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1o. Charles-Louis-Joseph, dont l'article suit; 2o. René-Bernard de Lauzière, capitaine dans le corps royal de l'état-major à Besançon, chevalier de Saint-Louis et de la légion d'honneur, lequel, par ordonnance du Roi du 2 avril 1817, a été autorisé à ajouter à son nom celui de Darestel, du chef de sa mère, seule héritière de ce nom. Charles-Louis-Joseph de Bernard de Lauzière, lieutenant-colonel des armées de Sa Majesté catholique, en Espagne, capitaine retiré en France, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, a épousé, le 20 août 1810, demoiselle Antoinette - Louise Feuillot de Varange.

ARMES:

Branche de Lauzière: de gueules au lion couronné d'or; à la bande d'azur, chargée d'un croissant d'argent, et de deux étoiles du second émail, brochante sur le

tout.

Branche de Valernes : d'azur, au cor de chasse d'argent, enguiché de gueules, surmonté d'une trangle d'argent; au chef, cousu de gueules, chargé de trois grenades d'or.

Branche de Dauphiné: d'azur, à la bande d'argent, chargée de trois mouchetures d'hermine de sable; au chef d'or, chargé de trois roses de gueules.

DE BÉRULLE, barons de Ceant-en-Othe, vicomtes de Guyencourt, titrés marquis et comtes de Bérulle. La maison de Bérulle, distinguée par d'éminents services militaires et de nombreuses illustrations, soit dans le sacerdoce, soit dans les hautes charges de la magistrature, a donné son nom à la terre de Bérulle, autrefois Céanten-Othe, située à deux lieues de Villeneuve-l'Archevêque, sur les confins de la Champagne et de la Bourgogne. Elle tenait un rang honorable dans la première de ces deux provinces dès le commencement du quatorzième siècle. Par des lettres-patentes de l'an 1441 données par le roi Charles VII, en faveur de Jean de Bérulle, ce prince déclare que les ancêtres de ce Jean avaient de tems immémorial rendu de grands services à l'état, et principalement dans les guerres. Amaury de Bérulle, chevalier, s'était fait connaître avantageu

sement à la funeste bataille de Crécy en 1346. La filiation de cette maison est littéralement prouvée depuis Jean de Bérulle, écuyer, mentionné plus haut, marié, en 1430 avec Catherine de la Bussière. Ses descendants se sont alliés directement aux maisons et familles d'Assigny, de Montréal, d'Aunoy de Neufville, de Bernard de Fonas, de Bongars, de Briçonnet de Glatigny, de Coqueray, Hodouart de l'oissy, Hurault de Weil, de Neufvy, de, Nuys, Piédefer de Guyencourt (1) du Plessis, de Prie, de Rochechouart, le Roi de Daoust, Seguier, de Thurin de Villeret, de Vassan, de Vaudetar de Persan, etc. etc.

Galéas de Bérulle, issu de Jean au cinquième degré, fut gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, et lieutenant pour S. M. au bailliage et gouvernement de Troyes; il avait été dangereusement blessé au siége de Metz, où il combattit avec distinction. Ayant eu un duel avec Hector de Saint Blaize, dans lequel ce dernier succomba, au sujet de la terre de Trigny, sur laquelle Hector fondait quelque prétention du chef de sa fem ne, tante de Louise de Neufvy, épouse de Galéas de Bérulle, ce dernier obtint des lettres de grâce du Roi Henry II le 2 mars 1556. Mais, appréhendant que la famille du défunt ne voulût poursuivre sa vengeance sur Claude de Bérulle, son fils, il lui fit quitter la carrière militaire et embrasser celle de la magistrature. Claude était cousin du second au troisième degré d'Amaury de Bérulle, chevalier, capitaine des gardes du duc d'Alençon, au milieu du 16e siècle. Il fut conseiller au parlement de Paris, et épousa, le 27 mars 1573, Louise Seguier, tante de Pierre Seguier, chancelier de France. Le célèbre cardinal Pierre de Bérulle naquit de ce mariage le 4 février 1575 au château de Serilly près de Troyes, et mourut le 2 octobre 1629, non sans soupçon de poison.

(1) La seigneurie de Guyencourt, située près de Versailles, fut érigée en vicomté par lettres-patentes du mois de février 1657, en faveur de Charles de Bérulle, maître des requêtes, fils de Jean de Bérulle conseiller d'état et procureur général de la Reine Marie de Medicis, et neveu du cardinal de Bérulle.

Pierre fit paraître de bonne heure de hautes vertus apostoliques, relevées par des talents supérieurs à son âge, et même qu'on voit briller rarement dans la maturité. I seconda puissamment le cardinal du Perron dans la conversion des hérétiques; et ses manières douces et persuasives ne lui servirent pas moins que ses lumières. (1) Son désintéressement lui fit refuser plu→ sieurs évêchés et il n'accepta sur la fin de sa vie que deux abbayes, dont les revenus furent jugés nécessaires pour soutenir les dépenses qu'occasionna la dignité de cardinal, à laquelle Urbain VIII l'éleva en 1627, à la prière du Roi et de la Reine mère. Il fonda l'établissement des carmelites en France, et la congregation des prêtres de l'Oratoire. Ce fut lui qui parvint à force de patienee et de ménagements à réconcilier Louis XIII avec la reine mère, malgré les intrigues de Richelieu, et le crédit de Luynes, qui entretenait la désunion dans la famille. royale. Il négocia la paix de Mouçon avec l'Espagne, et déploya à la fois beaucoup de douceur et de fermeté dans la mission qui lui fut donnée près du Pape pour obtenir la dispense pour le mariage de Henriette de France avec le prince de Galles, à cause des difficultés qui naissaient de la différence de religion. Il suivit cette princesse en Angleterre en qualité de son confesseur, et dressa l'avis que la reine mère fit à sa fille au moment de son départ, écrit plein de gravité et de noblesse, et que Pierre de Bérulle a fait de mieux pour l'instruction des grands. Il fut créé ministre d'état sous la régence de Marie de Medicis, et réconcilia Gaston d'Orléans avec cette princesse, sa mère. Il protégea les gens de lettres, et Descartes trouva en lui un des premiers appréciateurs de sa philosophie. Sa vie fut écrite et publiée en 1646 par l'abbé Cesari de l'académie française; et l'abbé le Camus lui fit ériger un mausolée en marbre blanc, qui a été transporté d'abord au musée des monuments français, et depuis par les soins de madame la

(1) Le cardinal du Perron disait : « s'agit-il de con» vaincre les hérétiques? amenez-les moi; si c'est pour » les convertir, présentez-les à M. de Genève : mais » si vous voulez les convaincre et les convertir tout » ensemble, adressez-vous à M. de Bérulle. »

marquise de Bérulle dans l'église des carmelites de la nue saint Jacques, où il était avant la révolution de 1789.

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Cette famille a donné plusieurs officiers de marque, entr'autres, un lieutenant-général des armées du Roi de la promotion du 26 octobre 1704; cinq premiers présidents au parlement de Grenoble, et plusieurs conseillers d'état. Le dernier premier président de ce parlement, dit le marquis de Bérulle, qui a péri en 1794, sur l'échafaud révolutionnaire, avait épousé

la fille de Monsieur Hue de Miroménil, garde des sceaux de France, dont il eut un fils qui mourut jeune; 2°. mademoiselle le Vavasseur d'Hérouville, dont une fille, qui avait épousé le marquis de Levis-Mirepoix, est morte sans enfants à l'âge de 22 ans, et a été inhumée avec permission particulière de Roi en l'église de saint Sulpice, dans la chapelle audessous de celle de la Vierge, où madame la marquise de Bérulle, sa mère, lui a fait élever un beau mo

nument.

Le marquis de Bérulle, une des victimes de la révolution, fils d'Amable-Pierre-Thomas, marquis de Bérulle, premier président du parlement de Grenoble, et en cette qualité gouverneur né de la province, et de Catherine-Marie Rolland, a laissé deux frères, dont l'un, chevalier de Bérulle, chevalier de Malte, est aujourd'hui chef de la famille, par la mort de son frère aîné, marquis de Bérulle, capitaine de vaisseaux et chevalier des ordres de Saint Louis et de Malte, Il n'est pas marié.

Le comte François de Bérulle a épousé mademoiselle de Monteil dont il a deux filles, l'une mariée au marquis de Puibusque, et l'autre non encore mariée. Ses quatre soeurs ont épousé, la première le marquis de Champigny (Bochard) lieutenant-général des armées du Roi, grandcroix de l'ordre saint-Louis; la seconde le comte de Latour du Pin Chambly, colonel d'un régiment d'infanterie, mort victime du tribunal révolutionnaire en 1794; la troisième, le marquis de Maubon, mort maréchal des camps et armées du Roi, dans sa terre de Serempuy, près d'Auch; et la quatrième, le marquis de Thuisy, sénéchal héréditaire de Reims, et maréchal des camps et armées du Roi. Ces quatre sœurs avaient

été jusqu'à leurs mariages chanoinesses-comtesses du chapitre de Neuville, dont les preuves étaient de neuf degrés paternels.

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Armes de gueules, au chevron d'or, accompagné de trois molettes d'éperon du même.

DE BETHISY, marquis de Mezières, comtes de Bethisy en Picardie et à Paris. Cette maison d'ancienne chevalerie de Picardie, réunit tous les avantages qui caractérisent la haute noblesse, c'est-à-dire, une ancienneté remontée à près de huit siècles, des alliances avec les maisons les plus illustres du royaume, et une longue continuité de services militaires dans les premiers grades de l'armée. Elle est originaire du Valois, où, dès l'an 1060, elle possédait la châtellenie de Bethisy-Verberie, située sur la petite rivière d'Ottenette, à une lieue de Verberie, et deux lieues de Compiègne (1). Le premier seigneur de ce nom dont les anciennes chartes aient transmis la mémoire, est Richard, chevalier, châtelain de Bethisy, qui, du consentement d'Hugues, son fils, fonda le prieuré de Bethisy l'an 1060 (2). Hugues, chevalier, châtelain de Bethisy, fils de Richard et de Millescende, sa femme, fut père d'Adam, chevalier, châtelain de Bethisy, père de Hugues, d'Ebrard et de Pierre de Bethisy. Hugues de Bethisy, chancelier de France est nommé avec cette qualité dans l'acte qu'il signa en

(1) Le bourg de Bethisy avait un ancien château bâti par le roi Robert, du vivant de Costance, sa seconde femme, au commencement du onzième siècle. Dans des chartes des années 1155 et 1161, le roi Louis VII fait mention du château de Bethisy, comme d'un lieu où il faisait quelquefois sa résidence. Philippe-Auguste, força Philippe, comte de Flandre, à lever le siège qu'il avait mis devant ce château, et le même monarque y résidait en 1185, 1189 et 1193. La châtellenie de Bethisy est encore célèbre par deux victoires, que les Français y remportèrent contre les Anglais. (Expilly, Dictionnaire géographique des Gaules de la France, t. I p. 61.)

(2) Histoire des antiquités de Beauvais, par Louvet, page 133.

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