 2 DÉCEMBRE. Les commissaires anglais remirent à ceux du roi de France la possession militaire de l'île de Saint-Pierre. 6. Le cordon de troupes destiné à empêcher la communication de Cadix avec l'intérieur, et à prévenir ainsi toute contagion, a été levé. Défaite des révoltés du Mexique, et soumission des habitans de Buenos-Ayres. Les négocians de Cadix, connus sous le nom de municipalité constitutionnelle, ont été bannis à trois lieues des remparts de cette ville, pour quatre ans, à l'exception du président, dont l'exil est fixé à dix ans, et qui est condamné à payer six mille piastres. Mort, à Paris, du poëte le chevalier de Parny, membre de l'académie française. 13. -Mort du prince de Ligne, à Vienne en Autriche. — Traité définitif de paix entre l'Angleterre et les Etats-Unis, signé à Gand. Il est en onze articles; le onzième et dernier est ainsi conçu : |