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mandait, et cette ville ne fut point prise. Il est mort l'un des plus anciens chevaliers de Saint-Louis, au Château Sale, près d'Antibes, le 30 septembre 1781. De son mariage sont issus :

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1o. Léopold - Blaise-Charles Suzanne d'Ainesy, comte de Montpezat, ancien officier d'artillerie, marié, le 18 décembre 1771, avec noble dame Marie-Madeleine-Rossoline de Villeneuve-Bargemont, dont Pauline-Françoise d'Ainesy de Montpezat, mariée, le 7'août 1803, à Louis-RaimondDésiré de Tressemanes-Brunet, maire de la ville de Grasse;

2. Jean-Baptiste-Marie Joseph d'Ainesy, comte de Montpezat, ancien chef de bataillon d'artillerie, chevalier de Saint-Louis, père de CésarJean-Baptiste d'Ainesy, comte de Montpezat; 3. Augustin, dont l'article suit:

4°. Jean-Paul d'Ainesy de Montpezat, ancien capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, non marié ;

5. Elisabeth-Anne-Pauline, mariée à M. de Raim bert, baron de Saint-Sebastien de Villefranche.

Augustin d'Ainesy, comte de Monpezat, né à Grasse, le 25 novembre 1759, ancien chef d'escadron, et chevalier de Saint-Louis, a épousé noble dame Marie-Angélique d'Autier. De ce mariage sont issus :

1o. Léopold-Augustin-Jean-Joseph, né le 24 octobre
1788, marquis de Montpezat, colonel au corps
royal d'état-major, chevalier des ordres de Saint-
Louis et de la Légion-d'Honneur, et de plusieurs
ordres étrangers, marié, en 1815, avec Marie-
Sophie Habedank Potworowska, d'une ancienne
noblesse de Pologne. De ce mariage sont issus :
A. Henri-Auguste, né le 6 octobre 1817;
B. Léopoldine-Amélie-Séraphine, née le
décembre 1820;

29

29. Marie-Caroline-Thérèse-Amélie, 'née le 29 août 1793, mariée, le 29 avril 1816, à LouisFrançois-Nicolas-Marie-Dorothée, comte de St.Belin-Malain, lieutenant-colonel du premier

régiment de dragons, chevalier de Saint-Louis, et officier de la Légion-d'Honneur,

Armes d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même, et en pointe d'une colombe d'argent, portant en son bec un rameau d'olivier d'or. Tenants deux hercules ou sauvages armés de leurs massues, Couronne de marquis.

N.

DE NULLY. La maison de Nully, dont le nom est alternativement orthographie Neully, Neuilly, Nuilly et Nully, dans les historiens et les titres originaux, est fort ancienne, et a acquis beaucoup d'illustration dans la magistrature. Dès les treizième, quatorzième et quinzième siècles, elle portait déjà les armes avec distinction pour le service de nos Rois. Elle paraît avoir pris son nom de la terre de Nully ou Neuilly-sur-Marne, paraisse de cent-sept feux, située sur la rive droite de la Marne, vis-à-vis de Noizy, à trois lieues de Paris, qu'elle a possédée de toute ancienneté. Bayle (1) rapporte que les armes de cette maison (telles qu'elle les porte encore de nos jours), se voyaient de son tems sur le tombeau de Foulques, curé de Neuilly-sur-Marne, ce grand homme dont parlent toutes les chroniques, et notamment Geoffroy de Villehardouin, qui, ayant prêché la croisade sous les ordres de Saint-Bernard et du pape Innocent III, revint mourir dans sa cure, et fut inhumé dans l'église de Neuilly.

Pierre de Nuilly, chevalier, fut un des seigneurs établis plèges et cautions pour Gaucher de Châtillon, neveu d'Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol et de Blois, de la somme de 1000 livres tournois, payables à Albéric, évêque de Chartres, pour le rachat du fief et de la sei

(1) Supplément du Dictionnaire historique et critique de Bayle, Genève, 1932, in-folio, pages 276, 277, 278, où l'on a extrait la plupart des faits énoncés dans cette généalogie.

gneurie de Perche-Goët, par acte du jeudi, veille de Saint-Nicolas, du mois de décembre 1241 (1).

Noble homme, Jean de Nully, écuyer, fit un échange le 9 septembre 1406, avec noble homme Jean de Fay, chevalier, seigneur de Fay. (Titre original, )

Henri de Nully, homme d'armes, servit en cette qualité dans la compagnie de trente-neuf hommes d'armes et quatre-vingts archers, du nombre des quarante lances fournies de l'ordonnance du Roi, sous la charge et conduite de messire Jehan Bauchier, chevalier, roi d'Yvetot, dont la montre et revue se fit à Dinan le 2 septembre 1489. Il a la même qualité dans le rôle de la montre faite à Dinan le 12 mars de la même année, au nombre des quarante hommes d'armes et de quatre-vingts archers, formant les quarante lances fournies de l'ordonnance du Roi, sous la charge et conduite de François, seigneur d'Avangour, chevalier (2)

La filiation de cette famille est littéralement prouvée : depuis:

1. Charles DE NULLY, chevalier, seigneur de Nully ou Neuilly-sur-Marne, reçu conseiller au parlement de Paris le 10 octobre 1541, pourvu, le 23 juillet 1543, de la charge de maître des requêtes, en laquelle il succéda à M. le président Olivier (3). Bayle observe qu'il y avait

(1) Histoire de la Maison de Châtillon, par André dư Chesne, pages 78 et 79.

(2) Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire de Bres tagne, par dom Maurice, tome 111, colonnes 633 et 636. (3) Voyez le livre des Maistres des Requêtes, par Blanchard, page 278, où il est nommé par erreur de Milly. Il est certain que ce fut Charles de Nully, comme de Thou et Mézeray en conviennent, qui fut présent au traité de Crépy, en 1544; et il est encore certain que l'e même Charles avait été nommé maître des requêtes le 23 juillet 1543. Au reste, comme l'observe Bayle, cette faute a été d'autant plus facile à commettre, qu'il y a dans les mots Milly et Nully, le même nombre de liaisons et de lettres. D'ailleurs, Bayle déclare avoir vu l'original des lettres de cachet du roi François I., ce qui aplanit toute difficulté.

alors peu de maîtres des requêtes, et que ces charges n'étaient conférées qu'à des personnes illustres. Charles de Nully fut le second des trois plénipotentiaires qui, le 18 septembre 1544, signèrent le traité de paix de Crépy; savoir, le maréchal d'Annebaut, Charles de Nully et Gilbert Bayard, sieur de la Fond, secrétaire d'état et contrôleur-général des guerres. Le même jour, le roi François 1er écrivit une lettre de cachet à Charles de Nully, par laquelle Sa Majesté lui donnait ordre d'avertir le parlement de la conclusion de la paix. On rapporte que dans les conférences, un jacobin espagnol, de la noble famille des Gusman, qui négociait pour l'empereur Charles-Quint, ayant parlé trop arrogamment contre la France, Charles de Nully, ne pouvant supporter l'insulte faite à sa patrie, s'oublia jusqu'à lui donner un soufflet. Par cette action, qui parut trop violente, observe Bayle, il perdit la place de chancelier qui lui était destinée, le cardinal de Tournon ayant remontré qu'une› telle vivacité ne, convenait pas au chef de la justice. L'an 1547, Charles de Nully fut l'un des maîtres des requêtes qui assistèrent aux pompes funèbres de François ler. La fermeté qu'il avait fait paraître au traité de Crépy le fit choisir, en 1548, par le roi Henri II, pour aller faire le procès à toute la ville de Bordeaux, qui s'était révoltée au point qu'on avait assassiné le sieur de Moneins lieutenant de Roi de la province. Le connétable de Montmorency marcha sur la ville rebelle, et y entra par la brêche. Deux jours après, Charles de Nully commença sa procédure, et rendit ce jugement fameux contre les factieux, par lequel la ville fut déclarée coupable de rébellion, déchue de ses priviléges, le parlement suspendu, les cloches ôtées, les jurats et cent bourgeois condamnés à déterrer avec leurs ongles le corps du sieur de Moneins (1). Charles de Nully mourut à Paris, le 23 octobre 1549, et fut inhumé dans l'église des Saints Innocents. On voit, par un extrait des registres du parlement, que, sur l'invitation de sa famille, la cour promit d'assister à ses funérailles. Il avait épousé Anne de

(1) Voyez de Thou, livre, v, année 1548, qui le confond avec son fils, en le nommant Etienne, aussi bien que Mézeray.

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Paris, de laquelle il laissa, entr'autres enfants, Etienne de Nully, qui suit :

II. Etienne DE NULLY, chevalier, premier président de la cour des aides de Paris, nommé conseiller d'état par le Roi Henri III, fut d'abord pourvu, le 12 avril 1559, de la charge de conseiller au parlement de Bretagne. Il fut ensuite procureur du Roi au châtelet de Paris. L'an 1569, le Roi Charles IX ayant dépossédé tous les officiers de la religion prétendue réformée, M. de la Place, premier président de la cour des aides, fut dépossédé de sa charge. Etienne de Nully, qui lui succéda, fut reçu le dernier février de la même année. Mais, en 1571, M. de la Place ayant été rétabli en vertu de l'édit de pacification, pour indemniser Etienne de Nully, le Roi lui donna, le 17 avril, les provisions d'une charge de maître des requêtes. Le président de la Place ayant été tué le jour de la Saint-Barthelemy, M. de Nully lui succéda une seconde fois, et ses provisions de premier président de la cour des aides sont du 2 septembre 1572, huit jours après cette fatale époque. Il fut élu prévôt des marchands de la ville de Paris, en 1582 (1), et succeda, dans cette charge, à M. de Thou. La ligue s'étant formée, Etienne de Nully y prit une part très-active, et se trouva aux états de Blois. Arrêté après l'assassinat du cardinal et du duc de Guise, il fut à Amboise, d'où il ne sortit qu'en payant mille écus de rançon. Après la mort de Henry III, Etienne de Nully demeura toujours premier président de la cour des aides. Le duc de Mayenne le fit second président à mortier dans l'érection de son parlement, en 1593. Il le fit aussi garde de la bibliothèque du Roi, après la mort de M. Amyot, grand-aumônier et évêque d'Auxerre. Lors de la réduc tion de Paris, en 1594, il cessa d'exercer la charge de premier président. Il vivait encore en 1606. Il eut trois enfants :

(1) Armorial des prévôts, échevins, conseillers et quartiniers de la ville de Paris, gravé par Beaumont page 53. On voyait encore les armes de cette famille, à la voûte de l'église de Saint-Jean-en-Grève.

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