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Jean de Pins, évêque de Rieux et ambassadeur à Rome, dirigea les négociations de Boulogne, l'an 1516, et conclut le concordat de Léon X, avec François Ier. Il a laissé des écrits en latin fort remarquables par l'élégance et la pureté du style. Le cardinal Sadolet appelait Jean de Pins, vir magnus autoritate et nomine. Epist. 57.(Erasm. Cecironianus, p. 849,t. I, édit. de 1540.) La maison de Pins, qui a constamment joui dans l'ordre de Malte, de la plus haute considération, depuis son établissement à Rhodes, jusqu'à l'époque de la révolution, a donné à l'ordre deux grands-maîtres, un lieutenant-général, pendant la vacance du magistère, et un grand nombre de chevaliers.

La branche de la maison des Pins d'Espagne (dite de Pinos), occupe parmi les maisons titrées de ce royaume, un rang distingué.

Elle reconnaît également pour son chef, Gausserand de Pins, l'un des neuf barons de Catalogne, chef de la maison des Pins du Languedoc, qui s'établit en France l'an 1185, auquel elle paraît s'attacher par Gausserand de Pins, l'un de ses fils, chevalier-banneret, et frère d'Odon de Pins, grand-maître, et de Bernard de Pins, dont la 3 filiation suivie jusqu'au vicomte de Pins, fut établie dans ses preuves de la cour, en 1788, par M. Chérin, généalogiste du Roi.

Les neuf barons de Catalogne avaient leurs armes particulières; ils adoptèrent des armes communes lorsqu'ils entrèrent en Espagne, pour combattre les Maures: c'était une croix, portant, sur l'une et l'autre de ses branches, pour devise, ces quatre lettres: S. P. Q. R., pour dire: Sacrum populum quis redimet: sapientia patris quæ redemit.

Les barons de Pins avaient pour armes : trois pommes de pin; et pour devise: Dieu et de Pins-Despues dios la cese de Pinos.

DE POINTES, aliàs GEVIGNEY. Ces deux familles, de Franche-Comté, se sont réunies dans le quatorzième siècle. D'or à trois lionceaux naissants de sable. Voyez GEVIGNEY.

DE POISIEUX, en Dauphiné. L'illustre et ancienne maison des seigneurs du Passage, paraît avoir pris son nom

d'une terre située près de Belley en Bugey, et s'être transplantée en Dauphiné dès le douzième siècle, tems où vivait Ame de Poisieux, époux d'Agathe de Virieu, qui, l'an 1184, maria sa fille, Bernardine de Poisieux, avec Barthelemy de Chapponay, fils d'Hector, seigneur de Chapponay, et de Madeleine Aleman.

François de Poisieux, seigneur de Thorenc, fut présent à l'acte de prise de possession du Dauphiné par Charles, fils de France, (depuis Charles V) le 16 juil~ let 1399.

Gui de Poisieux fut archevêque de Vienne et chan→ celier de Dauphiné en 1457. Antoine de Poisieux l'avait précédé sur ce siége archiepiscopal, et l'an 1460 Thomas de Poisieux était évêque de Laon.

Cette famille chevaleresque, éteinte depuis près de deux siècles, a donné un lieutenant-général des armées du Roi, des capitaines de cinquante hommes d'armes, des ordonnances, des gouverneurs de provinces et de places de guerre, des conseillers d'état, etc., et s'est alliée dans les maisons de la Balme- Vertrieux, de Billy, de Flotte, de la Roche; de Galles, de la Buisse,de Grolée-Viriville, d'Haplaincourt, de Laure, de Monteynard, de Saulx, etc., etc.

Armes: De gueules, à deux chevrons d'argent, surmontés d'une divise du même.

DE POLIGNY. Cette maison, éteinte de nos jours, était de la plus ancienne chevalerie, et des plus considé rables du comté de Bourgogne. Elle tirait son nom de la ville de Poligny, où elle possédait de grands fiefs, avec cette châtellenie, depuis l'an 1100, et vraisemblablement bien avant cette époque; car onla voit dès son origine revêtue des premières charges et dignités du comté. Elle a été la souche directe et masculine de plusieurs maisons chevaleresques, qui, en quittant le nom primordial pour prendre celui de leurs apanages, ainsi qu'on le pratiquait dans les tems reculés en ont du moins conservé les armes pleines, en y ajoutant quelques légères brisures. Telles sont entr'autres les maisons d'Arlay, Molprel Visemal, Pardessus, Reculot, etc. Plusieurs généalogistes ont avancé qu'elle était issue des souverains de Bourgogne. Depuis Savaric de Poligny, chevalier, via

vant en 1133, elle a tenu, en fief, la charge de prévôté ou lieutenant du comté, et celles de premier écuyer, de veneur, de maître de l'écurie ( maréchal alors), célerier, maître d'hôtels, des comtes, et de capitaines et châtelains de Poligny. Hue de Poligny. fut bailli-général, puis connétable du comté en 1259 et 1265, et c'est depuis lui que cette maison établit sa filiation suivie. Elle se distingua dans les tournois, notamment Pierre de Poligny qui eut le prix de celui de Vincellis, en 1511, et également dans les armées de Bourgogne, auxquelles clle fournit grand nombre de chevaliers, hommes d'armes, et de capitaines de marque, notamment Jean de Poligny qui commandait une division à la bataille de Gavre, en 1450, où il fut tué. Elle. fut admise de toute ancienneté dans tous les grands chapitres de Lorraine et dans tous ceux du comté de Bourgogne, auxquels elle donna plusieurs abbesses, depuis les quatorzième et quinzième siècles, et fut également reçue de. toute ancienneté à Malte, et depuis plus de deux siècles dans l'ordre des chevaliers de St-Georges.

Ses alliances directes sont avec les maisons d'Achey, d'Andelot, d'Arguel, de Bauffremont, de Bouton-Savigny, de Chantrans, de la Chassagne, de Goux, de. Laubespin, de Lézay-Marnésia, de Mangerolts, de Mentconis, de Montfort, de Montjeu, de Montrichard, de Nans, de Neufchâtel, d'Oiselet, de Plaine, de Pontarlier, de Ray, de Sainte-Croix, de Salins, de Salvaing, de Savigney, de Scey, de Toulongeon, de Vaudrey, de Vaulchier, de Vautravers, de Villette, etc., etc.

Armes: De gueules au chevron d'argent.

DE POLIGNY; seigneurs de Poligny; famille du Dauphiné, et qui a pour auteur Jean de Poligny, dont le fils, Pierre de Poligny, épousa, l'an 1517, Marguerite d'Orcières. Elle a donné un gouverneur de la ville de Gap, lieutenant de la compagnie d'hommes d'armes du conhétable de Lesdiguières. Cette famille ne paraît avoir aucun rapport de parenté avec l'ancienne et illustre maison de Poligny. De gueules, à trois chevrons l'un sur l'autre d'argent; au chef d'or, chargé d'un renard pussant de gueules.

DU PONT DE COMPIEGNE, noblesse ancienne, ori

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ginaire de Béarn, qui suivit le roi Henri IV, lorsque ce prince vint conquérir sa couronne, et s'établit en l'Ile de France, où elle a formé deux rameaux, l'un établi de nos jours, et avant la révolution, près de Bar-sur-Aube; et l'autre à Fontainebleau. Elle compte parmi ses premiers ascendants, ainsi qu'on le voit dans le tom, XV p: 419 du Dictionnairein-4o, de la noblesse, par M. de la Chenaye des Bois, Arnaud du Pont, damoiseau, qui vivait en 1292, ainsi qu'il paraît par un titre original de 1304. Il eut pour fils Guillaume-Arnaud du Pont, chevalier, qui, l'an 1310, paraît au nombre des principaux seigneurs de la cour du vicomte de Béarn. On voit ensuite Jean du Pont, chevalier, qui servit avec la noblesse de Guienne et de Gascogne contre les Anglais, en 1338; Guillaume-Garsias du Pont, aussi chevalier, qui porta les armes contre les mêmes ennemis en 1360 et 1368; 'Arnaud du Pont, qui était l'un des écuyers de la compa¬ gnie d'hommes d'armes d'Arnaud-Guillaume de Béarn, et se trouva, en armes et chevaux, pour combattre les Anglais en 1375, 1376 et années suivantes; Pierre-Arnaud du Pont, écuyer, servant sous le comte de Foix en 1430 et aux sièges de Dax et de St-Sever vers 1442'; Tolet du Pont, écuyer, qui porta les armes dans les guerres de Bretagne et de Bourgogne en 1460, 1461 et 14632, sous Odet d'Aydie, comte de Comminges, depuis maréchal de France.

Cette maison a donné plusieurs gentilshommes ordinaires de la vennerie de nos rois, des capitaines chefs. du vol des oiseaux, et plusieurs officiers supérieurs.

Charles du Pont, marquis de Compiègne, fit toutes les campagnes de son tems, et se trouva aux batailles de Ramillies en 1706, d'Oudenarde en 1708; de Malplaquet en 1709; à l'attaque d'Arleux en 1711; à l'affaire de Denain, aux sièges de Douay, du Quesnoy et de Bouchain en 1712; de Landau et de Fribourg en 1713; à tous les siéges de l'armée d'Italie; aux batailles de Parme et de Guastalla de 1733 à 1736; à la prise de Prague en 1741; au combat de Sahay, à la défense et à la retraite de Prague en 1742; à la bataille de Dettengen en 1743; aux siéges de Menin, d'Ypres et de Furnes en 1744; fut créé brigadier d'infanterie le 29 juin de cette année; combattit au siége de Fribourg, à celui de Tournay, à la bataille de Fontenoy, aux sieges de Den

dermonde, d'Oudenarde et d'Ath en 1745; à ceux de Bruxelles et de Mons, à la bataille de Raucoux en 1746; à celle de Lawfeld en 1747; et obtint, leg janvier 1748, le gouvernement de Bar-sur-Aube, en quittant le régiment du Roi. Il mourut le 22 novembre 1757, âgé de 66 ans, étant capitaine en chef du vol de la chambre du Roi, charge qui fut supprimée à son décès. Il avait épousé le 7 mars 1745, Anne-Jeanne-Louise, née comtesse du Hautoy, dame de la Croix-Etoilée, fille de Pierre-PaulMaximilien comte du Hautoy, conseiller-d'état du duc Léopold, grand sénéchal de Lorraine et de Barrois, grand bailli de Bassigny, et de Magdeleine-Bernarde de Saint-Ignon. De ce mariage sont issus:

1o. Charles-Joseph, dont l'article suit ;

2o. Charles-Leopold-Joseph du Pont, de Compiègne, chevalier de Malte, le 17 août 1758, officier au régiment Royal-Lorraine, cavalerie: 3o. Deux demoiselles, chanoinesses de Salles. Charles-Joseph, marquis DU PONT DE COMPIEGNE, né à Nancy, le 18 avril 1748, a servi au régiment du Roi, infanterie, dont il devint second major, avec brevet de colonel en 1788. Au licenciment de ce régiment, M. du Portail le désigna pour commander celui du duc d'Enghein; mais le marquis de Compiègne refusa ce commandement pour émigrer. Il rejoignit le corps de Condé, avec lequel il fit toutes les campagnes de l'émigration jusqu'à l'époque du licencîment. Il a été nommé maréchal de camp par S. M. Louis XVIII, en 1814, et est chevalier de Saint-Louis du mois de janvier 1784. Il a épousé Marie-Louise d'Allonville, fille d'EdmeFrançois-Marcel, marquis d'Allonville, officier aux gardes françaises. De ce mariage sont issus trois enfants : 1° Victor du Pont, comte de Compiègne, lieutenant-colonel du régiment des dragons de la Seine, du 23 juin 1814, chevalier des ordres de St-Louis et de la Légion-d'Honneur, marié avec mademoiselle de Tilly-Blaru, fille de M. le marquis de Tilly-Blaru, dont il a une fille;

2o Arnaud-Henri du Pont de Compiègne, chevalier de l'ordre de St-Jean de Jérusalem, dit de Malte, du 23 juillet 1785,tué à la bataille de Raab, le 14 juin 1899;

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