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sant. On en trouve grand nombre aussi des siècles suivants à l'officialité et à la chambre des comptes, et autres dépôts, constatant que cette maison avait de grandes possessions, de belles et de grandes alliances, et beaucoup de chevaliers, écuyers et hommes d'armes distingués dans les armées de Bourgogne. Une des principales branches de cette ancienne maison s'établit en Lorraine vers 1400, et y prit rang à la cour et aux assises des états dans le corps illustre de l'ancienne chevalerie, ainsi qu'il est rapporté dans l'ouvrage intitulé: Disssertation sur l'ancienne chevalerie de Lorraine et les hérauts d'armes. On juge de la considération dont elle y jouissait, par une citation de l'auteur de la Généalogie imprimée de la maison des Salles, qui, pour prouver combien la charge d'écuyer tranchant des ducs était honorable, énonce que Pierre de Provenchères, gentilhomme de nom et d'armes de la plus pure noblesse de Lorraine, possédait la même charge en 1499. Cette branche a donné plusieurs grands officiers de la maison des ducs, et l'une et l'autre branches, éteintes dès long-tems, avaient été jurées dans les chapitres et corps de noblesse de Bourgogne et de Lorraine. Armes D'argent, à la croix engrêlée de sable.

PUSEL DE BOURSIÈRES, en Franche-Comté. Jean-Georges Pusel acheta, en 1690, le fief d'Ainville, Il demanda la permission de le posséder, en exposant qu'il n'était pas noble; il obtint cette permission, et la fit enregistrer à la chambre des comptes de Dôle. Claude Pusel, son frère, donna sa requête à la chambre des comptes, en 1699, pour être relevé contre cet arrêt de dérogeance; il produisit des titres, dans lesquels son père et son aïeul, docteurs ès-droits, avaient pris le titre de noble; il obtint un arrêt, qui le maintint dans cette possession. Cette famille a donné deux conseillers au parlement, et trois capitaines au service du Roi. Armes: D'azur, à trois fasces ondées d'or.

DE PUTTECOTTE, en Normandie. La maison de Puttecotte, dont le nom est alternativement orthographié, dans les titres, Putecoste, Putecotte, et Puttecoste, a été maintenue, comme issue de noble et ancienne extraction, par jugement des commissaires départis par le Roi, pour la recherche des faux nobles, dans la pro

vince de Normandie, du 27 août 1666. Cette maison s'est divisée en deux principales branches, existantes de nos jours, et dont nous donnerons ici l'état actuel.

BRANCHE Aînée.

Louis-Pierre-César de Puttecotte de Reneville, écuyer, lieutenant-colonel de l'armée royale, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, né à Vaudeloges, le 29 juin 1768, maire en la commune de Notre-Dame-de-Fresnay; a fait la campagne de 1792, dans la coalition de Normandie, sixième compagnie ; à l'armée de S. A. S. Monseigneur le duc de Bourbon; à l'armée anglaise, au régiment de Loyal-Emigrant, commandé par M. le comte (aujourd'hui duc) de la Châtre, celles de 1793, 1794, 1795; le 28 juillet, prisonnier à Quiberon pendant deux mois. Le 28 septembre, entré à l'armée royale de Basse-Bretagne, commandée par les généraux Georges Cadoudal et Mercier, dit la Vendée, dans la division Bonfils-de-St-Loup, nommé capitaine aussitôt de la compagnie de Plouay; a fait la campagne de 1796 jusqu'à la pacification, sous les ordres de M. le comte de Bourmont, département de l'Eure; celle de 1797 à l'armée de M. le comte de Frotté, division de Lamberville , département de l'Eure; celle de 1799, alors nommé lieutenant-colonel.

SECONDE BRANCHE.

Louis Charles de Puttecotte de Reneville, écuyer, garde-du-corps, fut présenté à la cour au commencement du règne du vertueux Louis XVI, et y fut qualifié du titre de marquis de Reneville, de celui de colonel de cavalerie, et au tems prescrit, fut décoré de la croix de Saint-Louis.

Au commencement de la révolution, cette famille subsistait en cinq membres: deux de la première branche, et trois de la seconde, qui ont émigré.

Armes: D'argent, au chevron de gueules, accompagué en chef de 6 roses, posées 2 et 1 en chaque canton, et en pointe d'un lionceau, le tout du même émail.

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QUATREBARBES, illustre et ancienne maison de chevalerie établie en Anjou et au Maine, originaire de cette première province. Elle a pour premier auteur connu Fouques Quatrebarbes, chevalier, seigneur de Jallais en Anjou, vivant en 1180. Sa descendance, qui s'est alliée aux maisons d'Aménard de Bouillé, d'Auvers, le Bascle, de Blaison, du Bois de Denazé, du Bois de SaintPère, de Bonnaire, de Forges, de Bonvoisin, de Bouillé, Bousseau de Meurs, de Brée du Fouilloux, de Brézé, Brie de Brochassac, Bureau de Cervon des Arcis, de Champagné, de Chartres, de Chazé de Vallières, de Cheorchin, de Chourses-Malicornes, Cibel des Pins, Clerambault-la-Plesse, de la Corbinaye, de Cordon de Boisbureau, de la Croix de la Brosse, l'Enfant de Varennes, de la Foucheraye, Frezeau de la Frezelière, Gervaiseau de Chalancy, le Gros de Lausserie, du Guesclin, Guiard du Tremblay, Guillaud de la Guillaumière, d'Ingrande de la Jaille, Le Jeune de Manteaux, de la Lande de Boisrenier, de Landevy, de Lencelles, le Maire, de Martigné, Megret de Saugie, de la Membrolle, de Menon de Turbilly, de Montejean, de Pannart de Saint-Paul et du Port-de-Miré, Le Pauvre de Lavau, du Plessis-Châtillon, de Préaulx, de Quelin de Saint-Biby, Ridouet de Sancé, de la Rivière, des Rogiers d'Oches du Rossigneul, de la Roussardière, Rouxellé de Saché, de Ruellan, de Saint-Offange, de Savonnières la Bretêche, Thibault de Poussay, de Théval, de Thorigné, la Tour-Landry, de Vaige, de Valeau des Touches, de Vauquelin de Mézières, de Vaux du Plessis-Greffier, des Veaux de la Tour-Emond, de Verger, de la Voue, etc.: a donné des chevaliers bacheliers, des hommes d'armies, des chambellans de nos rois, des conseillers d'état, des gentilshommes ordinaires de la chambre, des gouverneurs de places, un chevalier d'honneur de la duchesse d'Orléans, chevalier des ordres du Roi en 1688, et un ambassadeur en Angleterre au 16. siècle. Cette maison a formé, entr'autres branches, 1. les seigneurs de la Touche-Quatrebarbes, d'Ampoigné et de la Motte Cheor

chin, dont le dernier fut tué à la bataille de Verneuil, en 1424; 2°. les seigneurs de Bouillé-Loichon, éteints au milieu du quinzième siècle; 3°. les seigneurs de la Bizollière et du Cerisier, qu'on croit s'être éteints vers la fin du dix-septième siècle; 4°. les seigneurs de Vallières et de Courtaudon, éteints vers 1540; 50. les seigneurs de Meurs et de la Rongère, éteints peu après en 1536; 6o. les seigneurs de Saint-Denis du Maine,du Plessis-Brochardière, titrés marquis de la Rongère, éteints en 1703; 70. les seigneurs de la Roussardière et d'Argenton, titrés marquis de Quatrebarbes, existants; 8°, les seigneurs de Chasnay, de Fontenailles et de Monceaux; 9o. et les seigneurs des Pins et de Chartres.

Armes: De sable, à la bande d'argent, accostée de deux cotices du même.

DU QUESNEL, marquis de Coupigny. Cette maison est une des plus anciennes et des plus distinguées de la province de Normandie. On fait remonter son origine

Hultre, Hubert ou Robert, comte de Ri, qui délivra, dit-on, Guillaume, duc de Normandie, depuis roi d'Angleterre, surnommé le Conquérant, de la conspiration de Gui de Bourgogne, qui avait des prétentions sur ce duché. On ajoute que cet Hubert eut trois fils. De l'un, nommé Geoffroi, on fait descendre Richard du Quesnel, marié avec Gertrude de Molines, et mort en 1140; Geoffroi, son second fils, passa, avec Richard Coeur de Lion, la Terre Sainte, en en 11gt. Cette maison a contracté des alliances illustres et compte une longue série de services distingués, ayant produit nombre de capitaines d'hommes d'armes, des chevaliers de l'ordre du Roi, des gentilshommes ordinaires de la chambre et plusieurs officiers- généraux.

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Armes: De gueules, à trois quintefeuilles d'hermine.

DE LA QUEUILLE (1), marquis et comtes de la

(1) Ce nom est plus communément orthographié la Queilhe et la Queulhe, dans des actes originaux et monuments historiques des treizième, quatorzième, quinzième et seizième siècles.

QUEUILLE, en Auvergne. La maison de la Queuille réunit tous les caractères de la haute noblesse, savoir: l'ancienneté chevaleresque, de grandes possessions, une longue continuité de services militaires dans des grades supérieurs, et d'illustres alliances. Elle paraît avoir pris son nom d'un bourg situé à cinq lieues de Clermont, et à même distance de Pontgibault. Cette seigneurie était du domaine de l'ancienne maison de Rochefortd'Aurouse, seigneurs d'Aurière, qui florissait au douzième siècle, et tirait elle-même son origine, au sentiment de D. Coll., de l'illustre maison de Murat de Cayres, des vicomtes de Murat. La maison de la Queuille prouve sa descendance directe et non interrompue, depuis Aymoin de Rochefort, qui, l'an 1245, reconnut tenir en fief de Robert, comte de Clermont, dauphin d'Auvergne, la terre de la Queuille (de la Colha), ainsi que celles de Rochefort et de Servières; et l'an 1262, le même Aymoin rapporta la terre de la Queuille, en arrière-fief, au prince Alfonse. Il eut pour fils Bertrand de la Queuille, chevalier, qui, l'an 1285 assista à un traité entre Bertrand de la Tour et Dauphine, femme d'Aymeric de la Roche, sa sœur, et fit un échange de terres avec la maison d'Auvergne, en 1288. Il est dénommé dans le contrat de mariage de Malthide Dauphine, avec Guillaume Comptour d'Apchon; fut nommé, l'an 1286, exécuteur du testament d'Alixène, comtesse de Clermont, et assista, l'an 1289, au contrat de mariage de Robert Dauphin, avec Isabelle de Jaligny (1).

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Gérard de la Queulhe (de la Cueilla), chanoinecomte de Brioude en 1281, pouvait être frère de Bertrand, ou du moins son très proche parent. Un sujet du même nom fut encore reçu dans ce chapitre noble, de 1433 à 1481; et Guyot de la Queuille était chanoine-comte de Lyon en 1473.

La maison de la Queuille a fait les preuves au cabinet des ordres du Roi, pour l'obtention des honneurs de la cour, au mois de mai 1780. Ces preuves remontent

(1) Voyez Baluze, Hist. de la maison d'Auvergne, preuv., pag. 273, 280, 291, 294 et 519.

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