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Le 4 des calendes de janvier 1228, Raymond, duc de Narbonne, comte de Toulouse, et marquis de Provence, inféoda les seigneuries du Verdier et de Donazac, à noble Pons-Amiel de Cahuzac, qui lui rendit hommage de ces seigneuries, à la suite immédiate de celui qu'il rendait au même seigneur pour sa terre de Cahuzac. Laterre du Verdier est constamment restée dans cette ancienne famille.

Noble Guillaume de Cahuzac, chevalier de l'ordre du Temple, vivait en 1285. C'est peut-être le même qu'on trouve seulement qualifié chevalier, dans une donation qu'il fit le 5 des calendes de septembre 1292, aux consuls et habitants de la juridiction de Cordes, ainsi qu'aux consuls et habitants des lieux de Cahuzac et du Verdier.

Noble Pons de Cahuzac, damoiseau, seigneur du Verdier, depuis lequel la filiation est suivie jusqu'à nos jours, épousa, le dernier avril 1351, noble Guillemette de Vaillac. Ses descendants ont contracté des alliances avec les maisons de Thézan, d'Huges de Montesquiou, de Marsillac, de Sauviac de Clergue, de Raynaldi, de Turenne, d'Hautpoul, de Caladon, d'Alboy-Montrozier, de Solages, et autres des plus distinguées de Languedoc et de Rouergue.

Depuis la formation des régiments, les membres de cette famille ont constamment servi dans les armées de nos Rois, dans les grades d'officiers et de capitaines. Plusieurs ont été décorés de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

François-Germain-Joseph de Cahuzac, chevalier, né au château du Verdier, le 3 septembre 1766, officier au régiment de Champagne, infanterie, le 28 décembre 1784, émigra en 1791; fit les campagnes de F'armée des princes, puis celles de l'armée de Condé, où il a eu la jambe cassée d'un coup de feu, à l'affaire d'Oberkamlach, en Souabe, le 13 août 1796. Il fut fait capitaine de cavalerie, le 7 février 1798, et fut. reçu le 1er. mai, chevalier de Saint-Louis, dont le brevet lui ayait été expédié, le 8 février précédent. Il épousa, le 11 mai 1803, Marie-Félicité-Parfaite d'Hautpoul de Salettes, fille de Pierre-Joseph d'Hautpoul de Salettes, d'une illustre et ancienne maison de chevalerie du Lan

guedoc, et de Marguerite de Paule de Mondésir. De ce mariage sont issus :

1o. François-Louis-Joseph-Adolphe de Cahuzac, né le 18 mars 1804;

2o. Louise-Alexandrine de Cahuzac, née le 25 octobre 1812.

'Armes : D'azur, au chef cousu de gueules, chargé de trois lionceaux d'or.

DE CALDAGUÈS; famille ancienne, originaire d'Auvergne, d'après les titres du bailliage royal et de la justice ordinaire de la ville et vicomté de Murat. Elle constate sa filiation suivie depuis Guillaume de Caldaguès, qui, l'an 1272, était bailli royal d'Andelat et lieutenant-général de la ville et vicomté de Murat; charges qu'il exerça jusqu'en 1310. On compte parmi leurs descendants un grand nombre de magistrats et de militaires d'un mérite distingué, entr'autres des baillis royaux d'Andelat et des lieutenants-généraux des villes et vicomtés de Murat et du Carladès; charges qui furent héréditaires dans cette famille; un écuyer du duc d'Orléans, frère unique du Roi, en 1653, trois président s en la cour des aides de Clermont-Ferrant, etc., etc.

Jean-André de Caldaguès, écuyer, seigneur de Ferval, dont le père avait servi pendant vingt ans dans les mousquetaires, servit pendant trente ans dans le régiment de Bourbonnais, avec lequel il fit, en qualité de capitaine, diverses campagnes, durant lesquelles il reçut deux blessures graves, et fut fait chevalier de SaintLouis. Il fut nommé lieutenant de Roi, et commandant en la ville de Bergues-Saint-Vinox, en Flandre, où il est resté pendant vingt ans, jusqu'au 20 octobre 1780, époque de sa mort. Il avait épousé, en 1741, Martine-Josephe Remont d'Arzillemont, dont il a eu:

1o. Joseph-François de Caldaguès, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine au régiment de Bourbonnais, du 5 octobre 1767, avec lequel il a fait la guerre de sept ans, été nommé en 1791, par S. M. Louis XVI, lieutenant-colonel du régiment de la Ferre; émigré, il a fait les campagnes de l'armée des princes. Au

a

retour de S. M. Louis XVIII, il a obtenu la retraite d'officier supérieur.

2o. Charles-Antoine de Caldaguès, ancien capitaine au régiment de Bourbonnais, chevalier de Saint-Louis;

3o. Raymond, comte de Caldaguès, lieutenantgénéral des armées du Roi, commandeur de St.Louis;

4°. Autre Charles-Antoine de Caldaguès, ancien capitaine au régiment de Bourbonnais, chevalier de Saint-Louis..

:

Armes d'or, à l'arbre terrassé de sinople; un levrier passant d'argent, colleté d'or, brochant sur le fût de l'arbre; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent. Couronne du comte. Supports : deux levriers.

DE CASTILLON, marquis et barons de St.-Victor; maison d'ancienne chevalerie du Languedoc, et l'une des plus distinguées de cette province, par ses illustrations ses alliances et ses services militaires. Elle a pris son nom du seigneurial de Castillon du Gard situé à cinq lieues d'Uzès, dans la généralité de Montpellier.

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Le premier seigneur de cette maison, que l'on puisse citer avec certitude, est Pierre, seigneur de Castillon, qu'on voit au nombre des nobles qui se soumirent au vicomte de Beziers, Bernard-Aton, l'an 1124 (1).

Guillaume de Castillon est nommé dans un plaid, tenu à Toulouse, au mois de mai 1130, par le comte Alfonse Jourdain (2).

Bernard de Castillon souscrivit un acte de Roger, vicomte de Carcassonne de l'an 1150, mentionné dans le cartulaire du château de Foix, caisse 15 (3). Ber

(1) Histoire générale du Languedoc, par D. Vaissète, t. II, preuves, col. 427.

(2) Ibid, preuves, col. 459. (3) Ibid, col. 524.

nard et Clavel de Castillon, son fils, firent une donation à l'abbaye de Ville-Longue, l'an 1152 (1).

Isarn de Castillon rendit, en 1160, un hommage à Roger-Bernard, comte de Foix (2), dans lequel Pierre de Marlag le qualifie son frère, sans doute en raison du mariage de l'un avec la sœur de l'autre.

La filiation de cette ancienne et illustre maison est établie depuis l'an 1204, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours, par une longue continuité de services militaires et diplomatiques, ayant produit un grand nombre d'officiers supérieurs et de divers grades, et notamment un lieutenant-général des armées du Roi, en 1784 (3). Elle a également donné plusieurs chevaliers et dignitaires de l'ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte, depuis près de deux siècles.

Armes: d'azur, à la tour d'argent, sur un rocher de sinople, accostée de deux lions affrontés de sable.

nom,

CAUCHON. La maison de Cauchon, éteinte à la fin du dix-huitième siècle, a tenu un rang distingué parmi les plus considérables de la province de Champagne. Elle avait pour auteur Remy Cauchon, Jer, du qui fut nommé, après la perte de la bataille de Crécy, pour ordonner des levées de gens de guerre, pour le service du roi Philippe-de-Valois, dans la ville et le diocèse de Reims, et fut commis, l'an 1348, avec Pierre de Besannes, pour les commander. En considération de ses services, Remy Cauchon, Ile. du nom seigneur de Goeux, son petit-fils, obtint du roi Charles VI, des lettres-patentes, qui lui confèrent la noblesse, ainsi qu'à Rose Gibours, sa femme. Remy Ier. avait eu pour fils: 1°. Jacques Cauchon, seigneur de Goeux, dont on va parler; 2°. Jean Cauchon, seigneur du Godart, qui eut deux fils A. Jean II, seigneur de Godard et de Savigny-sur-Ardre, chevalier, conseiller

(1) Histoire générale de Languedoc, par dom Vaissete, tom. 2. Prenves. Ibid, col. 527.

(2) Ibid, col. 577:

(3) Voyez l'état de ses services dans le tom. III du Dictionnaire historique et biographique des Généraux français.

et maître d'hôtel ordinaire du roi Charles VII, l'an 1434, lieutenant du bailli de Vermandois, à Reims, l'an 1443, mort le 25 décembre 1448, ayant pour fils: a. Guillaumé Cauchon, seigneur de Savigny, qui ne laissa que des filles. Il fut héritier de son oncle, Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, et fut le premier qui déclara, avec serment, que la condamnation de Jeanne-d'Arc, prononcée par ce prélat, avait été l'effet de la seule haine des Anglais. b. Thomas Cauchon, seigneur du Godart, mort le 18 mai 1482, après avoir eu de Jeanne de Huz, sa femme, morte le 12 avril. 1512, Laurent Cauchon, seigneur du Godart, l'an 1538, le dernier de sa branche, dont la femme, Jacqueline de Partenay, mourut le 28 juin 1526. -B Pierre Cauchon, docteur en théologie, vidame de Reims, maître des requêtes ordinaire du Roi, l'an 1418, évêque de Beauvais, l'an 1420. 11 acquit une funeste célébrité, en faisant condamner Jeanne-d'Arc, dite la pucelle. Le Roi d'Angleterre, pour le récompenser de cette condamnation, lui donna l'évêché de Lisieux, en 1432. Il mourut subitement en 1443, en se faisant la barbe, et fut excommunié par le pape Calixte IV (1),

Jacques Cauchon, Ier. du nom, seigneur de Gueux, vivant encore en 1399, fut père de Remy Cauchon, II. du nom, seigneur de Goeux, époux de Rose Gibours. Ge dernier devint la souche d'un grand nombre de branches, que nous citerons selon l'ordre de successibilité.

(1) Charles d'Hozier, qui a dressé l'article de cette maison, produit devant M. de Caumartin, inténdant en Champagne, en 1670, dit par une erreur, que la chronologie rend palpable, que Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, était fils de Remy Ier., qui vivait en 1346. L'auteur des généalogies des maîtres des requêtes, infol., Paris, 1670, p. 122, pense que ce Pierre de Cauchon était d'une autre famille que celle qui fait l'objet de cet article. Ses armoiries, qui se voyaient encore de son tems, en divers endroits de la maison épiscopale et de l'église de Beauvais, étaient d'azur, à la fasee d'argent, accompagnée de 3 coquilles d'or; mais il se peut aussi que ses véritables armoiries aient été changées.

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