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diocèse de Nantes, à trois lieues de la rive gauche de la Villaine, possédée, dès l'an 990, par Bernard, seigneur de la Roche-Bernard, père d'Alain, vivant l'an 1027, et de Simon ler. de la Roche-Bernard, qui, l'an 1026, souscrivit la donation faite par Geoffroi ler., duc de Bretagne, de Belle-Isle, au monastère de Redon. La même année, Simon de la Roche-Bernard fonda l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois; fit une donation, l'an 1032, à l'abbaye de Redon, et rappelle son père, dans cet acte, où se trouve aussi nommément cité Rivallon de la Roche-Bernard, frère de Simon, dont on parlera plus bas.

Bernard II, seigneur de la Roche-Bernard, chevalier, se dit fils de Simon, dans une donation qu'il fit le 6 des calendes d'avril de l'an 1063, à l'abbaye de Redon. 11 souscrivit, immédiatement après Raoul de Fougères, le jugement prononcé par le duc de Bretagne et les barons, l'an 1089, sur le différent des moines de Redon avec les chapelains du duc.

Rivallon I, seigneur de la Roche-Bernard, est nommé avec ses trois fils, Bernard, Guehenoc et Judicaël de la Roche-Bernard, dans l'acte de la fondation du prieuré de Pontchâteau, faite vers l'an rogo, par Hélie, seigneur de Pontchâteau. Rivallon assista aux obsèques de la duchesse Constance, décédée le 13 août rogo. Ce seigneur eut encore un fils, Rivallon II, seigneur de la Roche-Bernard, qui, avec Alain, son fils, souscrivit l'acte d'une fondation faite l'an 1132, au monastère de Redon, par Olivier de Pontchâteau.

Simon II, fils de Bernard II, seigneur de la RocheBernard, souscrivit, l'an 1108, un don fait par Josthon, vicomte de Porhoët, au prieuré de Saint-Martinde-Josselin ; et l'an 1112, une donation faite par le duc Conan III, à l'abbaye de Redon, pour l'entretien de son père.

Josselin ler., seigneur de la Roche-Bernard, fit une donation, l'an 116, au prieuré de Pontchâteau. Dans cet acte, il nomme Agathe, sa femme, Olivier, sou fils, Agnès, sa soeur et Hilaire, sa nièce, et rappelle, comme défunte, Ysoldis, sa fille. Il épousa, en secondes noces, Mahaut, dame de Montfort, qui lui apporta en apporta

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dot tous les droits qu'elle pouvait avoir sur le tiers de cette terre. Il en eut deux fils, Alain et Guillaume qu'Olivier de la Roche-Bernard nomme dans une donation qu'il fit vers 1199, à l'abbaye de Saint-Gildas-desBois. Alain est rappelé dans un accord passé, le lundi après l'Ascension de l'an 1285, entre Raoul de Montfort et Alain de Montauban. Guillaume paraît avoir eu pour fils, autre Guillaume de la Roche-Bernard, chevalier, qui fut présent, en 1252, à la fondation de l'abbaye de Prières, faite par le duc Jean le Roux.

Eudon Ier., seigneur de la Roche-Bernard, fit, l'an 1149, un accord avec les religieux du monastère de Redon.

Jarnogon, seigneur de la Roche-Bernard, fit la guerre contre Geoffroi d'Angleterre, duc de Bretagne, auquel il fut contraint de livrer son château pour gage de sa soumission, l'an 1177.

Josselin de la Roche-Bernard, He. du nom, se croisa l'an 1239, et fit, avant de partir pour la Terre-Sainte, une donation à l'abbaye de Blanche-Couronne. On voit, par cette donation, qu'il était alors marié avec Etienne, dont il ne dit pas avoir eu d'enfants.

Eudon II, seigneur de la Roche-Bernard, chevalier, a cette qualité dans un titre scellé de son sceau, du mois d'avril 1279. Il épousa Hermine de Lohéac (1), fille et unique héritière de Guillaume III, sire de Lohéac, auquel elle succéda l'an 1290. Elle fut mère de: 1o. Bernard, sire de la Roche-Bernard et de Lohéac, qui reconnut, en 1292, devoir à l'armée du duc de Bretagne, trois chevaliers pour sa terre de Lohéac, et trois autres chevaliers pour sa terre de la Roche-Bernard. Il mourut sans lignée avant le mois de septembre 1305; 2o. Péan, dont l'article suit.

(1) La maison de Lohéac, fondue par ce mariage dans celle de la Roche-Bernard, qui en releva le nom, était jadis l'une des plus illustres et des plus florissantes du duché de Bretagne. Elle avait pour premier auteur connu, Hervé, seigneur de Lohéac, vivant l'an 992, du tems du duc Geoffroi. Cette maison portait de contre-vair.

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Péan, dit de Lohéac, seigneur de la Roche-Bernard épousa Isabeau de Laval, fille de Gui IX, sire de Laval et de Vitré, vicomte de Rennes, et de Béatrix de Gavre. Elle mourut l'an 1322. Son mari, qui lui survécut, embrassa le parti de Charles de Blois, contre Jean de Bretagne, comte de Montfort-l'Amaury, et fut tué au siége de la Roche-Derien, le 20 juin 1347.

Jean, aliàs, Eon de Lohéac, son fils, lui succéda dans les sireries de Lohéac et de la Roche - Bernard, de Peonlan, de Brécilian, de Néant, de Campzillon et autres terres. 11 épousa Béatrix de Craon, fille d'Amaury III, sire de Craon, de Sablé, de Chantocé et d'Ingrande, et de Béatrix de Roucy, sa seconde femme. De ce mariage

sont issus :

1o. Guillaume de Lohéac, qui mourut avant son
père et sans avoir été marié, le 26 novembre
1356, et fut inhumé aux Cordeliers d'Angers;
2o. Isabeau, dame de Lohéac, de la Roche-Ber-
nard, etc., mariée, l'an 1364, à Raoul de Mont-
fort, VII. du nom, sire de Montfort et de Gaël,
dont postérité; elle mourut le 4 octobre 1400;
3o. Catherine de Lohéac, mariée à Renaud de
Thouars, seigneur de Pousauges ;

4°. Marguerite de Lohéac, première femme de
Guillaume, sire de Montauban ;

5o. Autre Marguerite de Lohéac, dame de la châtellenie de Feugaret, mariée à Jean, sire de Malestroit et de Largouet. Elle mourut en 1412. Armes D'or, à l'aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules.

DE LA ROCHE-SAINT-ANDRÉ, illustre et ancienne maison de chevalerie de la province de Bretagne, dont l'existence est constatée par une longue continuité de services militaires, depuis le milieu du onzième siècle. On voit, parmi ses premiers ascendants, Juhel et Norman de la Roche (de Rupe), qui, vers l'an 1070, souscrivirent la fondation du prieuré de Donges, faite par Friold, vicomte de Donges (1). Olivier de la Roche

(1) Mémoires pour servir de preuves à l'histoire de Bretagne, par D. Morice, tom. I, col. 436.

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fut présent, l'an 1143, à une donation faite au monastère de la Sainte-Trinité de Savigné, confirmée par Raoul, seigneur de Fougères. Il fut l'un des principaux seigneurs et barons bretons qui, l'an 1163, signèrent la charte que le même Raoul, seigneur de Fougères, donna en faveur du bourg de Rillé (1). Olivier de la Roche, chevalier, fut fait prisonnier, l'an 1173, dans la tour de Dol, avec quantité d'autres seigneurs, par le roi d'Angleterre, Henri II, lequel s'empara de tout le pays au nom de Geoffroi, son fils, qui avait épousé Constance, fille du comte de Bretagne. Olivier était sans doute fils du seigneur de la Roche, qui, l'an 1132, fut présent à la donation que fit Olivier de Pontchâteau, de la terre de Brengoen, aux moines de Redon, dont il avait profané l'église, en 1127, et envahi et pillé les terres (2). Olivier vivait encore en 1184, époque à laquelle il fut témoin de la fondation de l'abbaye de Bonrepos, faite par Alain III, vicomte de Rohan, et Constance de Bretagne, son épouse (3).

Robert de la Roche et Juhel, son frère, vivaient en 1155. Le premier devint sénéchal de Fougères (4).

Eudon, seigneur de la Roche, paraît, l'an 1202, dans l'acte portant don d'une foire à l'abbaye de Beauport, par Conan de Bretagne (5).

Alain de la Roche fut un des barons qui, l'an 1203, furent convoqués et assistèrent aux états de Bretagne, tenus à Vannes, pour députer vers le roi de France, touchant le meurtre commis sur la personne d'Artur de Bretagne, par Jean-Sans-Terre, roi d'Angleterre (6). Il servit en qualité de chevalier, sous le roi PhilippeAuguste, en 1205, contre le même Jean-Sans-Terre. Alain de la Roche, l'an 1218, souscrivit une donation

(1) Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire de Bretagne, par D. Morice, t. I, col. 583, 653. (2) Histoire de Bretagne, par le même, tom. I,

PP. 92, 992.

(3) Mémoires pour "servir de preuves,

col. 697.

(4) Ibid., col. 623, 774.

(5) Ibid. 797;

etc., etc. 1

(6) Histoire de Bretagne, tom. 1, pp. 132,

134.

faite au monastère de Blanche-Couronne, par Eudon, seigneur de Pontchâteau. Il est nommé parmi les seigneurs qui furent présents, l'an 1225, à la fondation de la ville de Saint-Aubin-du-Cormier, par le duc de Bretagne, Pierre Mauclerc ; et prend la qualité de chevalier, dans l'acte d'une donation qu'il fit au mois de mai 1246, aux chevaliers du Temple (1).

Guillaume, seigneur de la Roche, vivait en 1267; et Eon de la Roche fut présent, le 10 janvier 1276, au changement du bail en rachat fait par le duc Jean le Roux (2).

Gui, seigneur de la Roche, servit, en 1285, dans les guerres que Philippe-le-Hardi fit à Pierre, roi d'Aragon, qui avait fait massacrer tous les Français qui étaient en Sicile, le jour de Pâques 1282, et avait usurpé le royaume sur Charles de France, comte d'Anjou (3).

Geoffroi de la Roche, écuyer, fut l'un des trente gentilshommes bretons qui, sous Jean de Beaumanoir, maréchal de Bretagne, combattirent contre trente gentilshommes anglais et allemands, commandés par Bembro. Ce combat où la victoire, long-tems indécise, demeura aux Bretons, et connu dans l'histoire sous le nom de combat des Trente, fut livré le 27 mars 1351 (4), Geoffroi de la Roche, dans un intervalle que les champions prirent pour se raffraîchir et reprendre haleine, dit à Beaumanoir, que, s'il était chevalier, il combattrait plus courageusement. Pour le satisfaire, ce général l'arma chevalier sur-le-champ, et lui rappela les hauts faits d'armes de ses ancêtres, surtout ceux de Budes de la Roche, son père, qui s'était tellement distingué dans les guerres contre les Sarrasins d'orient, que sa réputation volait par toute l'Europe et dans tout l'orient.

L'histoire de Bretagne a consacré une foule de services distingués, rendus par cette famille aux ducs de Bretagne et à nos Rois, depuis la réunion du duché à la

(1) Mémoires pour servir de preuves, etc., etc., col. 838, 854, 929.

(2) Hist. de Bretagne, tom. I, pag. 206.

(3) Ibid., pag. 209.

(4) Ibid., pp. 280, 281.

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