ANECDOTIQUES -SUR L'INTÉRIEUR DU PALAIS ET SUR QUELQUES ÉVÉNEMENS DE L'EMPIRE, POUR SERVIR A L'HISTOIR DE NAPOLÉON, PAR L. F. J. DE BAUSSET, ANCIEN PRÉFET DU PALAIS IMPÉRIAL, AVEC 125 FAC-SIMILE. ! 127 BRUXELLES, AZ 4458 CHEZ H. TARLIER, LIBRAIRE, 1827. * SOUVENIRS ET ANECDOTES, SUB L'INTÉRIEUR DU PALAIS ET SUR QUELQUES ÉVÉNEMENS DE L'EMPIRE, DEPUIS 1805 JUSQU'AU Ier MAI 1814. CHAPITRE PREMIER. Le prince Eugène est nommé à la succession du grandduché de Francfort. Envoi d'une cour brillante sur les frontières d'Autriche pour recevoir l'impératrice Marie-Louise. — Empressement des cours d'Allemagne. Le roi de Bavière et deux grenadiers de la garde impériale dans les rues de Munich.. - Braunau. Note renfermant la liste complète des personnes composant le cortège de la cour d'Autriche, chargées de remettre l'impératrice Marie-Louise à la cour de France. Baraque de Braunau. Remise de l'auguste fiancée. Dispositions pour le cérémonial de la remise de S. M. l'impératrice, dictées par Napoléon. MON intention n'est pas de répéter tout ce qui a été dit dans les journaux de Vienne et de TOME II. Paris, relativement aux cérémonies, fêtes et réjouissances dont le mariage de Napoléon avec Marie-Louise fut accompagné, je parlerai seulement de choses qui n'ont peut-être pas été remarquées. La première, c'est la nomination du prince Eugène à la succession du grand-duché de Francfort, nomination faite à Paris le même jour, 3 mars, où le prince de Neufchâtel arrivait à Vienne. Coïncidence singulière, qu'il faut considérer comme une espèce d'hommage secret rendu à l'impératrice Joséphine. Ce fut peut-être une faute de la part de Napoléon, parce qu'il faisait connaître par-là son intention secrète de réunir un jour le royaume d'Italie à son empire. Je fis partie du service d'honneur qui fut envoyé, au commencement du mois de mars, à Braunau, pour assister à la remise de l'au guste fiancée. Le comte Philippe de Ségur et moi nous partîmes les premiers pour y établir la maison impériale. L'empressement de tous les souverains et des princes de la confédération, dont nous traversâmes les états, fut extrême, pour apprendre de nous tout ce que nous savions des dispositions qui devaient être prises dans cette circonstance. J'ai sous les |