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Nous avons dit un mot précédemment (*) d'un comité-libérateur, institué par quelques républicains pour grouper les rares survivants du naufrage de l'idée démocratique, et entretenir dans l'âme des prosélytes les principes de 1792. L'ex-conventionnel Florentin Guyot et le général de brigade Malet avaient été poursuivis à la suite de démarches relatives à ce comité. En 1812, Malet était encore sous le coup d'une prévention, sans avoir pu obtenir des juges; et cette détention arbitraire de cinq années, loin d'avoir refroidi ses opinions, les avait au contraire exaltées davantage. Malet n'était pas le seul officier supérieur mis en disgrâce comme entaché de républicanisme. Les généraux Lahorie, ancien chef d'état-major à l'armée de Moreau, et Guidal, compromis dans un complot jacobin, avaient été également arrêtés; vers le mois d'octobre 1812, le premier devait être transporté en Amérique, et le second transféré dans un des forts de Marseille. Il y avait, d'ailleurs, à l'armée, dans les cadres des régiments, une foule de sujets distingués que leur constante opposition aux priviléges du régime impérial avait rendus suspects à Napoléon, qui en tenait bonne note, afin qu'ils ne sortissent point de leur position secondaire. Ainsi, dans les guerres de 1807 à 1809, on vit des capitaines couverts de blessures et riches de dix campagnes, saisir, sur le champ de bataille, le commandement des divisions que les balles ennemies venaient de priver de tous leurs chefs, les rallier, et, pendant plusieurs jours, donner des preuves évidentes de leurs capacités et de leur bravoure, qui reprenaient ensuite obscurément leurs simples épaulettes, enchaînés aleur modeste grade par une volonté inflexible. Les uns avaient blâmé, dans le temps, l'institution de la Légion-d'Hon(*) Tome IV, page 478.

neur, substituée aux armes d'honneur accordées aux actions d'éclat sous la République; les autres s'étaient affiliés à des sociétés secrètes; ceux-ci sortaient de l'armée républicaine du Rhin, et regrettaient hautement la condamnation de Moreau ; ceux-là avaient osé faire au bivouac l'éloge de la Con

vention.

Malet connaissait tous ces faits. Il savait aussi l'arrestation de Guidal et de Lahorie. Il imagine un complot où il fera jouer à ces deux généraux un rôle important, qu'ils accepteront de bonne foi. Napoléon est à cinq cents lieues. Les bulletins de la grande-armée arrivent parfois à de longs intervalles. Faire croire à la mort de Napoléon, fabriquer de fausses pièces officielles qui le nomment, lui Malet, gouverneur de Paris, et enjoignent aux troupes de ligne et aux cohortes de la garde nationale de se placer sous son commandement; supposer des proclamations du sénat à l'armée, et annoncer hardiment que ce corps va proclamer la république; enfin, signer en sa qualité de gouverneur de Paris les brevets qui investissent de commandements supérieurs les généraux Lahorie et Guidal, les entraîner ainsi dans son aventure: tel est le plan de Malet. Il le prépare dans une maison de santé, où il a obtenu d'être transféré, avec l'aide d'un certain abbé Lafon de Bordeaux, détenu comme lui, et dont il se sert pour la fabrication des pièces. Un prêtre espagnol, nommé Carmagno, se charge des démarches extérieures. Le 23 octobre, tout est prêt pour l'exécution. L'abbé et le général franchissent les murs du jardin de la maison de santé, avec un portefeuille bourré de proclamations et de sénatus-consultes. Malet endosse, dans un appartement qu'il a fait disposer, son uniforme de général; deux jeunes gens dévoués à l'abbé Lafon l'accompagnent dans son étrange équipée, l'un revêtu de l'écharpe tricolore de commissaire de police, l'autre d'un habit d'aide-de-camp. C'est sur la garde nationale qu'on fera la première tentative; car là on

trouvera le plus de velléités d'indépendance, le plus de germe de réussite. La 10° cohorte occupe la caserne Popincourt. Les conspirateurs s'y rendent à une heure du matin. Ils sont introduits auprès du chef de bataillon Soulier, qui est au lit, souffrant de la fièvre, et dont l'esprit affaibli offrira une prise facile à l'imposture. Malet lui débite sa fable avec un aplomb imperturbable. « L'empereur est mort à Moscow; la nouvelle vient » d'en arriver au sénat, qui a pris plusieurs résolutions impor>> tantes: ce jour même, le sénat doit proclamer la république et >> recommencer la révolution. Le général Malet a été nommé >> commandant de Paris, et il enjoint à la garde nationale de >> prendre les armes et de se mettre à la disposition du général

>>> Lamothe >>

Malet, qui joue en ce moment le rôle de Lamothe, communique à Soulier des dépêches, des sénatus-consultes, des ordres revêtus des sceaux de l'État et de toutes les signatures nécessaires. La cohorte prend les armes, Malet la harangue; tout ce qu'il dit est si bien coordonné, que l'invraisemblance des nouvelles passe sur le compte de l'imprévu; aucun doute ne s'élève. Il ordonne à un détachement de se rendre à l'Hôtel-de-Ville, qu'on occupera en attendant des instructions ultérieures. Il se met à la tête du restant de la cohorte, et le dirige sur la Force, qu'il se fait ouvrir sur la présentation de ses fausses pièces officielles. Guidal et Lahorie sont délivrés, et reçoivent les brevets de leurs nouvelles fonctions. Les deux démocrates, au seul mot de république prononcé par Malet, n'hésitent pas à accepter le commandement des troupes. Un détachement leur est donné; ils iront s'emparer du préfet de police, du ministère de la police, où Lahorie s'installera, et du ministère de la guerre. Un Corse, nommé Boccheciampo, que l'on rend aussi à la liberté, est nommé sur place préfet de la Seine. De là, Malet se porte aux bureaux de la 1" division militaire, chez le général Hullin, tandis qu'il expédie

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