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La généalogie de cette maison ayant été traitée d'une manière incomplète, et quelquefois erronée par Guichenon et le, Laboureur, je l'ai reproduite avec plus d'exactitude et plus d'étendue dans le 1er. volume de l'Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, des grands dignitaires de la couronne et des principales maisons et familles nobles du royaume, d'après plusieurs documents historiques de mon cabinet, et d'après un mémoire dressé par M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi, le 8 février 1774, en vertu duquel le marquis de Tournon a obtenu les honneurs de là cour, le 17 février et le 16 avril de la même année. Ce mémoire a été déposé pour minute à Forqueray, notaire à Paris, par acte du' 20 décembre 1820.

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La maison de Tournon s'est divisée en plusieurs branches.

1. Les sires, puis barons de Tournon et des états de Vivarais, comtes de Tournon et de Roussillon, barons de Chalençon, seigneurs de Vissac, d'Arlenc et de Murs en Vivarais et en Auvergne, éteints l'an 1644;

2o. Les seigneurs de Meyres, de Rouveyrolles et du Desaignes, barons de la Mastre et de Retourtour, en Vivarais, éteints en 1787, après avoir formé deux ra→ meaux; 1o. les seigneurs du Monteil, éteints vers la fin du 18o. siècle; 2o. les marquis de Claveson, en Dauphiné, par érection de l'an 1755, éteints en 1786;

3. Les barons de Banon, en Provence, comies de Tournon-Simiane, par substitution, seule branche existante de cette maison.

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Ces diverses branches ont donné à l'église des prélats bien recommandables, entr'autres Claude de Tournon évêque de Viviers en 1498, jusqu'en 1542 qu'il mourut; Charles de Tournon, chanoine-comte de Lyon en 1501, puis évêque de Rodès, mort en 1504; Gaspard de Tournon, évêque de Valénce en 1503, mort en 1520; autre Charles de Tournon, neveu des précédents, évêque de Viviers en 1542; Jacqués de Tournon élevé sur le siége de Castres, en 1531, puis, évêque de Valence, en 1537, mort en 1553; et enfin, François de Tournon, frère de Charles 1er. et de Gras pard, successivement archevêque d'Embrun, de Bourges, d'Auch, de Narbonne, et de Lyon, créé cardinal en 1530,

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évêque d'Albano, de Sabine, puis d'Ostie; principal ministre du roi François Ier., et ministre d'état sous les rois Henri II, François II et Charles IX; ambas→ sadeur en Italie, en Autriche et en Angleterre ; mort à Saint-Germain-en-Laye, doyen des cardinaux, le 22 avril 1562, avec une grande réputation, de savoir, d'habileté, de zèle pour le bien de l'eglise, et d'amour pour les intérêts de l'état.

La maison de Tournon n'a pas été moins féconde en hommes distingués dans la carrière des armes; elle a donné des chevaliers bannerets dans les 12., 13., 14. et 15e. siècles; des lieutenants-généraux en Languedoc, et sénéchaux d'Auvergne, en ces qualités, commandants des bans et arrières-bans de ces provinces; des capitaines d'hommes d'armes, dont l'un fut tué l'an 1396, à la bataille de Nicopolis; des chevaliers de l'ordre du Roi, dont l'un, capitaine de cinquante lances, et son frère, lieutenant de sa compagnie, et maître-d'hôtel ordinaire de S. M., moururent au siége de Naples en 1528, (leur père avait été tué à la funeste bataille de Pavie, ent. 1525); un capitaine de cent hommes d'armes, qui remplit avec habileté une ambassade à Rome, et mourut en 1571; enfin deux maréchaux des camps et armées du Roi, dont le dernier périt au siége de Philisbourg, le 6 septembre 1644.

Les alliances immédiates des diverses branches de la maison de Tournon sont avec les maisons d'Adhémar de Monteil, d'Agoult-Sault, d'Alègre, Alleman de Champs, d'Amboise, d'Ancezune-Caderousse, de la Baume-Montrevel, de Beaulieu du Mazel, de Boyard. du Bousquet, de Castellane-Grignan, de Chabannes-laPalice, de Chanaleilles, de Chandée, Charme de la Bruyère, de Chastan, de Clavière, de Coligny, de Corgenon, de Corras, de Crussol, de Fay de la Tour-Maubourg, de Gaucourt, de Giac, de Godet, de Grolée, de la Gruterie de Rosières, de la Guiche-Saint-Geran, d'Hostun-Gadagne, Isoard, de Joyeuse, de Laire de Cornillon, de Lauberge, de Lestrange, de Levis-Lautrec, de Château-Morand et de Ventadour, de Louet-Calvisson, de Lusy de Pelissac, Mareschal de Meximieux, de Maugiron, Mitte de Chevrières, de Montaigny, de Montdragon, de Montgascon, de Montlaur, de Montluel, de Montmorency-Bouteville, de Murol, de Neuville-Vil

leroy, de Polignac, de Retourtour, de Rie de Varax, de Rochechouart-Pontville, de la Rochefoucault-Marcillac, de la Roche-en-Renier, de Romanet-Baudiné, de Rostaing-Vauchette, de la Roue, de Sabran, de SaintAmour, de Saint-Priest, de Simiane-Moncha, de Souverain de Trêlemont, de Thoire-Villars, de la TourTurenne (1) de la Tour-Vinay, d'Urgel, d'Uzès, du Vergier, de Villars, de Vissac, etc.

XIX. Alexandre-François-Xavier, comte de TournonSimiane, marquis de Claveson, baron de Banon et de Retourtour, officier au régiment des gardes-françaises épousa en 1774, Alix-Geneviève-Aldonce de Seytres

(1) Claudine de la Tour-Turenne, épouse de Just II, baron de Tournon, comte de Rousillon en 1535, et fille de François de la Tour, II. du nom, vicomte de Turenne, capitaine des cent gentilhommes de la maison du Roi, chambellan de S. M., et d'Anne de la Tour de Bologne de Montgascon, fut dame d'honneur de Marguerite de France, reine de Navarre, et accompagna 'cette princesse au voyage qu'elle fit en Allemagne pour prendre les eaux de Spa. Ce fut dans ce voyage qu'elle perdit à Liège, Hélène de Tournon, sa dernière fille, morte de douleur de n'avoir pu épouser le marquis de Varembon. La reine Marguerite a rapporté les circonstances intéressantes de la mort de cette demoiselle, à laquelle elle porta beaucoup de regrets; et on en trouve le détail dans Moréri, t. x, p. 302 et 303, d'après le Laboureur. Claudine de la Tour-Turenne, fut depuis dame d'honneur de la reine régente Catherine de Médicis, et mourut le 6 février 1591, avec la réputation d'une héroïne. Cette dame avait fait paraître son courage à la défense de la ville de Tournon. Assiégée deux fois par les protestants, en 1567 et 1570, deux fois madame de Tournon leur en fit honteusement lever le siége. Jean Villemin a célébré cette belle défense dans une pièce de vers ayant pour titre : Historia Belli quod cum hæreticis rebellibus gessit anno 1567, Claudia de Turenne; domina Turnonia auctore Joanne Villemino, in-4°, Paris, 1569.

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Caumont, fille de Joseph-François-Xavier de Seytres, marquis de Caumont, et de Marie-Anne-Geneviève de Montboissier-Beaufort de Canillac. Il mourut en 1810. De son mariage sont issus cinq fils et six demoiselles. -Armes: parti au premier semé de France ancien; au deuxième de gueules; au lion d'or.

DE TOURNON, seigneurs de la Chaise. Cette maison paraît ancienne et originaire d'Auvergne. François de Tournon, chevalier, seigneur de la Chaise et du Val, donna, le 11 novembre 1447, quittance de la somme de 20 livres tournois, pour le temps qu'il a servi le Roi dans ses guerres contre les Anglais (1).

-François de Tournon fut père, entr'autres enfants, d'Alix de Tournon de la Chaise, femme d'Antoine de Roche-Baron, seigneur d'Yssac, en 1440. Antoine de Roche-Baron, leur fils, et François de Tournon de la Chaise, partagèrent la terre de Marsat, le 23 mars 1472 (2).

Pierre de Tournon était chanoine-comte de Brioude, en 1371; Louis et Claude de Tournon de la Chaise, en 1491, et le dernier de 1531 à 1532.

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Cotte famille n'existait plus lors de la recherche de 1666.

Armes de gueules, à la bande d'hermine.

DE ou DU TROUSSET; famille ancienne, originaire du Cambresis, qui s'est répandue successivement en Champagne, en Picardie et au pays de Liége, et a été maintenue dans son ancienne extraction, au mois de janvier 1670, sûr titres remontant les preuves filiatives à :

1. Messire Henri, sire du Trousset, chevalier, seigneur de Walincourt, de Trenecourt et de Renoncourt, époux de dame Claude de Herte, et père de Thomas qui suit:

(1) Pièces fugitives pour servir à l'Histoire de France, par le marquis d'Aubays, t. II, p. 59 des Mélanges. (2) Coutumes d'Auvergne, par Chabrol, t. IV. pp. 334

II. Thomas, sire du Trousset, chevalier, seigneur de Walincourt, de Trenecourt et Renoncourt, qualifiě seul héritier de Henri, dans un acte de foi et hommage, rendu sous son sceau, le 25 janvier 1529, au seigneur de Malincourt ,.en Cambresis. Son père et sa mère sont rappelés, l'un in comme défunt et l'autre comme présente, dans son contrat de mariage passé devant l'Escuyer et Convers, notaires à Saint-Quentin, le 24 octobre 1549, avec damoiselle Anne de Neufville, fille de Charles de Neufville, écuyer, sieur de Hondecourt, et de damoiselle Gabrielle de Bernecourt. De ce mariage est isssu un fils unique, Jacques Ier. qui șuit :

III. Jacques du Trousset, ler. du nom, écuyer, seigneur de Renoncourt, de Walincourt et d'Estrée en partie, épousa, par contrat du 15 fevrier 1573, passé devant d'Achery, notaire royal à Bohin, prévôté et ressort de Saint-Quentin, damoiselle Jeanne de Charlevoix, fille de Claude de Charlevoix, écuyer, sieur d'Estrée en partie, et de damoiselle Jeanne de Forest. Leurs enfants furent:

1o. Jacques II, dont l'article suit ;

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2o. Adrien, écuyer, sieur de Rhinville, tué de-
vant Nancy, au service du Roi ;
39. Marie, femme d'Antoine de Sallazart, écuyer,
seigneur de la Fosse, dont elle était veuve lors-
qu'elle fut maintenue dans l'exemption de la
taille, comme noble de son chef, par jugement
de l'élection de Guise, du 17 mars 1619, lequel
condamne les collecteurs aux dépens;

4°. Marguerite, mariée à Jacques, seigneur de
Wailly, écuyer.

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IV. Jacques. du Trousset, IIe. du nom, écuyer, seigneur de Renoncourt et de Rhinville, partagea avec son frère et ses deux sœurs, par acte du rer. décembre 1618, passé devant Thourie, notaire, en présence de Jeanne de Charlevoix, leur mère, les biens de la succession de défunt Jacques du Trousset, leur père. Le 15 novembre 1619, il rendit foi et hommage au bailli de Malincourt, en Cambrésis, pour sa terre et seigneurie de Renoncourt; fut pourvu de l'office de secrétaire du Roi, le 23 septembre 1635, dans les provisions du

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